Le président Bassirou Diomaye Faye a présidé, ce lundi, la cérémonie de commémoration du 81ᵉ anniversaire du massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944. Il a rendu hommage aux tirailleurs africains tués par l’armée coloniale française après avoir réclamé le paiement de leurs soldes.
Accompagné de son homologue gambien Adama Barrow, le chef de l’État a déposé une gerbe de fleurs au cimetière de Thiaroye, avant de se rendre sur le site du camp militaire, théâtre du massacre.
« En ce jour de recueillement pour la nation, nous sommes réunis sur cette terre meurtrie de Thiaroye pour rappeler que la vérité ne s’efface jamais, elle finit toujours par réclamer justice », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, soulignant que le combat des tirailleurs pour la dignité et la reconnaissance demeure un héritage à transmettre.
Le président sénégalais a salué l’évolution de la position officielle française, mentionnant l’acceptation du terme « massacre » par Emmanuel Macron ainsi que la publication d’un Livre blanc consacré aux événements de Thiaroye. Il a indiqué que la France avait proposé son expertise aux archéologues sénégalais pour documenter davantage ce pan de l’histoire.
Annonçant l’érection prochaine d’une stèle commémorative entre le camp et le cimetière, Faye a également promis un renforcement de l’enseignement de cette page d’histoire dans les programmes scolaires.
« Le combat pour la mémoire de Thiaroye est un combat pour l’âme du Sénégal et pour l’âme de l’Afrique », a-t-il affirmé, appelant à faire de cette tragédie un pilier de la solidarité panafricaine et un levier de construction collective.
M.S

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