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Hydrocarbures : Diomaye et Ghazouani pour un "bloc uni face à l'opérateur BP"

Jeudi 25 Avril 2024

Il se trouve que Dakar et Nouakchott ne cautionnent pas le retard de 28 mois des travaux de Grand Tortue Ahmeyim. Et le major britannique avait engagé, début mars, une action en justice. Lors de sa visite en Mauritanie, le président Bassirou Diomaye Faye et son homologue Mohamed Ould El Ghazouani ont décidé de former «un seul bloc uni face à l’opérateur BP» pour ne pas décevoir les attentes des populations». Il se trouve que Dakar et Nouakchott ne cautionnent pas le retard de 28 mois des travaux de Grand Tortue Ahmeyim. Et le major britannique avait engagé, début mars, une action en justice.


La visite de Bassirou Diomaye Faye à Nouakchott, le 18 avril dernier, avait été sanctionnée d’un communiqué de généralités. Mais on en sait davantage sur le contenu des discussions entre les deux chefs d’Etat. Particulièrement sur la gestion de Grand Tortue Ahmeyim (Gta) que les deux pays partagent. Les travaux sur la coopération en matière d’énergie ont été très fructueux, a informé le président, hier, lors du Conseil des ministres. Ça c’est le côté diplomatique. Mais le Président Faye n’a pu cacher un gros souci avec BP en évoquant « la coopération en matière d’énergie».

Il dit : «L’accent a été mis sur le retard de vingt-huit (28) mois des travaux de GTA et la nécessité de constituer un seul bloc uni face à l’opérateur BP pour ne pas décevoir les attentes des populations». C’est dire que les problèmes avec la gestion de cette plateforme sont loin d’être minimes. Et peut-être que cet appel à faire front commun contre l’opérateur britannique présage d’un bras de fer qui pourrait impacter les délais de production de gaz.

BP avait réclamé près de 534 millions de dollars

Le Sénégal et la Mauritanie avaient d’ailleurs réaffirmé leur détermination à œuvrer pour la réussite du projet frontalier Gta, à garantir les droits des contractants et à préserver les intérêts de leurs nations en lien avec le projet dont le démarrage de la production de gaz est désormais projeté au 3ème trimestre de 2024. Cette nécessité de former un seul bloc uni face à l’opérateur BP, va passer la concrétisation de l’audit financier des coûts engagés par BP. Selon Africa Intelligence, les coûts de BP ont atteint aujourd’hui près de 9 milliards de dollars. Ce qui a poussé le Sénégal et la Mauritanie à engager un audit du projet Gta. Audelà du retard noté dans la mise en place de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso), la société énergétique BP avait engagé, début mars dernier, une action en justice pour une demande d’arbitrage d’une valeur pouvant atteindre 534 millions de dollars (plus de 327 milliards CFa) contre McDermott International pour non respect de ses «obligations contractuelles» sur son projet de Gaz naturel liquéfié (Gnl) sur le champ Gta.

Crainte d’un nouveau report jusqu’en 2025

Un rapport publié par Oxfam en 2018 avait alerté les pays que les projets pétroliers et gaziers consomment beaucoup de capitaux. Les coûts déduits par les compagnies pétrolières et gazières ont tendance à être élevés, tant en valeur absolue que relativement aux recettes brutes. Le projet Gta demeure une priorité pour Dakar et Nouakchott qui ne tolèrent plus le retard de 28 mois des travaux. Et il y a la crainte d’un nouveau report jusqu’en 2025 qui pèse de plus en plus sur le projet transfrontalier.

Avec SENEPLUS