L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a abrité ce matin l’ouverture de la session annuelle de la Commission consultative permanente pour la formation des cadres (CCPFC), un organe stratégique de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES). Cette rencontre réunit les directeurs des instituts de jeunesse et de sport de l’espace francophone pour travailler à l’harmonisation des curricula de formation et au renforcement des compétences.
Gin-Clord Samba-Samba, conseiller technique du secrétaire général de la CONFEJES, a rappelé que cette commission vise à accompagner les États membres dans la formation des cadres, un pilier essentiel pour le développement de politiques publiques efficaces en faveur des jeunes.
Il a souligné que cette année, une attention particulière est portée à la récréologie, domaine en plein essor, afin de promouvoir des loisirs sains et structurants. « Il faut former les formateurs pour qu’ils puissent eux-mêmes transmettre aux jeunes les valeurs et les pratiques liées à des loisirs de qualité », a-t-il précisé.
Présent à la rencontre, Cheikh Konaté, président honoraire des instituts au Mali, a salué une initiative « vieille de plus de vingt ans » qui permet un partage d’expériences entre les pays francophones.
« La jeunesse est confrontée aux mêmes défis dans nos différents pays. C’est ensemble que nous devons réfléchir à des solutions à travers la formation des cadres. Qui rate son éducation, rate son développement », a-t-il déclaré.
Pour le Professeur Assane Diakhaté, directeur de l’UFR Sciences de l’éducation et des sports (SEFS) de l’UGB, accueillir cette session est une opportunité stratégique pour renforcer le partenariat Sud-Sud en matière de formation.
Il a déploré la faiblesse des échanges entre institutions africaines comparée à celle entretenue avec les pays du Nord, appelant à un meilleur ancrage des instituts de jeunesse et de sport dans les universités du continent.
« Nous voulons intégrer pleinement ces structures dans l’enseignement supérieur pour mieux outiller les jeunes face aux enjeux de développement », a-t affirmé.