« L’objectif de la formation est d’arriver à produire des semences de qualité, car ce sont elles qui garantissent une bonne production de paddy », a expliqué Lene Name, participante venue du Togo.
« Si nous n’avons pas de semences de qualité, nous n’aurons pas non plus de riz de qualité. La finalité est de réduire au maximum l’importation du riz en augmentant le rendement du riz local », a-t-elle ajouté.
Organisée dans le cadre du programme régional RIZAO, cette formation s’inscrit dans une approche structurée autour de plusieurs piliers. Le pilier 1, mis en œuvre par AfricaRice, est dédié à la production de semences, tandis que le pilier 2 concerne la production du paddy proprement dite.
« La semence étant la base de toute la chaîne de production, nous sommes venus spécifiquement pour cette formation », a souligné la participante togolaise.
Même lecture du côté de la Côte d’Ivoire. « La formation porte sur la semence de qualité, qui est un élément fondamental de la riziculture et de la souveraineté alimentaire », a déclaré Mamadou Diaby, participant ivoirien.
Selon lui, l’accès des producteurs à des semences performantes est une condition préalable à l’augmentation durable de la production. « Quand la production augmente, la souveraineté alimentaire devient atteignable », a-t-il estimé.
Au-delà des enjeux agricoles, le programme RIZAO met également l’accent sur l’emploi inclusif.
« Ce programme vise la création d’emplois pour les jeunes filles, les jeunes garçons et les personnes en situation de handicap », a rappelé Mamadou Diaby, plaidant pour une meilleure insertion des jeunes dans la chaîne de valeur rizicole afin d’assurer la relève et la stabilité sociale.
Pour AfricaRice, partenaire technique du pilier 1, la question de la disponibilité des semences reste centrale. « Le principal problème au Sénégal et dans beaucoup de pays ouest-africains, c’est l’accès aux semences de qualité », a expliqué Ali Ibrahim, représentant régional de l’institution.
« Nous avons réuni tous les acteurs de la production semencière afin de les former aux techniques modernes de production de semences de haute qualité, capables d’améliorer significativement la productivité du riz », a-t-il précisé.
Financé par la Fondation Mastercard, le programme RIZAO couvre plusieurs pays de la sous-région, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo.
L’atelier de Saint-Louis, qui réunit des participants venus de ces différents pays, s’étend sur cinq jours et combine des sessions théoriques et des travaux pratiques sur les sites de recherche d’AfricaRice, afin de renforcer durablement les capacités des acteurs du secteur semencier.



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