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Opinion: Au Sénégal, les agresseurs tueurs sont protégés. Et Si Yaya Jammeh avait raison ?( Colonel Moumar Guèye)

Mercredi 29 Août 2012

Opinion: Au Sénégal, les agresseurs tueurs sont protégés. Et Si Yaya Jammeh avait raison ?( Colonel Moumar Guèye)
Depuis des années, je n’ai pas arrêté d’écouter et d’observer les « droits de l’hommistes » qui combattent la peine de mort par tous les moyens. Mais je dois avouer qu’ils n’arrivent toujours pas à me convaincre à accepter leur logique contradictoire qui semble vouloir quelque chose et son contraire. En effet, pour ces défenseurs des « droits humains », je devrais dire « droit des tueurs », le « droit du tueur » est supérieur au « droit du tué ». Voilà donc que depuis que la peine de mort a été abolie au Sénégal, je constate avec une immense amertume une recrudescence inédite des crimes les plus abjectes auxquelles s’ajoutent des actes de cruauté exacerbée, que je n’ai jamais cru possible dans un pays de paix, habité essentiellement par des « enfants du Seigneur Jésus » et des musulmans « xeet u yonent bi » (PSL). Un pays de foi, de droit et de « teraanga » comme le Sénégal !

Je ne comprends véritablement pas ceux qui s’opposent à la peine de mort! Ont-ils donc vu le corps ensanglanté de Mamadou Thially Ndiaye poignardé à la fleur de l’âge, sous les yeux de son épouse terrifiée et hurlant de rage, de douleur et de désespoir dans les ténèbres ? Ont-ils vu les corps sans vies de Sidy Diop, Pape Balla Guéye et celui de Gora Ndao le baay faal ? Je ne comprends pas ! Je ne comprends véritablement pas la logique de certains « droits de l’hommistes » qui déploient tant d’énergie pour imposer aux sceptiques comme moi, des arguments douteux et fallacieux qui au demeurant, ne résistent à aucune analyse logique et objective, et tout cela, rien que pour défendre des meurtriers et des assassins avérés, multi récidivistes et sanguinaires. Comment peut-on protéger un tueur contre la loi du Talion ? Comment peut-on, au nom des droits humains, s’opposer à la mise à mort d’un assassin qui, jouissant de toutes ses facultés mentales, s’attaque à un pauvre innocent sans arme, le trucide froidement et parfois le découpe, le dépèce ou le brûle dans une fournaise ? Comment peut-on s’opposer à la mise à mort légale d’un homme qui a choisi sans pitié aucune, d’ôter la vie à un autre homme ou une femme ? La pauvre victime, n’a-t-elle donc pas de droits ?

J’aimerais bien voir la réaction de ces fameux défenseurs de meurtriers, si un lâche tueur avait égorgé leur enfant, leur père, leur mère ou leur épouse bien aimée ? Quelle serait leur réaction s’ils étaient à la place de cet homme qui a vu sa fille et son épouse violées sous ses yeux, avant d’être lui-même sodomisé devant sa famille sur la voie de contournement de Thiès ? Tant que je ne me trouverai pas devant un tel scénario impliquant un de ces fameux « défenseurs d’assassin », je ne croirai pas en la plus infime parcelle de sincérité de leur part. Je ne croirai nullement à leurs fallacieux argumentaires qu’ils étalent à cor et à cri et le plus souvent avec une flagrante hypocrisie, pour s’opposer à la peine capitale puisse qu’un des leurs n’a pas égorgé, poignardé ou fusillé ! Ils n’ont donc rien perdu ! Qui leur confère à ces « droits de l’hommistes » le droit de critiquer ou de condamner le Président Yaya Jammeh qui en toute souveraineté n’a fait qu’appliquer les lois de son pays indépendant. Pourquoi donc ne s’attaqueraient-ils pas également aux États-Unis d’Amérique, à l’Arabie Saoudite et à la Chine ?

Ceux qui défendent les tueurs comprendront-ils enfin, que la vie de ceux qui ont été délibérément assassinés, a la même valeur que la vie de leur propre père, de leur mère, de leur épouse ou de leur enfant ?

Ne m’accusez pas ! Ne m’accusez surtout pas d’être un fondamentaliste musulman d’Ansaaru diin ou un intégriste religieux d’Al qaida. Je suis farouchement opposé à leur concept, leurs méthodes et leur interprétation du Coran et de la Charia. Toutefois, je crois fortement pouvoir évoquer les enseignements du Saint Coran, texte de référence supposée pour 95% de Sénégalais, même si en réalité, la plupart d’entre eux n’y croient même pas au fond! En effet, l’Islam et le Coran dont nous nous réclamons majoritairement, nous prescrivent la loi du Talion. Certes, le Talion n’exclut pas le pardon en cas de réparation juste et équitable, mais il n’exclut pas non plus la peine capitale contre le meurtrier formellement coupable, contrairement à cette règle que nous imposent les « droits de l’hommistes »! Le Saint Coran a dit : (Sourate 2, La Vache, Verset 178) : « Ô ! vous qui croyez ! La loi du Talion vous est prescrite en cas de meurtre : l’homme libre pour l’homme libre, l’esclave pour l’esclave, la femme pour la femme ». En un mot, une vie pour une vie : point barre ! Et Dieu ne se trompe jamais !

À mon avis, abolir la peine capitale n’est pas une mesure juste. Il n’est pas équitable ! Il est loin d’être dissuasif ! La preuve, la population de notre pays est en train de se réduire à toute vitesse du fait des meurtriers qui sont devenus plus nombreux, plus audacieux et plus cruels ! Et comme pour les encourager, les pseudo défenseurs des droits humains oublient toujours les droits des victimes et ceux de leurs ayants droit ! La vérité est que celui qui ôte volontairement la vie à son prochain n’a véritablement plus droit à la vie ! Agir autrement c’est cultiver la rancœur, la frustration, les germes de la vengeance et de la justice de la rue, souvent exécutée par une foule excédée, haineuse et incontrôlable. Rappelez-vous le sort de Abdou Lahat Wade, le meurtrier de la petite Ndéye Selbé Diouf. Il a été sauvagement lynché par une foule en furie !

Certains militants des droits humains font preuve d’une partialité et d’une amnésie révoltantes en oubliant que la peine capitale a toujours existé sur Terre et chez presque tous les peuples de la planète. Elle a existé et existe encore chez les Mongols et les Tartares, les Arabes et les Berbères, les Zoulous et les Bantous. Elle a existé chez les Navajos et les Sioux, les Apaches et les Cheyennes. La peine de mort est toujours appliquée chez les Chinois et les Japonais et ceci depuis l’aube des temps!
Ce n’est pas pour rien qu’aux États-Unis, la plus grande puissance au Monde, la peine de mort est encore appliquée au niveau fédéral et dans 35 États fédérés sur les 50 que compte cette Nation. Qui oserait affirmer pour autant, que le pays de Obama est une Nation primitive ou rétrograde ? Et pourtant, les assassins avérés y sont envoyés à la potence, à la chaise électrique ou reçoivent une injection létale.

La France pays de liberté, d’égalité et de fraternité n’est-elle pas le pays du célèbre Docteur Guillotin, inventeur inspiré de la fameuse guillotine ?

Mon opinion finale est la suivante : j’invite les institutions de notre pays à nous ramener très rapidement la peine capitale! Il faudrait que tout assassin reconnu coupable sans aucune parcelle de doute ou de preuve du contraire, soit passible de la peine de mort, y compris d’ailleurs, les prétendus « malades mentaux » dont la pathologie souvent douteuse, n’est qu’un subterfuge malhonnêtement brandi par certains avocats véreux, pour servir de bouée de sauvetage à leur client sous la menace d’une mise à mort inéluctable. Ma seule et unique réserve pour ce choix radical et fatal, est l’erreur sur le coupable comme ce fut le cas dans la douloureuse histoire de Nicola Sacco et Bartholomeo Vanzetti ou de celle portée à l’écran par Christian Ranucci dans le film : Le pull over rouge.

Faut-il le rappeler, la condamnation à perpétuité ne suffit pas ! Car non seulement elle n’arrive presque jamais à son terme, mais elle est loin d’être équitable et dissuasive! Elle n’est tout simplement pas juste ! En effet, nous avons connu de nombreux exemples de condamnés à perpète qui se sont évadés ou qui graciés, ont repris leur arme de la mort et ont récidivé plus gravement en abrégeant la vie d’honnêtes citoyens!

Encore une fois, Monsieur le Président de la République, après Dieu, vous êtes le garant de notre vie et de notre sécurité. Ramenez-nous donc la peine capitale ! Mais surtout, faites-la exécuter de temps à autres, car elle dissuaderait fortement les assassins potentiels. Cette option serait sûrement plus efficace que ce « laisser-aller », ce « laisser-faire » et ce « laisser-tuer » qui prévalent dans notre société. Il est prouvé que les assassins eux-mêmes ont très peur de mourir. Oui, ce sont de vrais lâches ! Ils ont horriblement peur de la mort, même s’ils se permettent de la distribuer avec violence et cruauté dans les familles d’innocentes victimes. Maintenant, avec l’assurance d’impunité que leur garantissent les « droits de l’hommistes », ils n’ont plus peur, ils sont ragaillardis, car ils sont sûrs que quoiqu’il arrive, leur vie sera épargnée et leur profession de tueur préservée!
Rappelons enfin que l’application de la peine de mort n’est pas un acte de vengeance, mais un acte de justice très dissuasif dans un pays comme le Sénégal. C’est mon intime conviction !

Moumar GUEYE
Ecrivain
moumar@orange.sn


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1.Posté par Non Aligné le 03/09/2012 11:11
Je suis foncièrement d'accord avec le colonel Moumar. Je partage profondément son intime conviction. Heureusement qu'il y'a des gens comme lui dans notre Sénégal.

2.Posté par baila le 08/09/2012 19:37
monsieur, sachez que la justice ce n'est pas la vengeance , surtout quand elle est aveugle. Vous donnez raison à yahya jammeh, un imposteur qui, opprime son peuple.

3.Posté par Mahamane Moussa Maiga le 23/09/2012 23:05

Oui mon colonel, je suis entièrement d'accord avec vous. Celui qui a osé donné la mort à son semblable doit lui aussi être tué. Chers protecteurs des droits des tueurs. Avez vous entendu les déclarations du juge Diouf Tall relativement au viol de sa fille par le journaliste Cheikh Yérim SECK? Voici sa sentence: il dit vouloir donner la mort à Cheich Yérim SECK, s'il l'avait à portée de mains. Imaginez un peu soit tant si sa fille a été tuée.
Eh, oui oeil pour oeil, dent pour dent. Tu as rendu mancho ton semblable, un doit te couper toi aussi un bras.
Si les tueurs ont des droits, les victimes eux n'en ont pas. Mes chers défenseurs des droits humains, veuillez revoir votre philosophie. Celle que vous défendez est indéfendable. C'est vrai que peut être vous n'avez pas l'expérience de la douleur.

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