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Mort de Mohamed Morsi : une prière rassemble des milliers de personnes à Istanbul

Mercredi 19 Juin 2019

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est rendu lui-même à une deuxième prière ce mardi après-midi pour rendre hommage à l'ex-président égyptien mort lundi.


Pour elles, il était le "vrai" président de l'Égypte. Des milliers de personnes ont participé ce mardi à Istanbul à une prière funéraire à la mémoire de l'ancien président égyptien Mohamed Morsi, décédé lundi, dont la Turquie de Recep Tayyip Erdogan était l'un des principaux soutiens. Le chef d'État turc a ensuite participé lui-même à une deuxième prière. 

La cérémonie religieuse s'est tenue dans la mosquée historique Fatih, située sur la rive européenne de la mégalopole turque, rassemblant plusieurs milliers de personnes, certaines en larmes. Cette prière symbolique a été organisée par la Direction des Affaires religieuses en Turquie (Diyanet) qui a appelé les principales mosquées du pays à organiser de telles cérémonies mardi. 


Mahmoud Hussein, un responsable des Frères musulmans dont était issu Morsi, l'opposant égyptien Ayman Nour, ainsi que de nombreux membres de la diaspora égyptienne à Istanbul étaient présents à la prière à la mosquée Fatih. "Morsi est le président de l'Égypte, pas Sissi", a déclaré Mokhtar al-Achri, un Égyptien installé en Turquie depuis cinq ans, en référence à l'actuel président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a renversé Morsi en 2013. "Sissi est un tueur, un meurtrier", a-t-il ajouté. "Nous espérons que la résistance dont a fait preuve Morsi jusqu'à ce qu'il tombe en martyr (...) servira d'exemple pour le monde musulman", a dit Ishak Saglam, dirigeant d'un parti islamiste turc, Hüda Par, lors de la cérémonie à la mosquée Fatih. 

L'Occident "passif" devant le sort de Morsi

Ce mardi, lors d'un discours à Istanbul prononcé avant de se rendre à la nouvelle prière funéraire, Recep Tayyip Erdogan s'en est pris à l'"Occident" qu'il accuse d'avoir assisté passivement "au renversement de Mohamed Morsi par un putsch, à ses souffrances en prison et à sa mort". 

Immédiatement après l'annonce de sa mort lundi, le dirigeant turc avait rendu hommage au "martyr" Morsi et accusé les "tyrans" au pouvoir en Égypte d'être responsables de sa mort. Les relations entre la Turquie et l'Égypte sont quasiment non-existantes depuis que l'armée égyptienne, alors dirigée par Abdel Fattah al-Sissi, a renversé le président Morsi. 

L'ONU demande une enquête "indépendante"

Face aux critiques visant les autorités égyptiennes, notamment accusées de n'avoir pas permis à Mohamed Morsi d'accéder aux soins médicaux dont il avait besoin, le bureau des droits de l'Homme de l'ONU a réclamé ce mardi une enquête "minutieuse et indépendante" après la mort en plein tribunal du président déchu, qui était détenu depuis près de six ans. 

"Toute mort soudaine en prison doit être suivie d'une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant afin de faire la lumière sur la cause du décès", a déclaré Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme. 


"Comme l'ancien président Mohammed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de sa mort, l'État a la responsabilité de s'assurer qu'il était traité humainement et que son droit à rester en vie et à être soigné a été respecté", a-t-il rappelé. Le porte-parole a toutefois souligné que "des inquiétudes" avaient été soulevées au sujet de ses conditions de détention et de son accès à des soins médicaux pendant sa détention. 

En mars 2018, une commission britannique indépendante, dirigée par le député conservateur Crispin Blunt, avait dénoncé le maintien à l'isolement 23 heures par jour de l'ex-président, qui souffrait d'antécédents diabétiques et d'insuffisance rénale. "L'enquête devra en conséquence prendre en compte aussi tous les aspects du traitement infligé par les autorités à Mohamed Morsi pour vérifier si les conditions de sa détention ont eu un impact sur sa mort", a relevé Rupert Colville. 

L'Egypte sous la botte des militaires

Des organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ainsi que le député Crispin Blunt, ont également réclamé une enquête "indépendante" sur la mort de l'islamiste de 67 ans. 

L'EXPRESS
 


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