L’annonce avait été faite ce jeudi, les actes suivent. Le retrait des troupes françaises du Niger a débuté avec plusieurs convois ce week-end entre les bases avancées du nord-ouest, où sont déployés 400 militaires, et la capitale Niamey, a-t-on appris lundi de sources sécuritaires nigériennes et françaises.
« Cette manœuvre doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France, avant la fin de l’année », écrivait alors l’état-major des armées dans son communiqué.
Dans un communiqué publié peu après celui de la France ce jeudi, la junte militaire - qui a pris le pouvoir fin juillet en renversant le président en place Mohamed Bazoum -, avait indiqué être attentive « à ce que ce retrait se fasse dans le respect de [ses] intérêts et selon [ses] conditions ».
Et ce lundi soir, un communiqué du régime militaire arrivé au pouvoir mi-juillet explique : « Les opérations pour le départ du premier convoi sous escorte de nos Forces de défense et de sécurité débuteront dès demain, mardi 10 octobre », indique le document, lu par une journaliste lors du journal télévisé.
De premiers avions au départ de Niamey mardi
Au moins deux convois ont depuis permis aux bases de Ouallam et Tabarey-Barey d’être ravitaillées et à plusieurs militaires français considérés comme prioritaires d’être acheminés vers Niamey, d’où ils pourraient s’envoler mardi par avion militaire, selon des sources sécuritaires nigériennes et françaises.
Les ravitaillements ont permis d’améliorer la situation des militaires français sur place où les réserves de rations, d’eau et de carburant -- et donc l’électricité fabriquée à partir de groupes électrogènes -- se comptaient en jours, et de préparer leur départ de cette région dite des « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, où ils étaient déployés dans la lutte antiterroriste aux côtés des Nigériens.
Un retrait annoncé
Cette évacuation fait suite à l’annonce du président de la République Emmanuel Maron lors de son entretien aux JT de TF1 et de France 2 le 24 septembre. « Nous mettons aussi fin à notre coopération au Niger, les militaires déployés là-bas, eux aussi, rentreront d’ici la fin d’année », avait-il expliqué tout en annonçant le retour de l’ambassadeur français au Niger Sylvain Itté.
« Les putschistes mettent la France dehors et le président de la République n’a pas d’autre option que de retirer ses troupes. Sinon, cela s’appelle une occupation militaire », réagissait alors à chaud Thierry Vircoulon, coordinateur de l’Observatoire sur l’Afrique centrale et australe à l’institut français des relations internationales (IFRI).
Le point de départ des tensions entre Paris et Niamey remonte à la fin juillet. Une junte militaire - dirigée par le général Abdourahamane Tiani - avait alors renversé le président nigérien en place Mohamed Bazoum. Depuis, les liens entre la France et le Niger n’ont cessé de se dégrader. Niamey avait notamment accusé Paris de vouloir intervenir militairement, ce qu’avait démenti Paris. La junte avait également ordonné le départ de l’ambassadeur de France du Niger, point sur lequel elle a finalement obtenu satisfaction.
Par Le Parisien avec AFP
« Cette manœuvre doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France, avant la fin de l’année », écrivait alors l’état-major des armées dans son communiqué.
Dans un communiqué publié peu après celui de la France ce jeudi, la junte militaire - qui a pris le pouvoir fin juillet en renversant le président en place Mohamed Bazoum -, avait indiqué être attentive « à ce que ce retrait se fasse dans le respect de [ses] intérêts et selon [ses] conditions ».
Et ce lundi soir, un communiqué du régime militaire arrivé au pouvoir mi-juillet explique : « Les opérations pour le départ du premier convoi sous escorte de nos Forces de défense et de sécurité débuteront dès demain, mardi 10 octobre », indique le document, lu par une journaliste lors du journal télévisé.
De premiers avions au départ de Niamey mardi
Au moins deux convois ont depuis permis aux bases de Ouallam et Tabarey-Barey d’être ravitaillées et à plusieurs militaires français considérés comme prioritaires d’être acheminés vers Niamey, d’où ils pourraient s’envoler mardi par avion militaire, selon des sources sécuritaires nigériennes et françaises.
Les ravitaillements ont permis d’améliorer la situation des militaires français sur place où les réserves de rations, d’eau et de carburant -- et donc l’électricité fabriquée à partir de groupes électrogènes -- se comptaient en jours, et de préparer leur départ de cette région dite des « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, où ils étaient déployés dans la lutte antiterroriste aux côtés des Nigériens.
Un retrait annoncé
Cette évacuation fait suite à l’annonce du président de la République Emmanuel Maron lors de son entretien aux JT de TF1 et de France 2 le 24 septembre. « Nous mettons aussi fin à notre coopération au Niger, les militaires déployés là-bas, eux aussi, rentreront d’ici la fin d’année », avait-il expliqué tout en annonçant le retour de l’ambassadeur français au Niger Sylvain Itté.
« Les putschistes mettent la France dehors et le président de la République n’a pas d’autre option que de retirer ses troupes. Sinon, cela s’appelle une occupation militaire », réagissait alors à chaud Thierry Vircoulon, coordinateur de l’Observatoire sur l’Afrique centrale et australe à l’institut français des relations internationales (IFRI).
Le point de départ des tensions entre Paris et Niamey remonte à la fin juillet. Une junte militaire - dirigée par le général Abdourahamane Tiani - avait alors renversé le président nigérien en place Mohamed Bazoum. Depuis, les liens entre la France et le Niger n’ont cessé de se dégrader. Niamey avait notamment accusé Paris de vouloir intervenir militairement, ce qu’avait démenti Paris. La junte avait également ordonné le départ de l’ambassadeur de France du Niger, point sur lequel elle a finalement obtenu satisfaction.
Par Le Parisien avec AFP