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UGB : Quel Recteur Croire ??? SAES-UGB

Samedi 6 Janvier 2018



Le Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a, dans une tentative de mise au point » désespérée et laborieuse, fini par confirmer sans le savoir, le détournement des DIP par les services du Rectorat. En essayant de se laver à grande eau, il cherche à faire porter, comme à son habitude la responsabilité aux autres en l’occurrence le SAES, les Directeurs d’UFR et l’actuel Agent Comptable Particulier (ACP).


Le Recteur, dans sa « mise au point », a écrit : « le Rectorat ne gère pas les droits d’inscription pédagogiques (DIP) ni ne peut émettre de mandats à faire supporter par les DIP…Les Directeurs d’UFR sont les seuls ordonnateurs de ce type de dépenses et les mandats qu’ils émettent sont transmis directement à l’Agent comptable de l’UGB sans transiter par les services du Rectorat. L’utilisation de ces fonds par les services du Rectorat est tout simplement impossible. L’Agent comptable de l’UGB a veillé rigoureusement à la sécurisation des fonds. »
 
Pourtant, ce même Recteur, dans les documents de travail joints à son courrier N0000 291 UGB/R/SG/RDHF du 24 janvier 2017 invitant la communauté à une conférence budgétaire précisait expressément pour expliquer la situation provisoire des dettes et impayés de l’UGB de 2011 à 2016 : « NB 1: Le principe d'unicité de caisse a permis à l'ACP d'utiliser tout fonds disponible. C'est le cas de l'argent des projets, des fonctions de service et une partie des DIP, tous ces fonds ont été utilisés pour régler des problèmes ponctuels. » (de l’UGB, du Rectorat ?)
 
Quel Recteur croire ? Celui qui a rédigé le courrier d’invitation du 24 janvier 2017 ou celui qui a fait la « mise au point » du 4 janvier 2018?
 
Une lecture lucide montre un détournement de procédure et d’objectif et il faudrait que le Rectorat apporte la preuve que ces fonds ont été remboursés aux UFR. Dans certaines UFR, le montant des DIP versés par les étudiants est supérieur à la subvention de l’Etat et peut représenter jusqu’à 50% du budget.
 
Dans le document faisant le point sur la dette de l’UGB, le Rectorat indique un montant certifié de 5 975 865 653 pour la période 2011-2016 et reconnaît :
 
le non reversement des cessions sur salaires (MECAP, IPRES, CAISSE SECURITE SOCIALE, Check off SAES-, etc.)
 
l’utilisation des fonds des projets et des fonctions de service (CERPAD, LPG, CYBER DROIT, CFPP, BIOTECH, LIPAJ, etc.)
 
Cela ne constitue t-il pas un détournement ? Ces montants ont-ils été intégralement reversés aux concernés ? A ce jour, 5 mois de check off débités des salaires des enseignants n’ont pas été reversés : n’est-ce pas un détournement ?
 
L’examen des comptes administratifs 2016 a montré que la non sincérité du budget et le principe d’unicité des caisses ont entrainé une exécution du budget de certaines structures pédagogiques à hauteur de 30% seulement faute de trésorerie.

Le SAES rappelle que le vendredi 12 février 2016, s’est tenu au restaurant « Good rade » sur invitation du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et l’Innovation (MESRI), une présentation des rapports d’audit sur les DIP effectués sur les années 2014 et 2015 dans les cinq universités publiques du Sénégal. Les auditeurs avaient alors mis en exergue des dysfonctionnements dans la mobilisation et l’utilisation des DIP.
 
Ces difficultés ont conduit le MESRI à remplacer l’arrêté n°00533 du 15/01/2015 sur les DIP par l’arrêté n°15928 du 19/10/2016 en y intégrant le SAES et les autres syndicats dans les commissions pour améliorer la gestion de ces fonds. Malheureusement, ces commissions ne se réunissent jamais dans certaines structures.
 
En vérité, les DIP acceptés par les étudiants dans la douleur notamment avec la mort de l’étudiant Bassirou FAYE avaient pour but l’amélioration de leurs conditions d’études et devaient donc connaître un meilleur sort.
 
Comment comprendre que les étudiants de l’UFR SAT puissent rester 14 semaines sans faire de TD à cause d’une grève des vacataires pour le non paiement d’une modique somme de 20 millions alors que les reliquats et versements cumulés de DIP pour SAT s’élevaient dans la même période à plus de 38 millions ?
 
Concernant l’usage du carburant destiné aux sorties pédagogiques, le Recteur lors de l’AU du mercredi 20 décembre 2017, a affirmé qu’il avait « emprunté » le carburant destiné aux sorties pédagogiques des étudiants pour satisfaire des
 
besoins pressants » : des missions du rectorat. Pour rappel, ces sorties pédagogiques représentent 50% de la professionnalisation dans des UFR comme SEFS (Sciences de l’Education de la Formation et des Sports) ou 2S (Sciences de la Santé). Par conséquent, certaines UFR ont dû, dans un premier temps, sursoir à certaines sorties pédagogiques et par la suite, recourir à des emprunts de carburant dans les stations-service de Saint-Louis, faute de trésorerie puisque qu’elles avaient déjà vu leur subvention réduite de moitié par le Rectorat.
 
Sur le plan intellectuel et scientifique, la rigueur voudrait que l’analyse de la situation ne soit pas réduite à la seule année 2017 mais à toute la période de gestion de l’UGB par le Recteur. Le niveau de difficulté n’a jamais été aussi criard que pendant cette période. En procédant autrement, le Recteur ne s’adresse pas en réalité à la communauté universitaire de l’UGB, mais joue habilement avec l’ignorance de l’opinion sur la situation réelle.
Si le Recteur est aussi transparent et démocratique qu’il veut le faire croire, il aurait dû, dans un espace de libertés universitaires :
publier l’état d’exécution des DIP depuis 2014 en précisant les montants versés par les étudiants, les dépenses exécutées et les reliquats versés aux UFR ou tout simplement détournés par le Rectorat pour des « problèmes ponctuels » ;
publier l’intégralité du rapport d’audit sur les salaires à l’UGB et non pas un rapport sur le rapport d’audit ;
supprimer les primes et avantages indus ;
 
résoudre les conflits d’intérêts notoires ;
 
accorder des droits de réponse au SAES par le même canal qu’il utilise pour l’accuser et le diaboliser auprès de la communauté. Le SAES attend toujours la publication par la Direction de la Communication et du Marketing (DCM) de sa réponse à la feuille de route accusatrice du Recteur ;
 
Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur
 Coordination de Saint-Louis

 

 


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