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«Mauritius Leaks»: La Bad, "complice" à l'appauvrissement de l'Afrique

Vendredi 26 Juillet 2019

A deux reprises au moins, la Banque africaine de développement (Bad) a requis les services du cabinet mauricien Conyers Dill & Pearman, spécialisé dans l’optimisation fiscale, qui tue l’Afrique, pour prêter des millions de dollars à Olam international limited et à Export trading company. Pire, les financements,
qui concernent des projets dans des pays africains dont le Sénégal, sont directement allés aux filiales mauriciennes de ces deux entités, assurées ainsi de payer presque zéro impôt au continent.
Pour le cas d’Olam, un fonds a été créé la même année,toujours en Ile Maurice, pour mobiliser le financement.
Un scandale, pour ne pas dire une honte pour l’Afrique qui devrait conduire immédiatement à la destitution du président de la Bad, Akinwumi Adesina. Révélations exclusives.


«Mauritius Leaks»: La Bad, "complice" à l'appauvrissement de l'Afrique
«Le Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. A cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l'investissement dans ces pays et leur fournit une assistance tech- nique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre". Sur sa page internet, la Bad affiche fièrement ses missions. On aurait presque envie d’applaudir Akinwumi Adesina, son président nommé en mai 2015 et qui brigue un second mandat. 

Mais, au regard des «Mauritius Leaks», constitués de plus de 200 000 documents du cabinet d'avocats Conyers Dill & Pearman obtenus par le Consortium international des journalistes d'investigation (Icij), on se demande si la Bad ne participe pas à... appauvrir l'Afrique et pour cause. La «banque de l’Afrique», qui, le 29 mai 2013, produisait un rapport accablant révélant comment l'évasion et l'optimisation fiscale appauvrissaient le continent pour enrichir des multinationales, s'est rendue elle-même complice de ce système. 

Les documents de l’lcij attestent formellement que la Bad était un client du cabinet Conyers Dill & Pearman. Plus précisément, en 2017, Conyers a travaillé sur des documents relatifs à un investissement de la Bad dans un fonds basé en Maurice, ShorecapIII Lp qui a été monté la même... année. Selon les informations de Libération repris par leral.net, Shorecap III Lp est une filiale de Shorecap international Ltd, logé dans les Iles Caïmans, un paradis fiscal connu et reconnu. 

Plus désespérant pour l’Afrique, la Bad est passée par ce fonds, crée donc dans sur tas, pour prêter 80 millions de dollars au groupe Olam dans le cadre de projets agro-alimentaires au Sénégal, au Cameroun, au Ghana et enMozambique. Le prêt n'est pas allé vers la maison- mère d'Olam, sise à Singapour, mais à Olam internatonal limited, une filiale société écran immatriculée en Ile Maurice.

La compagnie était ainsi assurée de payer le minimum d’impôts dans les pays africains concernés par le projet. Mais ce n'est pas tout. Un an auparavant, la Bad a requis les services du même cabinet spécialisé dans l'optimisation fiscale pour un prêt de 100 millions de dollars consenti à Export trading compagny (Etc), logé toujours en Ile Maurice. Le prêt, approuvée par la Bad le 28 septembre 2016,devait permettre à la chaîne intégrée et de transformation des produits agricoles de financer son programme d’investissement quinquennal en… Afrique.


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