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Pénurie d'eau: Ce qui n’a jamais été dit sur le «tuyau maudit» de Keur Momar Sarr .

Jeudi 3 Octobre 2013

Les différentes entreprises ayant participé à la réparation du tuyau défectueux de la Sénégalaise des Eaux (Sde) ont travaillé pendant des semaines sans fermer l’œil, pour que la conduite soit réparée. Mais, le mystique a beaucoup escorté le processus de réparation du tuyau.


Pénurie d'eau: Ce qui n’a jamais été dit sur le «tuyau maudit» de Keur Momar Sarr .
Les Dakarois ont dû se pincer hier pour le croire, quand ils ont vu les robinets couler de nouveau, suite à la réparation de la conduite défectueuse de l’usine de la Société des eaux (Sde) de Keur Momar Sarr (Louga). La centaine d’ouvriers déployée sur le site, après avoir bravé le sommeil, la faim, la fatigue et les intempéries, a finalement vu le bout du… tuyau, au grand bonheur des populations dakaroises assoiffées. Seulement, avant d’en arriver à cette prouesse, il a fallu que les responsables de la Sde allient science et mysticisme. Ainsi, une bataille mystique âpre a été menée et en toute discrétion par les autorités de la Sénégalaise des Eaux, qui avaient beaucoup misé sur cet aspect. Tout au début de la panne, des voix se sont fait entendre, mais le processus a véritablement démarré quand une vieille dame habitant Mérina, un hameau de moins de cent (100) habitants, faisant face à la l’usine, a confié à la presse, à quelques heures de l’éclatement du tuyau : «Je veux que vous dites au Président Macky Sall que tant que des sacrifices ne sont pas faites sur le site, le tuyau ne sera jamais fonctionnel. L’usine est construite dans la maison d’un génie.» La dame l’avait affirmé avec assurance, devant des journalistes ébahis.

De telles allégations tiennent-elles la route ? Difficile de répondre à cette question, mais le moins que l’on puisse dire est que cette position de la vieille dame est partagée par une bonne partie des habitants de ce village de Mérina. D’ailleurs, ils se plaisent à raconter avec fierté, l’histoire de leur ancêtre : «Cet endroit (où est érigée l’usine de la Sde) était le Palais d’un puissant Roi. Il s’appelait Yamar Mbodj et était doté d’une puissance mystique extraordinaire. Il avait mené plusieurs batailles contre les peulhs. Il était mort à Saint-Louis, à la suite d’une grave maladie. Depuis sa mort, sa maison, communément appelée «Takh» est devenue hantée.

Avant l’installation de l’usine, ceux qui passaient près du «palais» étaient poursuivis par un être étrange. Seuls les grands bandits osaient s’aventurer dans cet endroit, où il cachait leur butin. D’ailleurs, la bâtisse de Yamar Mbodj (une maison en ruine construire en argile), n’a pas été touchée par les responsables de la Sde, car les tracteurs qui voulaient le détruire tombaient en panne. Finalement, ce sont les arbres qui ont été déracinés», a expliqué, Mar Der, petit-fils de l’ancien roi. Pour étayer son argumentaire, il ajoute : «Tous les travailleurs engagés dans la coupure des arbres sont morts. Il suffit juste d’interroger le village. Ce site est dangereux. Je ne peux pas me permettre de dire que ce sont les génies qui sont les responsables de la panne, mais j’affirme qu’ils sont propriétaires de cet endroit.»

Trois vaches égorgées sur le site dans la nuit du samedi

Ces affirmations ont-elles été prises au sérieux par les responsables de la Sde ? En tout cas, selon certaines indiscrétions, la Sde a beaucoup appuyé sur ce volet, d’autant que des ouvriers ont rapporté avoir entendu avant l’éclatement du tuyau un fort résonnement de tam-tam venant du trou. Cette scène étrange avait surpris les travailleurs. Plusieurs explications ont été données. Le samedi, avant le démarrage de la soudure du tuyau, des sources signalent que trois vaches de couleurs différentes (blanche, rouge, noir) ont été égorgées sur le site. Aussi pendant la pénurie, tous les observateurs ont remarqué un défilé incessant de vieux marabouts. D’ailleurs, l’un «des faiseurs de miracle», pour fuir les regards des journalistes, s’est retiré dans la voiture d’un cadre de la Sde. Enfin, après la mise sous terre du tuyau, les pelles mécaniques ont arrêtées momentanément avant le remblayage, le temps de permettre à deux vieux de verser une eau mystique sur la pièce. Et depuis, l’eau coule à nouveau dans les chaumières dakaroises.

L'Obs


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