Des producteurs porteurs d’initiatives locales en gestion durable des terres (GDT) participent depuis lundi à Saint-Louis à un atelier d’échange et de partage d’expériences, dans le cadre du programme Climate and Development Knowledge Network (CDKN).
Organisé les 1er et 2 décembre 2025, cet atelier initié par ENDA Énergie vise à valoriser les bonnes pratiques de récupération de terres agricoles dans un contexte marqué par les effets du changement climatique dans la vallée dont l’érosion côtière, la salinisation des terres, la montée des eaux et la variabilité climatique accrue.
« Aujourd’hui, nous sommes là pour renforcer les capacités des jeunes porteurs d’initiatives en GDT à travers une table ronde qui regroupe des acteurs de la recherche, du développement et des organisations paysannes », a déclaré Fatou Sarr, coordonnatrice de Edna Énergie zone nord.
Elle a rappelé que cette activité s’inscrit dans une dynamique de transformation durable, appuyée par la récente installation, en présence des autorités locales, d’une plateforme d’innovation locale en gestion durable des terres, regroupant les principaux acteurs de la chaîne de valeur agricole.
Dans le cadre d’un appel à projets, six jeunes innovateurs ont été sélectionnés pour être accompagnés à travers un appui en équipement, en coaching et en formation. L’atelier leur permet de partager leurs solutions techniques, d’échanger avec des experts de l’ISRA, de l’ANCAR, de la DRDR et de la FENAP, et de renforcer leur impact sur le terrain.
Parmi les participants, Abibatou Camara, agripreneure spécialisée dans la production végétale sous serres, a salué cette initiative.
« Face à l’appauvrissement des terres, nous promouvons des innovations locales, écologiques et biologiques pour préserver la santé des sols et améliorer les rendements », a-t-elle dit.
Elle a présenté un projet de valorisation de plantes envahissantes transformées en amendements organiques.
« Ces plantes considérées comme nuisibles peuvent devenir une ressource pour enrichir les sols et renforcer la résilience des producteurs », a-t-elle expliqué.
Au terme des deux jours de travaux, les meilleures pratiques identifiées feront l’objet d’un accompagnement spécifique, afin de favoriser leur réplication dans d’autres localités confrontées aux mêmes défis environnementaux.

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