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Ces contraintes qui étranglent Saint-Louis ...

Mercredi 12 Février 2020

Ces contraintes qui étranglent Saint-Louis ...
  •    Dans le domaine foncier : Étouffement de la ville de Saint-Louis 245 428 habitants sur une superficie d’environ 98 km2, dont les 2/3 sont occupés par les eaux ;
  •    Dans le domaine du management du fleuve
- La brèche

Une brèche, hâtivement ouverte, pour "sauver" Saint-Louis, disait-on à l'époque, des conséquences des lâchages du barrage de Diama, combinés à une abondance pluviométrique.
Il s'agissait plus, en effet, d’une seule volonté, de préserver l'ouvrage, qui risquait d’être emporté.
Cette brèche est aujourd'hui, un danger mortel, qui a emporté d'innombrables pêcheurs qui s'y sont aventurés, comme du côté des riverains et occasionner de radicales modifications de l’écosystème ;

- Le dragage du fleuve

Le non dragage des deux bras du fleuve, (depuis 1950 au moins), qui a accentué très gravement les dérives d'un assainissement mal fait d’une part ; d’autre part et de surcroit, a rendu très dangereuse la navigabilité, et l'utilisation optimale du fleuve ;
 
  •  Dans le domaine économique
- La pêche

La pêche est sans conteste, le pilier du développement économique de Saint-Louis. Cependant il faut admettre que la pêche continentale, pourtant domaine de compétence de la Collectivité Locale, est en train de s’effondrer lentement mais sûrement, du fait, d'une part, de son inorganisation interne, tant au niveau national qu’au niveau local, mais aussi de la retenue des eaux depuis le barrage de Diama.
La pêche artisanale, qui pèse peu dans la balance commerciale, est peu prise en charge par la collectivité locale, mais occupe une grande partie de la population.

-     La pêche industrielle, quant à elle, se noie dans l’ostracisme mauritanien, qui vient de découvrir l’importance de la pêche et qui se barricade.
Les tracasseries des garde-côtes qui ne cessent, de canarder nos pêcheurs, qui s’aventurent près des côtes mal définies.

La surexploitation du poisson par les principaux acteurs, sans aucune politique de régénération sérieuse.
Les conséquences de l'exploitation prochaine de cette fameuse et inestimable, ressource gazière, trouvée aux larges des côtes maritimes de Saint-Louis, vont surement, et inévitablement amplifier;
 
  •    Dans le domaine environnemental
1 – Le réchauffement climatique

 L’avancée inexorable de la mer, due au réchauffement climatique, amplifié par les œuvres destructrices des riverains, occasionne de manière si pernicieuse et très brutal un rétrécissement considérablement de l’espace maritime territorial, entrainant en même temps ; destructions, démolitions et déportations de personnes qui n’ont connu que le ronronnement de la mer, obligées, aujourd’hui de se rapprocher des mers de sable et de poussière;
C’est une nouvelle douloureuse vie qui commence et cette belle culture de la Mer va s’enliser, comme beaucoup de nos us et coutumes.

Est-ce vraiment acceptable de vouloir détruire les 2/3 de la langue de Barbarie, et déporter les habitants loin de leurs lieux de travail ?

A croire que les polders hollandais et autres technologies de récupération de terres sur la mer…nous, sont inconnues encore ou tout à fait interdites… ou… ?

2 – La gestion des ordures

Il n'est pas acceptable de voir, ce label collé à Saint-Louis, comme d’une des villes les plus sales du pays.
Chaque saint-louisienne et chaque saint-louisien devrait s'impliquer un peu plus, du début à la fin, afin de juguler cette cruciale problématique.

    Si la collectivité territoriale a bien en charge, la collecte et l'enlèvement des ordures, les citoyens qui produisent, devraient en assurer, au moins, un bon conditionnement et une bonne mise en condition de traitement des déchets.
    Une conscience collective citoyenne doit être adoptée, tant dans la production, le conditionnement, l'enlèvement et le traitement (voire la valorisation) des ordures ménagères, qui constituent une grande richesse non encore exploitée ;
3 – La pollution

- de l’eau

La pollution des eaux du fleuve à partir de Bango, , (eaux ayant servi et pouvant encore servir, à alimenter les populations de Saint-Louis), est périodiquement annoncée;

- de l’air

La pollution de l’air, à Mbounetou Ndour à quelques encablures de Saint-Louis, la pollution de l’air est signalée, avec la mise en service là-bas d'une usine dite de fabrication de farine de poissons, qui ne semble pas respecter les normes techniques, environnementales, sociologiques et économiques. Cette pollution risque d'envahir Saint-Louis, ce qui constitue une grave préoccupation, et une sérieuse menace sur l'environnement, méritant, dès maintenant, l'attention et la mobilisation de toutes les filles et de tous les fils de Saint-Louis.
Pour mémoire la pollution ne reconnait, pas encore, les frontières;
 
  •  Dans le domaine Sécuritaire
L’insécurité, de plus en grandissante, due au fait que Saint-Louis ne semble pas être militairement bien protégée (police, gendarmerie, armées), tant en mer que sur terre.

Si en République Islamique de Mauritanie on anticipe, en se projetant vers l'avenir, (par la construction déjà d'un Fort militaire "minéralier", à quelques encablures de Saint-Louis, à Ndiago précisément), ses garde-côtes, sa police et son armée sont partout même trop visibles et très actifs.

Au Sénégal, par contre, même si des actions d’éclats sont constatés, çà et là.
 On ne semble pas être aux heures de l’anticipation sur les événements.
Ne constate – t – on pas, que les nombreux camps militaires, construits par les colons pour protéger Saint-Louis des envahisseurs, justement « mauritaniens» sont laissés en ruines ou sont squattés par les populations riveraines ou sont devenus des repaires de malfrats ?
 
  • Dans le domaine des infrastructures et de l’équipement
a)    Secteur de l’Education

    Hier, pôle d’éducation prisé, Saint-Louis voit aujourd’hui la quasi-totalité de ses infrastructures scolaires, jadis, de référence, en ruines.

    Le manque d'espace, devrait inciter d'envisager la renégociation des accords liant Saint-Louis à l'UNESCO.
    On doit, s’interroger sur ce, que « l'inscription de Saint-Louis comme patrimoine mondial de l'humanité" a concrètement apporté à Saint-Louis, par rapport aux lourdes contraintes, liées à la restauration à l'ancienne par exemple.

    La restauration à l'ancienne", des bâtiments coloniaux, est un échec, financièrement, architecturalement comme moralement, partout, où on a eu à la mettre en œuvre : (Abdou DIOUF ex Émile SARR, ex Brière, lycée Oumar Foutiyou TALL, ex Lycée Faidherbe, CEM Duguay Clédor, lycée Ameth FALL) ; chacune de ces infrastructures a eu à être réhabilitée à l'ancienne au moins (3) trois fois, ces 20 dernières années à des coûts exorbitants. Toutes ces infrastructures, quelques années plus tard retournent à leur vieillesse.

    Pourquoi persister à vouloir coûte-que-coûte les rajeunir ?
    L'assiette foncière de Saint-Louis est si ténue qu'une interdiction de construire en hauteur, ne permet pas une meilleure occupation des sols et certainement une meilleure répartition spatiale de Saint-Louis.

b)    Secteur de la Culture

    Il est révoltant de constater que les rares bâtiments, encore debout, vestiges de la colonisation, tombent en ruines ou sont squattés par des non ayant droit, au risque même de leurs propres vies, d’ailleurs.
    Les rognât sis à la Place Faidherbe, au cœur même de Saint-Louis devraient être restitués à la commune.
    Ces infrastructures sont aujourd'hui, occupées par les Forces armées, (qui en ont fait un hôtel) et le Groupement Mobile d'Intervention (bâtiment anciennement destiné pour abriter l'Administration culturelle (sous Abdou DIOUF), la Mairie, sous Abdoulaye WADE).

    L'agenda culturel se résume aux seuls « Niari rakas », au Festival de Jazz et à quelques autres modestes organisations musicales et de dance.
    Pourtant Saint-Louis a eu à générer de grands écrivains, d'excellents poètes en tout genre et d'éminents acteurs et comédiens.
    Mais faute d'infrastructures publiques de qualité et de moyens additionnels appropriés la culture se noie dans des difficultés incommensurables.


c)    Secteur du Tourisme

    Les rares bâtiments, encore debout, vestiges de la colonisation, tombent en ruines ou sont squattés par des non ayant droit, au risque souvent de leurs vies.
    Les rognas sis à la Place Faidherbe, au cœur même de Saint-Louis devraient être restitués à la commune.
    Successivement occupés au nord par les Forces armées, (qui en ont fait un hôtel), au sud, anciennement destiné pour abriter l'Administration culturelle (sous le magistère du Président Abdou DIOUF), puis attribué à la Mairie, sous le magistère du Président Abdoulaye WADE, est aujourd’hui occupé par le Groupement Mobile d'Intervention (sous le magistère du Président Macky SALL).
    L'agenda culturel semble se résumer aux seuls « Niari rakas », au Festival de Jazz et à quelques autres modestes organisations musicales et de dance.
    Pourtant Saint-Louis a eu à générer de grands écrivains, d'excellents poètes en tout genre et d'éminents acteurs et comédiens.
    Mais faute d'infrastructures publique de qualité et de moyens additionnels appropriés, la culture se noie dans des difficultés incommensurables.

d)    Secteur de la Santé

    Le secteur de la santé constitue aujourd'hui encore le maillon le plus faible de notre espace.
    Le plateau technique de l'hôpital de « référence » de Saint-Louis et d'une manière générale, l'ensemble du système de santé de Saint-Louis, devrait retenir plus d'attention et de mobilisation de moyens techniques, matériels et financiers.

    Tout est en très mauvais état : les instruments, les machines comme la gestion des hommes.
    Chaque jour que Dieu fait, des plaintes fusent de partout particulièrement dans des services vitaux dans la vie des malades : scanners, dialyses et autres instruments qui tombent en panne, médicaments qui manquent, techniciens insuffisants ou en grève, et autres services essentiels en rupture de ceci ou de cela, incitant à référer des malades vers d’autres hôpitaux comme Louga.
    
e) Secteur des Sports

Etat des infrastructures
Les infrastructures qui résistent encore sous le poids des ans et de l’utilisation irrationnelle, dévoilent un spectacle désolant.
•    Le stade Abdoulaye DIAGNE au nord (dont il faut réaffirmer plus fortement son appartenance à la commune et non à l'Armée).
•    Le stade Me Babacar SEYE à Sor, dont la réhabilitation constitue une réelle problématique, puisqu'en chantier perpétuel depuis les années 90, jusqu'à ce jour, jamais bien fait, toujours refait à coup de million.
•    La situation alarmante du stade Mawade WADE, réfectionné vers 2012, aujourd'hui, surexploité et dépourvu de moyens et dont la gestion devrait être plus participative et inclusive.
    Vers les années 1990, la Commune avait aménagé : (20) vingt aires de jeux, dans les quartiers. N’est-il pas temps d’en faire une évaluation exhaustif ?
    Il n’existe à Saint-Louis, qu’un seul terrain de basket, fonctionnel et de niveau acceptable. Qui ne doit sa survie que de par la volonté, le courage et la persévérance des seuls dirigeants du basket.
    Cette infrastructure, malgré les apparences mériteraient, plus d'attentions ;
 
  • Quelques interrogations, cependant …
    - Que sont devenues les réserves foncières de :
L'Etat ?:

1 -   Pour la construction d'un hôpital, à Bango depuis les années 1990,
2 -   Pour la construction d'un deuxième pont sur le grand bras du fleuve.
3 -   Pour la construction, du stade omnisport à Bango depuis les années 1980.
4 -   Pour l’érection d'un lycée à Ngalléle afin d'anticiper sur l'explosion démographique qui se signale à Bango, Ngallèle et leurs environs.
5  - Pour la construction d'un lycée à Pikine, afin de stopper les déplacements massifs d'élèves venant de Pikine, orientés dans des établissements, distant de leurs habitations, de plus de 5 km.
6  -  Pour la restauration du bloc 22 au profit du ministère de la justice ;
7  -  Pour la construction du camp du GMI à Boutoute, libérant du coup, rognât sud, (l'Inspection Médicale des Ecoles (IME) provenant du legs Henry Jay)
8  -  Pour l'édification de l'Université des métiers près de l'hôtel Méridien.
9  -  Pour la construction d'un Centre de formation des métiers de la mer à l'hydrobase.
Dans le Plan de Développement Urbain (PDU de la Commune) en 2009:
10  -  L’aménagement de terrains de sport à la ZAC, Ngalléle et à l'Hydrobase.
Par la Commune en 2016:
    11 – La création d’infrastructures sportives (basket, Hand, Volley, encore en chantier, depuis 2016, dans le périmètre communal (site de l'ex Maison de Lille).
    A quand le règlement définitif de conflits latents ?
La gestion de certaines infrastructures (Racing Club et Tennis Club), (appartenant à des associations d'expatriés coloniaux, aujourd'hui accaparées par des nationaux, devrait interpeler, plus sérieusement et plus fermement, toutes les Filles et tous les Fils de Saint-Louis.)
    Remarque générale
   À ce manque criard d'infrastructures décentes, et de moyens adéquats de tous ordres, pouvant être générés par Saint-Louis, s'ajoute une pléthore d'associations sportives et culturelles, avec des exigences incommensurables.
(Rappel reekkk !!!!)


Budgétaires :

Conseil Municipal : environ 2 273 935 969 FRANCS
1 – Fonctionnement : 1 918 621 035 FRANCS   environ  soit  (84, 37 %)
2 – Investissement : 00 356 000 000 FRANCS  environ  soit  (15,63 %)
Conseil Départemental : environ 234 950 284 Francs
1 – Fonctionnement : 179 804 615 Francs  environ, soit  (76, 53 %)
2 – Investissement : 55 145 669 Francs  environ, soit  (23, 47 %)
…. Et maintenant… ?


Abdoukhadre SOW

 


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1.Posté par Fall le 12/02/2020 22:40 (depuis mobile) | Alerter
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Excellente piqûre de rappel

2.Posté par "Domou Ndar" le 13/02/2020 13:29 | Alerter
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Merci de la Contribution ! Patriote; Citoyen et juste Positivement Engagé, pour la cause et le Meilleure de Ndar/St-Louis ... Mais quand c'est des Politiciens Lâches; Mercantiles; Égoïstes et Incompétents qui décident ... Que peut-on espérer de plus que la Médiocrité et le Recul dans Tous les Domaines ! Pauvre Sénégal !

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