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L’Espagne avertit le Maroc que sa position sur le Sahara occidental ne changera pas

Mercredi 19 Mai 2021

L’Espagne a averti le Maroc que sa position ne changerait pas sur le Sahara occidental, ex-colonie espagnole revendiquée à la fois par Rabat et les indépendantistes du Front Polisario, alors qu’une crise diplomatique entre les deux pays s’est envenimée avec une vague migratoire inédite à Ceuta.

L’Espagne a averti mercredi 19 mai le Maroc que sa position ne changerait pas sur le Sahara occidental, ex-colonie espagnole revendiquée à la fois par Rabat et les indépendantistes du Front Polisario, alors qu’une crise diplomatique entre les deux pays s’est envenimée avec une vague migratoire inédite à Ceuta.

« La légalité internationale »

« L’Espagne est toujours fermement attachée à une solution politique, une solution politique qui doit être trouvée dans le cadre des Nations unies », a déclaré la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, sur la radio publique espagnole. « C’est la position espagnole […], cette position ne peut changer parce que l’Espagne est un pays respectueux de la légalité internationale », a-t-elle ajouté.

Territoire désertique situé au nord de la Mauritanie, le Sahara occidental est contrôlé de fait en grande partie par Rabat et considéré comme un « territoire non autonome » par l’ONU, en l’absence d’un règlement définitif.

Soutenu par l’Algérie, le Front Polisario réclame l’organisation d’un référendum d’autodétermination prévu par l’ONU, mais constamment reporté depuis la signature en 1991 d’un cessez-le-feu après 16 années de conflit. Le Maroc propose pour sa part une autonomie sous sa souveraineté.

En décembre, les États-Unis, alors encore dirigés par Donald Trump, ont reconnu la souveraineté de Rabat sur ce territoire en contrepartie de la mise en place de relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, une initiative que la ministre espagnole n’a pas souhaité commenter.

Un relâchement des contrôles aux frontières

L’épineuse question du Sahara occidental empoisonne les relations entre Madrid et Rabat depuis l’annonce de l’accueil en Espagne du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé depuis avril dans le pays pour y être soigné du Covid-19.

Dans ce contexte, quelque 8 000 migrants ont rejoint depuis lundi l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, à la faveur d’un relâchement des contrôles marocains. Une crise migratoire que les autorités européennes interprètent comme une manœuvre d’intimidation de Rabat.

Mercredi, Arancha Gonzalez Laya a répété que l’accueil de Brahim Ghali avait été un geste « humanitaire » et non une « agression » contre le Maroc.

Le ministre des Droits de l’Homme marocain a brisé mardi soir le silence que son gouvernement entretient depuis le début de la crise en accusant l’Espagne d’avoir « privilégié sa relation avec le Front Polisario et l’Algérie plutôt que sa relation avec le Maroc ».

« L’Espagne doit aussi savoir que le prix pour déconsidérer le Maroc est cher payé », a ajouté Mustapha Ramid dans cette publication sur sa page Facebook.

Ouest-France avec AFP

 


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