Le gouvernement espagnol a salué le niveau de coopération préventive établi avec plusieurs pays africains, dont la Mauritanie, le Maroc et le Sénégal, en matière de gestion des flux migratoires irréguliers. Cette collaboration, selon Madrid, aurait permis de freiner de manière significative les tentatives de traversée vers les îles Canaries.
Dans une réponse écrite adressée au Sénat, l’exécutif espagnol affirme que la coopération avec ces États a permis d’empêcher environ 40 % des tentatives de migration irrégulière vers les Canaries au cours de l’année écoulée, soit plus de 31 000 personnes interceptées.
Le gouvernement précise que des accords de réadmission ont été conclus avec plusieurs pays africains. Il rappelle également que l’Espagne, en tant que membre de l’Union européenne, applique les accords et traités conclus entre l’UE et des pays tiers en matière de lutte contre l’immigration clandestine.
Toutefois, le document souligne que certains pays partenaires connaissent des contextes d’insécurité dus à des conflits armés. Dans ces cas, l’exécution d’expulsions ou de renvois vers ces régions est jugée inappropriée par les autorités espagnoles.
Par ailleurs, d’autres accords de coopération existent dans le domaine de la lutte contre la criminalité, sans aborder directement la migration irrégulière.
Ces partenariats prévoient toutefois des mécanismes d’échange d’informations et d’assistance pour les procédures de transfert ou de transit des personnes concernées par une mesure d’expulsion.