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Sénégal: ces caciques du PDS recrutés puis jetés aux oubliettes par Macky Sall

Jeudi 26 Janvier 2023

"Je vais réduire l'opposition à sa plus simple expression", disait le Président Macky Sall après son arrivée au pouvoir en 2012. Cette stratégie du chef de l'Alliance pour la république a marché sur plusieurs hommes politiques sénégalais qui étaient dans l'opposition au moment sa prise de pouvoir. Son ancienne formation politique a payé le plus lourd tribut de cette assertion.

Quand la traque des biens mal acquis a débuté en 2012 avec la réactivation de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei), plusieurs personnalités de l'ancien régime du Président Wade se retrouvent dans le collimateur de la justice. Le Procureur spécial près la Crei, Alioune Ndao dresse une liste de 25 noms à traduire devant la juridiction spéciale dont plusieurs anciens ministres. Mais à part Karim Wade et ses complices présumés d'alors Bibo Bourgi, Mamadou Pouye etc., les autres personnalités épinglées ne seront jamais poursuivies.

Ces pontes du régimes de Wade "neutralisés" par Macky

Ousmane Ngom, Abdoulaye Baldé, Samuel Sarr choisissent de rejoindre le camp présidentiel et échappent à la ténacité du Procureur Ndao. Après la présidentielle de 2019, Oumar Sarr se jette également dans les bras de Macky. Le nouveau parti qu'il a créé avec ses anciens camarades libéraux, Me Amadou Sall et Babacar Gaye acceptent la main tendue de l'actuel président de la République. 

A ce jour, tous les caciques du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui ont rejoint le régime de Macky Sall sont dans un état de mort clinique. L'ancien ministre de l'Intérieur, Ousmane Ngom a complétement disparu des radars du champs politique sénégalais. A part ses brèves apparitions dans le cortège du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, on ne l'a plus vu après la réélection de Macky en 2019. Ni ministre, ni député, ni conseiller au Cese et au Hcct.

Samuel Sarr, malgré ses nombreuses sorties contre le leader de l'opposition Ousmane Sonko, n'a pas encore assez tapé dans l'oeil de Macky Sall pour mériter un retour aux affaires dans le Gouvernement. Sa nouvelle existence politique se résume à balancer des chroniques dans les médias pour plaire au chef.

Me El Haj Amadou Sall, qui faisait le tour des plateaux télés durant la campagne pour les dernières élections Législatives, a rangé ses diatribes contre l'opposition après la déculotté de la mouvance présidentielle au soir du 31 juillet 2022. Entre temps, lui et Oumar Sarr ont vu Babacar Gaye leur tourner le dos. Ce dernier est également, du point de vue politique, dans ce qu'on pourrait définir comme une mort cérébrale. Il ne donne plus signe de vie après avoir, avec le parti Suqqali Sopi, la coalition au pouvoir lors des dernières élections.

Mayoro Faye, ex-Secrétaire à la Communication du Pds est également à mettre dans le lot des responsables libéraux jetés aux oubliettes par Macky Sall. Le natif de Saint-Louis avait décidé de tourner le dos à Wade après avoir été investi à la 24e position sur la liste nationale lors des élections législatives. Il avait alors rejoint la coalition Benno Bokk Yakkar et sa tête de liste dans la vieille ville, Mansour Faye. Ce qui n'a pas empêché l'intercoalition Yewwi-Wallu de remporter le département de Saint-Louis. Depuis, Mayoro s'est éclipsé.

L'ex-député Cheikh Bara Dolly a également pris le même chemin lors des dernières élections. Mal lui en a pris parce qu'après la déculotté de BBY à Touba, il n'existe plus politiquement.

Les derniers survivants transhumants

Il y a tout de même des responsables du PDS qui ont réussi à se trouver une place au soleil dans le "royaume" de Macky Sall. Abdoulaye Baldé et Oumar Sarr ont marchandé ce qui leur restait de légitimité politique contre des postes de DG et de ministre. Si le premier cité a définitivement perdu sa base politique de Ziguinchor, tombée sans difficulté dans les mains de Ousmane Sonko, le second nommé a tout de même réussi à conserver sa base politique dans son fief de Dagana.

Il y a également l'actuel ministre de l'Urbanisme, et non moins maire de Kaffrine, Abdoulaye Seydou Sow qui semble avoir la bonne recette pour réussir une bonne transhumance. Lui qui a lâché le Parti socialiste dès l'arrivée de Wade au pouvoir en 2000 et qui n'a pas hésité à quitté le navire libéral après son naufrage de 2012. 
 


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