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Une rencontre dédiée à la problématique de l’eau potable et de l’assainissement s’est tenue ce vendredi à Richard-Toll, en présence du maire Amadou Mame Diop, d’élus locaux et de représentants des services techniques déconcentrés, notamment de l’Agence régionale de développement (ARD) de Saint-Louis.
Organisé dans le cadre d’un partenariat avec Mon-3, ce forum de restitution a permis de présenter les résultats d’une étude scientifique menée conjointement par les universités de Barcelone, de Gironne et de Saint-Louis, sur la qualité de l’eau à Richard-Toll, ses sources de pollution et les défis de l’assainissement.
« Cette étude s’inscrit dans un programme de bonne gouvernance et de participation citoyenne. Elle a permis d’analyser les réalités hydriques de notre commune », a expliqué le Professeur Ciss, conseiller municipal à Richard-Toll.
Selon lui, la potabilité de l’eau a toujours été une préoccupation majeure. Des analyses ont donc été menées, en particulier par les laboratoires de l’Université Gaston Berger, pour objectiver les risques et renforcer la sensibilisation des populations.
Les autorités locales ont salué cette initiative qui marque un pas décisif vers une meilleure gouvernance environnementale, en attendant la remise du rapport final qui orientera les prochaines actions.
Ousmane Sow, directeur de l’ARD de Saint-Louis, a confirmé que l’eau fournie par les réseaux officiels est potable et respecte les normes, bien que des pics de turbidité soient relevés durant l’hivernage, nécessitant un renforcement du traitement.
« Les eaux de puits et de surface, en revanche, sont impropres à la consommation. L’étude démontre qu’elles sont contaminées, notamment à cause des pesticides utilisés en agriculture », a-t-il précisé.
Ces résultats soulignent l’impact des mauvaises pratiques agricoles et domestiques sur les ressources en eau, et appellent à un changement de comportement collectif.
L’étude a également recommandé la mise en place d’un dispositif de concertation permanente pour suivre la qualité de l’eau et mieux anticiper les alertes environnementales.
« Une volonté politique existe à Richard-Toll pour instaurer une gouvernance inclusive. Des cadres de concertation sont en cours de mise en place dans chaque quartier », a assuré Ousmane Sow.
Ces structures communautaires devront relayer les décisions du conseil municipal, tout en jouant un rôle de sensibilisation auprès des populations sur les bonnes pratiques d’assainissement et de gestion de l’eau.
