Une rencontre communautaire de sensibilisation s’est tenue mercredi après-midi à Goxu Mbacc, dans le cadre des activités de communication liées à la libération de la bande des 20 mètres et aux travaux de démolition des concessions situées dans cette zone.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP), mis en œuvre par l’Agence de Développement Municipal (ADM), en partenariat avec la mission de facilitation sociale du cabinet MSA et l’entreprise Kélimane, chargée de l’exécution technique des opérations.
L’objectif de cette mobilisation était de renforcer le dialogue avec les personnes affectées par le projet (PAP), en vue d’assurer une réinstallation apaisée et inclusive.
Les échanges ont porté sur la libération effective de la bande des 20 mètres, la sécurisation du matériel de pêche, ainsi que la protection des enfants pendant les travaux de démolition.
"Nous sommes heureux d’avoir été conviés à ce forum de sensibilisation des personnes affectées par le projet avec les populations", a déclaré Yankhoba Lo, chef du service départemental du développement communautaire.
"Il était important de discuter avec les populations sur la libération de la bande des 20 mètres et de rassurer les déplacés. Les impactés seront déplacés, mais leurs activités vont demeurer. Nous leur avons rassuré que des dispositifs de sécurisation de leurs matériels de pêche seront mis en place pour leur permettre de travailler convenablement", a-t-il ajouté.
Il a également insisté sur la sensibilisation des populations restées sur place quant aux comportements à adopter en présence des engins de démolition et lors de l’acheminement des gravats.
Le président du conseil de quartier de Goxu Mbacc, Ida Diagne, a indiqué que "certains déplacés ont déjà été relogés à Diougop, d’autres ont été compensés en espèces, et d’autres sont en attente de relogement". Selon lui, cette rencontre a permis de clarifier "les modalités de leur déplacement, les chemins de passage pour l’évacuation des gravats, ainsi que leurs destinations".
Aminata Seck, représentante des Bajenu Gox, a partagé son témoignage personnel. "Je fais partie des déplacées. Au début, j’étais en colère, mais lorsque je suis partie à Diougop et que j’ai vu les logements, je me suis réjouie, j’ai accepté. Quand on déménage un pêcheur du bord de la mer pour l’amener sur la terre ferme, il est difficile au commencement. Mais nous savons que nous devons nous déplacer, car la mer avance de plus en plus", a-t-elle confié.

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