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Reportage - Saint-Louis étouffe

Mercredi 4 Août 2021

Du fait de la croissance démographique, de l’augmentation exponentielle du nombre de véhicules mis en circulation dans cette petite ville, il est quasi impossible de se frayer un chemin entre l’entrée du pont Faidherbe et la rue de Paris.


Reportage - Saint-Louis étouffe
On ne le dira jamais assez, l’occupation anarchique de la voie publique, notamment, de l’avenue De Gaulle, l’axe routier principal considéré comme la médiatrice du faubourg de Sor et débouchant sur l’entrée du célèbre et historique pont Faidherbe, devient de plus en plus préoccupante. Un épineux problème qui empêche les autorités administratives, municipales et les populations de Saint-Louis de dormir. Du fait de la croissance démographique, de l’augmentation exponentielle du nombre de véhicules mis en circulation dans cette petite ville, il est quasi impossible de se frayer un chemin entre l’entrée du pont Faidherbe et la rue de Paris.
 
A quelques jours de la Tabaski 2021, les véhicules utilitaires, les taxis urbains, les charrettes, les bus « Tata », les camions gros porteurs qui débarquent toutes sortes de marchandises au grand marché Tendjiguène du faubourg de Sor, les marchands ambulants et ces nombreux piétons venus se ravitailler dans ce grand centre commercial, se disputent la chaussée. Des embouteillages monstres paralysent constamment le trafic routier pendant plusieurs jours sur l’avenue De Gaulle.
 
D’un ton vif et autoritaire, Modou Gaye, chauffeur d’un taxi urbain, âgé d’une quarantaine d’années, nous confie, à hauteur de la Capitainerie du port, qu’il est quasi impossible de traverser le pont Faidherbe, aux heures de pointe. Durant cette période de pandémie du Coronavirus, la capitale du Nord enregistre quotidiennement des embouteillages monstres. Entre 13h et 18 heures, la circulation est intense. Le trafic routier est dense. Dans cette ville tricentenaire, tout le monde bouge, s’occupe, s’active de toutes parts pour aller à la recherche effrénée de sa pitance. Cela est dû au fait que cette vieille cité a toujours été un pôle de convergence de nombreux travailleurs issus de toutes les catégories socioprofessionnelles.
 
Une économie qui repose sur trois piliers
 
Connue par les habitants sous le nom de Ndar, Saint-Louis possède, en effet, une économie qui repose sur trois piliers : la pêche, le tourisme et le commerce agricole. Grâce à son emplacement privilégié et unique au bord de l’Atlantique salé et de l’eau douce du fleuve Sénégal, la pêche est au cœur de la vie quotidienne de Saint-Louis, tandis que l’agriculture le long des berges du fleuve et des pâturages a fait de Saint-Louis la destination idéale pour la production de sucre. Il convient de rappeler également que le Pont Faidherbe est l’unique point de passage vers l’île historique de Saint-Louis du Sénégal, par lequel le visiteur découvre la ville et son prestigieux passé. Il porte le nom du Général Louis Faidherbe, Administrateur colonial du Sénégal, entre 1854 et 1861, puis entre 1863 et 1865.
 
Classé Patrimoine mondial de l’Unesco
 
Le pont a été classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2000. Ses caractéristiques techniques figurent dans tous les documents de l’histoire coloniale de cette ville. Cet ouvrage a une longueur totale de 515 m, une largeur de 6,20 m. Il se compose de 5 travées de 77 m, d’une travée tournante de 72 m et d’une travée de 43 m. A Saint-Louis, les usagers de la route, sont régulièrement dans la galère.
 
Circuler dans l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) est devenu même un stress. En effet, dans tous les axes de la commune, les embouteillages sont devenus récurrents. Là où on ne devait faire que quelques minutes pour rallier un endroit, se transforme en une éternité. Un décor que tout le monde pensait révolu, avec les efforts déployés par les pouvoirs publics pour moderniser la ville et construire, par l’entremise de Promovilles, de nouvelles infrastructures routières.
 
Notre premier interlocuteur de ce matin, veut nous épargner une déconvenue en refusant de nous parler d’un sujet qu’il ne maîtrise pas. Pour ne pas entrer dans ce jeu de questions-réponses, un jeu fort prisé par les journalistes, il fait le sourd-muet à travers un regard brûlant et expressif. Souffrant, peut-être, d’une angine de la poitrine, il n’arrête pas de tousser, d’éternuer. Ce gars n’a pas l’air de supporter également l’odeur grasse du gas-oil qui émane des pots d’échappement des véhicules.
 
Ce reportage s’annonce éprouvant. Nous avons déjà le cœur qui bat la chamade (avoir le cœur qui palpite fort, soit par attirance envers une autre personne, soit à cause d’une émotion perturbante), car, nous sommes au milieu de la chaussée, tenaillés par ces embouteillages monstres. Dans ces conditions, il faut nécessairement poser des questions à chaud aux automobilistes nerveux qui se livrent à une course contre la montre.
 
Un autre interlocuteur plus jeune, plus intellectuel, disponible et serviable, a les mains moites, crispées sur son volant. Il nous arrose de réponses explicites qui nous procurent une certaine satisfaction. Il parle avec assurance. Il verse dans un optimisme béat lorsqu’il s’est agi de nous faire comprendre que cette pandémie « disparaîtra ». Elle sera bientôt un vieux souvenir.
 
Un lourd préjudice
 
Ainsi, il nous fait savoir que ces embouteillages lui causent tous les jours un lourd préjudice et autres désagréments. Il précise qu’il n’y peut rien et qu’il est obligé de se complaire dans cette situation, pour avoir la conscience tranquille. A côté de lui, une sourde angoisse commence à s’emparer de ce conducteur de moto Jakarta, coincé entre quatre véhicules. Il est acculé par ce dernier qui lui demande sans cesse d’arrêter la conversation et de bouger. C’est une heure de pointe et personne n’est à l’aise. Et ce qui est encore désagréable, c’est d’être obligé d’inhaler cette fine poussière rouge qui nous vient de la Mauritanie, qui nous obstrue les narines et qui s’effiloche entre ces nombreux rétroviseurs qui reflètent une lumière vive solaire, qui éclaire et qui réchauffe le célèbre et mythique pont Faidherbe. Il est impossible de franchir la bretelle d’entrée de ce pont qui fait face aux sièges de la Grande Poste, du Syndicat d’Initiative et de Tourisme, de l’hôtel de la Poste.
 
Manœuvres puériles
 
Les conducteurs de bicyclettes s’adonnent à des manœuvres puériles et très risquées au milieu de la chaussée, pour traverser ce pont en zigzaguant. Tantôt, on aperçoit un automobiliste indiscipliné, qui quitte les rangs pour bifurquer subitement à gauche. Histoire d’emprunter une autre voie pour doubler les véhicules qui sont devant lui et gagner plus de temps.
 
Ici, le problème est que tous les moyens sont bons pour quitter rapidement le pont et se retrouver dans le faubourg de Sor, en vue de pouvoir faire toutes ses courses avant la fermeture du marché Tendjiguène.
 
Les plus calmes et sereins, mettent à profit cette petite pause pour réajuster et régler leurs rétroviseurs, acheter quelques fruits, se dégourdir les jambes, envoyer quelques coup de fil à des tiers, deviser tranquillement avec certains passants. On clignote de part et d’autre, en échangeant quelques salamalecs tonitruants. En plein jour, certains automobilistes laissent inconsciemment leurs phares allumés, aveuglants et menaçants.
 
C’est paradoxal car, en ce moment précis, on n’a pas du tout besoin d’augmenter le pouvoir de convergence des yeux. La circulation est parfois perturbée. Une longue file de voitures aux vitres fumées et teintées, nous renseigne sur la présence de certains officiels dans ces embouteillages-monstres. Les simples chauffeurs n’en ont cure. Ils se font une certaine religion.
 
Heure de pointe
 
C’est une heure de pointe qui ramène tous les usagers du pont au même pied d’égalité. De ce fait, même les ambulances médicalisées ne parviennent pas à se frayer un chemin. Elles mettent la sirène à fond la caisse pour produire un bruit assourdissant, étouffé par ces nombreux klaxons émanant des autres véhicules et qui fusent de partout. Juste pour faire comprendre aux ambulanciers qu’ils sont, eux-aussi, plus pressés que tout le monde. Avec bien sûr, le rire moqueur et sournois d’un auteur de pamphlets.
 
Un moment grave, sensible, où on ne se fait aucune concession, un moment qui peut toujours dégénérer, un moment où l’on est obligé d’être très patient en attendant que la circulation reprenne de plus belle. D’autres qui n’ont pas mangé depuis le matin et qui ont la gorge sèche et serrée, s’affairent dans leur véhicule pour baisser la tête et se désaltérer discrètement.
 
Certains chauffeurs de taxi sont furieux de voir des collègues se laisser emporter par une folle imagination, un toupet irrespectueux, consistant à bloquer davantage le trafic routier, en essayant de forcer le passage, de quitter sa ligne pour se mettre juste en face d’autres véhicules qui progressent difficilement en sens inverse. De temps à autre, des voix féminines, faibles et très aiguës, contrastent avec ce ton masculin, boudeur et hautain, qui s’arroge le droit de réguler le trafic.
 
D’autres spectacles inédits chauffent l’ambiance. Des portières entrouvertes, qui claquent sans cesse, fouettées par un vent fort qui enveloppe depuis ce matin cet ouvrage métallique qui surplombe depuis la nuit des temps le grand bras du fleuve Sénégal. Certains automobilistes incorrects, vulgaires, rouspètent haut et fort pour exhorter des chauffeurs à avancer. D’autres plus hargneux, belliqueux, plus récalcitrants, choisissent de développer tout simplement des propos malveillants pour rétorquer, râler, protester avec des dents de félins, une langue fourchue et agressive. Décidément, tout le monde est pressé, est à bout de nerfs.
 
Nécessité d’un deuxième pont à Saint-Louis
 
D’autres agitent séance tenante l’idée de construire, dans les plus brefs délais, un deuxième pont qui pourrait améliorer de manière significative, la mobilité urbaine entre le faubourg de Sor, l’île de Ndar (Lodo et Sindoné) et les différents quartiers de la Langue de Barbarie, notamment Guet-Ndar, Gokhou-Mbathie, Santhiaba et l’Hydrobase, « cette situation ne doit pas perdurer, il nous faut un autre pont, Saint-Louis ne cesse de s’agrandir et le véhicule n’est plus un luxe dans cette ville, c’est devenu une nécessité et tout le monde l’utilise pour faire ses courses ».
 
D’autres ont un rire soulagé, dès qu’ils parviennent à rallier le centre-ville et le continent, à partir de Sor. Des cris stridents nous brisent le tympan. On n’hésite pas parfois à jurer entre ses dents pour en découdre avec des chauffeurs provocateurs qui balancent dans l’air et sans arrière-pensée toutes sortes d’injures et d’invectives, en pleine circulation.
 
On voit des malades mentaux et des badauds jeter un coup d’œil inquisiteur à l’intérieur de certains véhicules, donnant l’impression de chercher un butin caché dans les quatre coins du bolide. Nous entendons des moteurs rugir, des accélérateurs gronder et réprimander les conducteurs de motos, des pneus crisser sous le coup brutal de certains systèmes archaïques de freinage. Nous constatons aisément dans le halo lumineux des rétroviseurs, cette haine, cette rancœur, cette envie démesurée de croiser le fer avec son prochain en pleine circulation. Une situation qui nous permet d’affirmer que les sénégalais doivent apprendre à cultiver les valeurs qui tournent essentiellement autour de l’indulgence, de la tolérance, de la cohabitation par coexistence et non par confrontation. Cette chaleur torride et suffocante nous brûle et nous enflamme la gorge.
 
Les femmes sont plus disciplinées
 
Bizarrement, dans ce tohu-bohu, les femmes sont plus disciplinées que les hommes. Elles tiennent correctement le volant, évitant de se faire remarquer. Celle qui est en face de nous, est une jeune chrétienne que je reconnais. C’est une fidèle fervente qui a l’habitude de réciter la litanie des saints. Les femmes les plus distraites ne font que chasser de leur front, de temps à autre, une longue mèche de cheveux. Des images réconfortantes, qui nous permettent de recouvrer notre sang froid. Si on n’est pas habitué à traverser le pont dans ces conditions, c’est bien normal qu’on en arrive à jeter dans tous les sens un regard ahuri, un regard à la dérobée.
 
Dans d’autres parties du centre-ville et aux abords des marchés, les magasins de commerce grouillent de monde. Des vendeurs à la sauvette garnissent les artères et surveillent le moindre mouvement des forces de l’ordre. Marchands, ménagères et autres clients disputent la chaussée aux véhicules. Surtout au niveau de certains points culminants de rencontres de piétons et de véhicules.
 
L’Avenue De Gaulle, le goulot d’étranglement
 
Dans la commune de Saint-Louis, le problème relatif à la mobilité urbaine, demeure entier. Tous les jours, jusqu’à 21 heures 30, les populations sont confrontées à d’énormes difficultés pour se déplacer dans cette ville tricentenaire qui reçoit régulièrement des touristes, hommes d’affaires et autres visiteurs.

Accoudé à la portière d’un taxi urbain, ce chauffeur rompu à la tâche, âgé d’une quarantaine d’années et domicilié à Ndiéling Mbao dans le Gandiolais, attend un client aux abords de la poissonnerie. Il nous fait comprendre qu’il sera obligé de faire un grand détour pour éviter les embouteillages et se rendre à Ndiolofène où il doit déposer ses clients.
Selon lui, les automobilistes perdent beaucoup de temps entre la rue de Paris et l’entrée du Pont Faidherbe. Le plus souvent, ces derniers rebroussent chemin pour reprendre la corniche à partir du commissariat central de Sor et se retrouver à l’entrée du Pont. Thialaw Soumaré, 37 ans, tapissier établi à Pikine et son cousin Mamadou Bathily, 41 ans, et autres passants, estiment que l’occupation anarchique de l’Avenue De Gaulle, est un problème qui doit être résolu dans les plus brefs délais.
 
De l’avis de ces habitants de Sor, il est temps que les autorités administratives et municipales réfléchissent sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour apporter les solutions les plus adéquates à ce problème de mobilité urbaine.
 
En cette belle matinée de janvier 2021, le soleil est au zénith. Au grand marché de Sor, la cohue est à son comble. Malgré une chaleur d’étuve, certaines jeunes femmes de la Langue de Barbarie, le nourrisson à califourchon sur le dos, triment dur pour proposer aux clients des produits halieutiques qu’elles viennent d’acheter à Diamalaye, quai de débarquement du poisson aménagé à Guet-Ndar à quelques encablures de la route qui mène vers l’hydrobase.
 
Les écailleuses de poisson
 
D’autres « complices » sont confortablement assises à côté de ces vendeuses de poisson pour exercer un autre métier. Celui des écailleuses de poisson, considéré aujourd’hui comme un nouveau créneau du développement, très porteur. Il convient de rappeler que ces écailleuses réalisent des chiffres d’affaires exorbitants en fin de journée. Elles deviennent de plus en plus riches pour la bonne et simple raison qu’elles ne font face à aucune charge liée à leur production. Elles n’ont besoin ni de matière première, ni de capitaux pour démarrer leurs activités. Elles disposent uniquement d’un petit matériel qui leur permet d’enlever les écailles ou de transformer le poisson.
 
Ainsi, autant elles sont d’une énergie débordante et autant elles amassent, en un temps-record, des sommes d’argent faramineuses.
 
Mais, le grand problème du marché de Sor, c’est cette « poissonnerie » qui s’agrandit de jour en jour pour occuper une partie de la chaussée. Ce qui crée souvent des embouteillages monstres entre les trottoirs de l’Avenue De Gaulle, le dispensaire Pmi de Sor qui est situé à quelques encablures du quartier Bayal-Ba (Place de l’Indépendance).
Le spectacle est poignant, lorsqu’on voit ces braves femmes déployer des efforts constants pour éviter d’occuper entièrement la chaussée, héler des clients grincheux, exécrables, arrogants, capricieux et hautains, jeter dans tous les sens un regard triste pour surveiller les badauds agressifs, les pickpockets, les jeunes délinquants à la langue mielleuse, les déplacements des agents municipaux qui les rappellent à l’ordre à tout moment.
 
Celle que nous avons pu accrocher, est une veuve d’une trentaine d’années qui a cinq enfants à entretenir : « Mon mari fait partie de ces nombreux pêcheurs qui ont disparu en mer, il y a trois ans, actuellement c’est un de mes parents mareyeurs domicilié à Gokhou-Mbathie qui me ravitaille tous les jours en sardinelles, je reconnais sincèrement que nous sommes à l’origine de ces embouteillages dans cette partie très importante de la ville considérée comme un carrefour ».

Cependant, a-t-elle poursuivi, « même si nos activités commerciales sont florissantes, il faut que les pouvoirs publics comprennent notre situation et nous donnent le temps d’étudier avec eux les voies et moyens à mettre en œuvre pour apporter les solutions les plus adéquates à cet épineux problème de mobilité urbaine et d’occupation anarchique et abusive d’une partie de l’Avenue De Gaulle, nous sommes régulièrement sommées par les travailleurs de la municipalité, d’exercer notre activité au sein du marché, ils font correctement leur travail mais, il faut qu’ils sachent que nous tenons vaille que vaille à être des citoyennes à part entière et non entièrement à part, nous allons nous battre pour survivre et exister ».

Une autre interlocutrice est fière d’exhiber son teint cuivré, basané, un visage en forme aérodynamique, très fin sur le tracé des lignes, un nez aquilin. Clinquante dans son Meulfeu (habit maure qui couvre entièrement les attributs féminins), la jeune S.M est une métisse Sénégalaise d’origine mauritanienne, qui manie la langue Ouolof comme jamais aucun Sénégalais ne l’a maniée.

Très éloquente, elle nous fait comprendre qu’elles ne sont pas anarchistes et qu’il n’y a aucune place pour elles dans ce marché. Elle ne passe pas par quatre chemins pour rappeler que Saint-Louis est une petite ville et que ces problèmes de mobilité urbaine ne l’ont jamais empêchée de se développer.

De l’avis de cette vendeuse de poisson, tous ceux qui les critiquent, les discréditent ou les dénigrent, ne cherchent qu’un alibi pour expliquer le retard noté dans la résolution des problèmes sociaux et économiques de cette ville. Des mesures draconiennes prises par les pouvoirs publics
 
Ils sont nombreux, ces habitants de la ville tricentenaire qui ont déjà bien apprécié les mesures draconiennes que les autorités administratives et municipales ne cessent de prendre pour désengorger cette partie de l’avenue De Gaulle longtemps squattée par ces vendeuses de poisson et ces marchands ambulants enquiquinants, ces badauds agressifs, récalcitrants et arrogants.

En effet, grâce à ces mesures prises l’année dernière par le Gouverneur Alioune Aïdara Niang, le Préfet, Mme Mariama Traoré, le maire Mansour Faye, dans le cadre de la lutte contre les encombrements et l’occupation abusive et anarchique de la voie publique, ont rappelé certains conseillers municipaux, on avait réussi à déplacer, depuis l’année dernière, certains garagistes, tôliers, mécaniciens, menuisiers métalliques. Ces derniers avaient accepté de quitter ces lieux et d’aller s’installer à Pointe Ganaw Rail, dans le site où on a aménagé la nouvelle gare routière. En face de cette gare routière, ils n’éprouvent aucune difficulté à mener leurs activités professionnelles.
 
Quant aux marchands ambulants, ils ont été obligés de se limiter à l’espace qui abritait l’ancienne gare routière. Certains d’entre eux avaient même entamé des travaux de construction de cantines dans cet endroit viabilisé par les services techniques municipaux en collaboration avec les responsables de leur association. Mais, ce comportement responsable n’a duré qu’un laps de temps. Car, ces opérateurs économiques sont revenus occuper à nouveau la voie publique du côté de l’avenue De Gaulle. Ainsi, les pouvoirs publics n’ont jamais cessé de lutter contre cette occupation anarchique et abusive de la voie publique. Ils sont allés jusqu’à mettre en place une brigade de surveillance qui s’évertue à rappeler régulièrement à l’ordre ces vendeuses de poisson et autres marchands ambulants qui gênent parfois la circulation sur l’Avenue De Gaulle.
 
A en croire nos interlocuteurs, qui sont en poste à la mairie de la vieille cité, le conseil municipal dépense tous les mois une somme d’argent très importante pour amener certaines forces de l’ordre à contribuer efficacement à cette grande croisade contre l’occupation de la voie publique et assister cette brigade de surveillance. Très souvent, ont-ils précisé, « ces marchands ambulants, acculés par nos agents, ripostent énergiquement et agressent certains éléments de cette brigade de surveillance ».
 
Les responsables du service régional de l’Urbanisme, soutiennent aussi avec véhémence qu’ils n’ont jamais raté la moindre occasion de remettre sur le tapis ce problème de mobilité urbaine dans la ville amphibie de Saint-Louis. La solution qu’ils ont toujours proposée, consiste à mettre en œuvre le projet de requalification de la Place « Abdoulaye Wade » qui permettra, à coup sûr, de créer de l’espace, de désengorger le site qui abrite le grand marché du faubourg de Sor.
 
L’idéal, ont-ils précisé, c’est d’ériger sur ce site occupé par ce grand centre commercial, un marché à étage, qui pourra abriter toutes les cantines, échoppes et autres magasins de commerçants grossistes et détaillants. Ce qui permettra également de mettre définitivement un terme à l’encombrement et à l’occupation de la chaussée de l’Avenue Général de Gaulle.

Mbagnick Kharachi Diagne
LE SOLEIL
 


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1.Posté par BA Meusseikh le 04/08/2021 11:42 | Alerter
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De la nécessité d'un 2ème pont ! Cela ressemble à un fantasme. Nous n'avons jamais réussi à entretenir l'unique pont Faidherbe, jusqu'à ce que la France de Chirac vole à notre secours, alors qui va nous construire ce 2ème pont ? On devrait plutôt essayer de gérer les embouteillages par un jeu de feux rouges au Nord (rue Serigne Ababacar SY ex André Lebon) et au Sud (rue Maitre Babacar Seye ex Neuville). Et de même, au rond de Sor en face du Pont.

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