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Santé : Les zones Nord plus touchées par la malnutrition au Sénégal

Vendredi 31 Mars 2017

Santé : Les zones Nord plus touchées par la malnutrition au Sénégal

Les régions situées au Nord du Sénégal font partie des zones les plus touchées par la malnutrition, selon une étude réalisée à Matam (Sénégal) et à Gorgol (Mauritanie).
 

Les résultats de l’« Analyse causale de la sous-nutrition transfrontalière : Sénégal (région de Matam), Mauritanie (Gorgol) » ont été publiés le 29 mars à Dakar. Cette étude a été réalisée dans le but de comprendre la persistance de la malnutrition, malgré les nombreuses interventions dans cette zone.


Selon Dr Emilie Buttarelli qui a présenté les résultats, c’est la première fois que l’Ong Action contre la faim (Acf) réalise une étude dans ces deux localités. Cette étude, menée dans la zone du Walo transfrontalière entre le Sénégal (région de Matam) et la Mauritanie (région de Gorgol) en 8 mois, a démarré en août 2016 pour se terminer en mars 2017.
 

Parmi les causes de la malnutrition, Dr Buttarelli a cité le changement climatique, l’insécurité alimentaire dans les ménages, la mauvaise pluviométrie ou le mauvais rendement agricole. L’analyste a affirmé qu’il n’y a pas une explication toute simple à la sous-nutrition. Il a indiqué que dans les repas, les villageois consomment une très grande quantité d’huile, peu de légumes et beaucoup de riz. C’est pourquoi 14 % des ménages ont une mauvaise alimentation. Dr Maty Diagne Camara, chef de la Division de l’alimentation et de la nutrition au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a salué ce travail très important.

Poursuivant, elle a relevé que la région du Nord pose beaucoup de problèmes de malnutrition, malgré les nombreuses interventions. Ce qu’elle considère d’ailleurs comme un fardeau. Mme Camara a aussi fait savoir qu’il y a une disparité dans l’épidémiologie de la malnutrition. « On a des zones comme Matam, Saint-Louis, Louga et Tambacounda qui, depuis longtemps, sont dans des situations de malnutrition », a-t-elle révélé.
 

Face à ces interventions multisectorielles, Mme Camara a plaidé pour un travail de synergie pour vaincre le mal dû à la rareté des ressources pastorales, halieutiques, agricoles et à la mauvaise utilisation des terres. Elle a aussi souligné que des familles mangent trop salé avec beaucoup d’huile. Par ailleurs, les femmes et les enfants payent, à son avis, le plus lourd tribut à la malnutrition. « Les femmes, pour éviter d’avoir des difficultés à l’accouchement, diminuent leur alimentation au cours de leur troisième trimestre de grossesse. Cela donne des enfants de faible poids à la naissance », a-t-elle confié.
 

Fabrice Carbonne, directeur pays de l’Ong Action contre la faim (Acf) a reconnu que l’agriculture ne suffit pas forcément pour transformer la production agricole en impact nutritionnel. « Il faut offrir l’intégralité des services : eau, assainissement, pour donner un remède aux populations. Le bon diagnostic permet d’administrer le meilleur remède au patient », a-t-il affirmé.

Serigne Mansour Sy CISSE
LESOLEIL



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