Les écoles des otages sont des établissements scolaires créés par le colonisateur français au Sénégal et au Soudan français où sont recrutés de force les fils de chef et de notable afin de les surveiller et les former pour devenir des auxiliaires au pouvoir colonial1. La première école des otages a été créée à Saint-Louis par le gouverneur Faidherbe en 1855.


Coin d'Histoire : l'École des otages de Saint-Louis
Jusqu'à son arrivée en 1854, l'enseignement occidental était entièrement aux mains du clergé catholique. Cette école est destinée aux fils des chefs de villages et de notables que le gouverneur a ramenés de ses campagnes militaires. Faidherbe souhaite inculquer à ces enfants la culture et les valeurs françaises. Ce sont aussi des otages au sens propre, puisque leur présence dissuade leurs familles de toute tentative de rébellion.
Histoire[modifier]

Elle est restructurée en 1861, puis fermée, faute de budget, le 1er janvier 1872. L'école rouvre ses portes le 31 mars 1892 sous un nom différent : Collège des fils de chefs et d'interprètes. En 1902 l'établissement s'installe dans un nouvel immeuble situé sur l'avenue Ballay. L'année suivante il compte 59 élèves2.


Enfants de l'École des otages créée à Kayes (Mali) par Galliéni. Le colonel Galliéni crée à son tour une École des otages à Kayes au Mali.