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Podor : Le ministre Amadou HOTT invité à venir voir la réalité dans le Fouta

Mardi 21 Septembre 2021

Podor : Le ministre Amadou HOTT invité à venir voir la réalité dans le Fouta
Le ministre Hott qui réfute le mal vivre des populations est critiqué par les organisations de la société civile, Fouta Tampi, Podor Debout et ceux qui habitent dans le même village que lui.


Ils estiment que ce n’est pas parce qu’il est dans le gouvernement et qu’il ne manque de rien qu’il doit penser que tous les Sénégalais sont comme lui. «Il faut être assez inélégant pour dire le contraire de ce qui se passe et vécu par tout un peuple», critique Lamine Bâ, coordonnateur départemental du mouvement Podor va mal. Il accuse le ministre de l’Economie de «piétiner» le travail professionnel fait par ces experts de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) qui est sous sa tutelle.

Pour lui en effet, le ministre de l’Economie, qui est originaire du terroir, sait plus que tout le monde que ses parents ne mangent pas comme il faut. C’est pourquoi, il l’invite à descendre sur le terrain pour constater de visu, la réalité sur le terrain, en particuliers dans son village d’origine. Il est originaire d’une localité qui s’appelle Boborel, un village du haut Diéri, dans l’arrondissement de Saldé. Ses parents estiment qu’il est déconnecté de la réalité. «Il devrait venir, ici, pour voir à quel point, ses parents vivent dans la misère. Dans cette bourgade du Fouta, rares sont les familles qui arrivent à respecter les trois repas du jour», affirme un habitant de Boborel.

Malick Guèye, un autre responsable de la société civile, invite quant à lui, le gouvernement à faire des investissements lourds dans le domaine de l’agriculture au niveau de la vallée du fleuve Sénégal. Selon lui, la seule manière aujourd’hui de développer le Sénégal et d’éradiquer complètement la pauvreté, c’est de valoriser les millions d’hectare de terres dans le nord du pays. Une fois que cela est fait, dit-il, la seule zone du Fouta pourrait être le grenier du Sénégal. «Nous avons l’eau, la terre, des bras valides, tout ce qui nous manque aujourd’hui, c’est cette volonté politique», dit-il, invitant le ministre de l’Economie à descendre sur le terrain pour aider ses populations, au lieu de dire le contraire de ce que vivent ces dernières. D’après l’Ansd, le nombre de pauvres a augmenté entre 2011 et 2018, passant de 5,8 à plus de six millions, alors que le taux de pauvreté monétaire a enregistré une baisse de cinq points sur la même période.

Abou KANE

 


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