L’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC) a procédé, jeudi à Bango, à la réception officielle d’un engin amphibie destiné à renforcer la lutte contre les plantes aquatiques envahissantes, notamment le typha australis, qui prolifère dans les plans d’eau du Bas-Delta du fleuve Sénégal. 
    
La cérémonie, tenue en bordure de la réserve d’eau de Bango, a été présidée par le gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall, en présence de la directrice générale de l’OLAC, Diarra Sow, et de plusieurs autorités administratives, techniques et locales ainsi que des partenaires au développement. 
    
    
« Cet engin amphibie va rendre l’OLAC plus efficace dans sa mission d’entretien des plans d’eau. Il permettra un gain de temps considérable et une meilleure performance dans le traitement des zones envahies par les herbes aquatiques », a déclaré le gouverneur. Il a salué une acquisition « entièrement financée sur fonds propres », soulignant « la gestion rigoureuse et la capacité d’investissement autonome » de l’office. 
    
    
Selon Diarra Sow, directrice générale de l’OLAC, cette pelle amphibie marque un tournant majeur dans la gestion des ressources hydrauliques intérieures. 
   
  « Jusqu’ici, les opérations de faucardage étaient confiées à des entreprises, avec des coûts importants. Désormais, nous pourrons intervenir directement, de manière plus rapide et économique », a-t-elle expliqué. 
    
    
Le typha australis, principale plante visée, colonise actuellement près de 52 000 hectares dans le Bas-Delta, notamment dans les zones de Taouey, Lac de Guiers, Bas Ferlo, le Ngalam, le Parc national des oiseaux du Djoudj et le système Gorom Lampsar. Sa prolifération menace la biodiversité, freine les écoulements d’eau, affecte l’agriculture irriguée, la pêche, l’élevage et la santé des populations riveraines. 
   
  Un équipement aux performances techniques élevées 
    
L’engin réceptionné, acquis dans le cadre du budget consolidé d’investissement de l’OLAC, est doté de caractéristiques techniques avancées : 117 kW de puissance, une portée de bras de 15,5 mètres, une profondeur de creusement de 2,4 mètres, un godet râteau de 1,20 mètre, un godet d’excavation de 530 litres, des pontons additionnels et pieux d’ancrage pour le travail en eau jusqu’à 6 mètres de profondeur, des chenilles en acier adaptées à des pentes de 35°. 
    
    
Cet équipement permettra non seulement le faucardage des plantes aquatiques, mais aussi le curage et le surcreusement des axes hydrauliques, améliorant ainsi la qualité, la quantité et la disponibilité de l’eau. 
   
  Un engagement pour le développement durable 
    
L’OLAC affirme inscrire cette acquisition dans la vision du nouveau référentiel des politiques publiques, « Sénégal 2050 », porté par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. 
   
  L’institution appelle à une gestion responsable des ressources en eau, en évitant la pollution et les pratiques agricoles nocives. 
    
 
  « L’eau est un bien commun précieux. Préservons nos plans d’eau, car ils conditionnent la santé, la stabilité sociale et le développement économique des communautés », a conclu Mme Sow, invitant les populations à adopter des comportements respectueux de l’environnement. 
   
    
  
				 

 
			  
			  
			  
			  
			  
			  
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