Le journaliste Moussa Dramé, correspondant de la radio Sud Fm à Sédhiou (Sud) et Directeur de la radio communautaire Gabou Fm, est décédé samedi soir à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, à Dakar. Il avait une cinquantaine d’années.
Présent dans la capitale pour assister à la première édition des prix de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), dont il était le point focal dans sa région, Moussa Dramé a été victime d’un malaise brutal. Il a été admis d'urgence à l’hôpital, où il s’est éteint aux environs de 20 heures.
Sa disparition a provoqué une vive émotion au sein de la presse sénégalaise et au-delà. Hommes et femmes des médias, confrères, anciens collègues et acteurs communautaires ont salué la mémoire d’un homme engagé, profondément enraciné dans son terroir, et figure du journalisme régional.
“Moussa était plus qu’un journaliste. Il était un acteur de développement et a beaucoup contribué au processus de paix en Casamance”, a témoigné Eugène Kaly, Président de l’AJSPD, qui l’a rencontré quelques heures avant son décès.
La Convention des jeunes reporters du Sénégal a également exprimé sa douleur, rappelant “un professionnel engagé, un aîné bienveillant et un soutien constant pour les jeunes reporters”.
Sur les réseaux sociaux, les hommages se sont multipliés pour souligner son éloquence, la profondeur de ses reportages, et son attachement indéfectible à Sédhiou.
“Une grosse perte pour Sédhiou et tout le Sénégal”, a écrit Moussa Joseph Faye, ancien chef de la Chaîne 4 de la RTS Ziguinchor. “Il n’a jamais voulu quitter son terroir malgré de nombreuses propositions à Dakar et à l’étranger.”
Enseignant, formateur, homme de radio, Moussa Dramé était une personnalité multidimensionnelle dont la voix résonnait bien au-delà des ondes. Il incarnait un journalisme de proximité, soucieux des populations, au service de l'information et du développement local.
L’inhumation est prévue ce dimanche après-midi à Sédhiou, après la levée du corps qui a eu lieu tôt ce matin à l’hôpital Dalal Jamm.
La région perd une de ses voix les plus précieuses. Le Sénégal, un artisan de paix et de parole.

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