Le Centre de Formation Professionnelle (CFP) de Saint-Louis a accueilli, lundi, la cérémonie officielle de démarrage des formations en alternance pour une nouvelle cohorte de jeunes inscrits en CAP plomberie et CAP culture modéliste.
Présidée par Ndiogou Fall, inspecteur de la formation technique et professionnelle, en présence des parents d’élèves, des tuteurs d’entreprise, des représentants de l’Inspection d’académie et du Programme de Formation École-Entreprise (PF2E), la rencontre a permis de préciser les modalités pratiques de la formation, qui combine théorie et pratique.
« La formation se déroule à deux niveaux : 20 à 30 % dans l’établissement de formation, et 70 à 80 % en entreprise avec un tuteur », a expliqué M. Fall. Il a insisté sur l’importance de l’apprentissage par l’alternance, considéré comme un modèle efficace pour insérer durablement les jeunes dans le tissu économique local.
Ce démarrage marque également une étape importante du Programme de Formation Basée sur le Lieu de Stage (PBLS), porté par le PF2E. En à croire Abdourahmane Fall, chef de l’antenne du programme à Saint-Louis, cette phase s’accompagne d’un suivi pédagogique rigoureux dans les centres comme dans les entreprises partenaires.
« Notre rôle est de veiller à ce que la formation se déroule dans les normes convenues, tout en assurant l’accompagnement pédagogique des jeunes », a-t-il précisé.
Du côté des parents, la satisfaction est palpable. Mamoudou Wone, président de la Fédération des parents d’élèves de Saint-Louis, a salué une avancée majeure après des décennies de revendications.
« Depuis quarante ans, les parents réclament une formation professionnelle qui permette aux jeunes de sortir avec un métier, pas seulement un diplôme », a-t-il déclaré, appelant à une réforme structurelle du système éducatif, avec un appui renforcé à la formation technique.
Il a également dénoncé les limites d’un système basé uniquement sur la théorie. « Aujourd’hui, beaucoup de jeunes arrivent jusqu’au master ou au doctorat sans compétences professionnelles concrètes. Il faut investir dans des formations qui préparent à l’emploi dès les premières années », a déploré M. Wone.
Ce programme d’alternance, qui associe centres de formation et entreprises formatrices, vise à mieux outiller les jeunes face aux exigences du marché du travail, tout en renforçant l’employabilité dans les métiers techniques à fort potentiel d’insertion.

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