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Richard-Toll-Ndioum-Galoya : Les complaintes des usagers du ‘tronçon de la mort’

Lundi 15 Août 2011

Richard-Toll-Ndioum-Galoya : Les complaintes des usagers du ‘tronçon de la mort’
Dans le département de Podor, les populations attendent toujours la réhabilitation de la route Richard-Toll-Ndioum. Un tronçon prévu dans le cadre du programme du Millenium challenge account (Mca). Un programme qui tarde toujours à voir le jour. En effet, de Richard Toll en passant par Thillé Boubacar, Ndioum, Dodel, Mboumba, Pété, jusqu’à Galoya, la galère se poursuit pour les nombreux usagers de cette route du Fouta. Entre nids de poules, crevasses et déviations poussiéreuses, les automobilistes et autres passagers étouffent le long de cet axe devenu très ‘accidentogène’. Selon un des responsables du syndicat régional des transporteurs, rien que pour l’année dernière, il a été enregistré plus d’une centaine d’accidents, plusieurs blessés et une cinquantaine de morts. ‘Cette année, nous sommes presque à plus d’une soixantaine enregistrés et où nous avons noté presque plus d’une quarantaine de blessés et plus de dix mort’, note-t-il. Suffisant pour que d’aucuns exigent la réhabilitation de ce tronçon surnommé ‘le tronçon de la mort’. Ce, du fait que des citoyens ordinaires comme des autorités y ont laissé leur vie. En effet, des ministres, sous-préfets et autres dignitaires y ont laissé leur vie.

La non réfection de la route Richard-Toll-Ndioum-Galoya pourrait être plus fatale pour le régime que certains ne le pensent. Car, nombreux sont ceux qui digèrent très mal, les nombreuses promesses de l’Etat qui datent d’une vingtaine d’années. ‘On ne peut pas comprendre que les gens continuent à laisser leur vie sur cette route, et que les autorités, elles vaquent tranquillement à leurs occupations. Nous sommes des Sénégalais.

Malheureusement, nous avons l’impression que les autorités n’ont aucun respect vis-à-vis de nous. Car si tel n’était pas le cas, comment comprendre que des personnes se blessent et meurent dans des accidents à tout moment et que des dispositions ne soient pas prises pour contrecarrer ce fléau’, se demandent certains usagers trouvés dans des garages de la place. ‘J’ai fait cinq heures de temps, rien que entre Ndioum et Saint-Louis, déclare cet ambulancier. Je n’ai pas voulu rouler vite parce que la route était très mauvaise. En plus, le malade que je transportais avait deux fractures au tibia et à l’épaule. Imaginez 5 heures de temps pour moins de 300 km c’est injuste’.

Aujourd’hui, si les populations apprécient l’entame des travaux entre Saint-Louis et Rosso, il reste que chauffeurs et passagers sont très remontés contre les autorités.

Abou KANE