Les attentes des paysans de la vallée du fleuve Sénégal à l’endroit du nouveau président de la République se résument en peu de mots : relever le défi de la souveraineté alimentaire dans le pays qui est du domaine du possible grâce à la vallée du fleuve. C’est l’avis de Ousmane Ly, chargé de communication à l’Union des jeunes agriculteurs de Koyli-Wirndé (Ujak).
Au troisième millénaire, la paysannerie ne doit plus être celle de « la houe et de la daba, de la culture attelée, mais mécanique, pour permettre au paysan de vivre du fruit de son labeur », affirme Ousmane Ly, chargé de communication à l’Union des jeunes agriculteurs de Koyli-Wirndé (Ujak). Ils ont été plusieurs paysans à avoir lancé un plaidoyer sur le devenir de la vallée du fleuve, sur les importations de céréales que l’ont cultive au Sénégal et qui ne demandent qu’a être multipliées. Ici, les trois-quarts des terres ne sont pas aménagés, et pour les bénéficiaires, la compensation reste encore insuffisante.
Des paysans estiment que la politique gouvernementale devrait tabler sur leur valorisation, « pour faire de la vallée le grenier du Sénégal », avec un renforcement de la production locale en riz. Sur l’importance stratégique de ce riz local, les difficultés liées à son intensification, à sa commercialisation, « des études existent et sont restées à l’état de projets de tiroirs », se désole Ousmane Ly. Depuis plus de 40 ans, la Société d’aménagement et d’Exploitation des terres du Delta et la Falémé (Saed) existe, mais elle n’a pas à ses actifs 100.000 hectares de terres aménagées, de Saint-Louis à Bakel, faute d’un manque de moyens et de vision, déplore M. Ly. La Saed n’a pas encore su adopter des politiques et des mesures permettant aux producteurs de vivre dignement de leur métier et à la filière riz qu’elle a organisée de contribuer pleinement à la souveraineté alimentaire et à l’éradication de la pauvreté, poursuit notre interlocuteur.
Au Sénégal, la consommation de riz « est de 70 kg par habitant, une demande qui connait une croissance d’environ 6 %, c'est-à-dire plus forte que nulle part ailleurs au monde », souligne Silèye Bocar Watt de Guia. Il déplore que les 1.200 hectares en friches du grand périmètre de Nianga, ne soient toujours pas exploités faute d’aménagement. Durant la campagne présidentielle passée, tous les candidats qui sont passés dans la vallée ont reconnu son potentiel hydrologique et agricole. Le 6ème Fonds européen de développement (Fed) était arrivé à la conclusion que « l’autosuffisance alimentaire est du domaine du possible dans le pays grâce à la vallée du fleuve » avec comme centre de gravité, le département de Podor avec ces quatre cours d’eau.
Les paysans, réunis au sein de l’Ujak et d’autres dans la communauté rurale de Fanaye, à travers une déclaration commune, sont pour « l’augmentation des superficies consacrées à la riziculture irriguée ». Ils ont montré que les facteurs limitant son rendement sont de plusieurs ordres, dont le premier est le manque d’équipement pour l’ « off-setage » des périmètres existants. Le riz local qui est de bonne qualité, est composé de plusieurs variétés, d’après une étude de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) et de l’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (Adrao).
Amadou Diagne NIANG
Le Soleil
Au troisième millénaire, la paysannerie ne doit plus être celle de « la houe et de la daba, de la culture attelée, mais mécanique, pour permettre au paysan de vivre du fruit de son labeur », affirme Ousmane Ly, chargé de communication à l’Union des jeunes agriculteurs de Koyli-Wirndé (Ujak). Ils ont été plusieurs paysans à avoir lancé un plaidoyer sur le devenir de la vallée du fleuve, sur les importations de céréales que l’ont cultive au Sénégal et qui ne demandent qu’a être multipliées. Ici, les trois-quarts des terres ne sont pas aménagés, et pour les bénéficiaires, la compensation reste encore insuffisante.
Des paysans estiment que la politique gouvernementale devrait tabler sur leur valorisation, « pour faire de la vallée le grenier du Sénégal », avec un renforcement de la production locale en riz. Sur l’importance stratégique de ce riz local, les difficultés liées à son intensification, à sa commercialisation, « des études existent et sont restées à l’état de projets de tiroirs », se désole Ousmane Ly. Depuis plus de 40 ans, la Société d’aménagement et d’Exploitation des terres du Delta et la Falémé (Saed) existe, mais elle n’a pas à ses actifs 100.000 hectares de terres aménagées, de Saint-Louis à Bakel, faute d’un manque de moyens et de vision, déplore M. Ly. La Saed n’a pas encore su adopter des politiques et des mesures permettant aux producteurs de vivre dignement de leur métier et à la filière riz qu’elle a organisée de contribuer pleinement à la souveraineté alimentaire et à l’éradication de la pauvreté, poursuit notre interlocuteur.
Au Sénégal, la consommation de riz « est de 70 kg par habitant, une demande qui connait une croissance d’environ 6 %, c'est-à-dire plus forte que nulle part ailleurs au monde », souligne Silèye Bocar Watt de Guia. Il déplore que les 1.200 hectares en friches du grand périmètre de Nianga, ne soient toujours pas exploités faute d’aménagement. Durant la campagne présidentielle passée, tous les candidats qui sont passés dans la vallée ont reconnu son potentiel hydrologique et agricole. Le 6ème Fonds européen de développement (Fed) était arrivé à la conclusion que « l’autosuffisance alimentaire est du domaine du possible dans le pays grâce à la vallée du fleuve » avec comme centre de gravité, le département de Podor avec ces quatre cours d’eau.
Les paysans, réunis au sein de l’Ujak et d’autres dans la communauté rurale de Fanaye, à travers une déclaration commune, sont pour « l’augmentation des superficies consacrées à la riziculture irriguée ». Ils ont montré que les facteurs limitant son rendement sont de plusieurs ordres, dont le premier est le manque d’équipement pour l’ « off-setage » des périmètres existants. Le riz local qui est de bonne qualité, est composé de plusieurs variétés, d’après une étude de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) et de l’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (Adrao).
Amadou Diagne NIANG
Le Soleil