Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a procédé ce jeudi 18 juillet au lancement officiel des assises de l’Agenda national de transformation de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
L’initiative offre un cadre d’échange aux acteurs du secteur pour discuter des priorités et des axes à privilégier afin de bâtir un enseignement supérieur de qualité, véritable levier de progrès.
Dans son discours, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de rompre avec l’héritage colonial et de construire des universités en phase avec les réalités actuelles.
« Soixante-quatre ans après notre indépendance, il est temps d’imaginer une université sénégalaise moderne, ouverte aux mutations du monde mais profondément enracinée dans nos réalités. Une université tournée vers les sciences contemporaines telles que l’intelligence artificielle, le numérique et bien d’autres domaines, tout en préservant son identité culturelle », a déclaré le président.
Pour lui, la souveraineté intellectuelle et scientifique est essentielle pour aligner l’enseignement supérieur sur les grandes orientations du gouvernement.
« L’université doit être repensée, réinventée. Elle doit répondre à nos aspirations, soutenir le développement national et s’inscrire pleinement dans l’Agenda national de transformation systémique. Cette transformation doit concerner tous les niveaux : université, école, institut, UFR, école doctorale, laboratoire de recherche, département et centre d’incubation. Elle exige des réflexions épistémologiques nouvelles, audacieuses et originales, mais aussi une volonté politique forte », a-t-il soutenu.
Le président de la République a également soulevé les problématiques qui affectent durablement les temples du savoir : l’insuffisance des infrastructures, la croissance du nombre d’étudiants, la pertinence des curricula, les contraintes de financement et la nécessité de digitaliser les systèmes d’enseignement.
A. GUEYE