Au cours d’une bagarre au coupe-coupe, les frères Ba avaient tué Malick Thilél Ba à Loumby (département de Linguère). Reconnus coupables de meurtre, Ibrahima Samba Ba a écopé de 08 ans de travaux forcés tandis que son cadet, en cavale, récolte la prison à perpétuité.
Comme c’est souvent le cas dans la zone de Linguère-Dahra Djoloff, c’est le langage du coupe-coupe qui a encore tragiquement parlé. Malick Thilél Ba a perdu la vie suite à une bagarre qui l’a opposé aux frères Ibrahima Samba Ba dit Demba Koydi et Abou Samba Ba. L’histoire se déroule le 06 juin 2005 au village de Loumby dans l’arrondissement de Dodji. Ce meurtre leur a valu d’être attrait devant la Cour d’Assises de Saint-Louis. Si l’aîné a été présenté à la barre, le cadet, toujours en cavale, a été jugé par contumace.
Ce jour-là, les éléments de la gendarmerie de Linguère informés d’une bagarre en cours, se sont déplacés sur les lieux où ils ont trouvé les protagonistes blessés. Evacué d’abord au district de santé, puis à l’hôpital régional de Saint-Louis, Malick Thilél Ba devait décéder le lendemain, 07 juin 2005. Le certificat de genre de mort, établi par le docteur Makha Lo, fait état « d’une fracture ouverte de l’humérus gauche avec section de l’artère humérale avec état de choc, d’une fracture ouverte de l’avant-bras et d’une blessure au genou.»
Interpelé, Ibrahima Samba Ba niait devant les enquêteurs avoir donné des coupe-coupe et imputait de tels actes à son jeune frère. Mais devant le magistrat-instructeur, il reconnut avoir asséné un coup sur la tête et un autre au bras. Il justifiait son geste par le fait qu’ayant retrouvé son jeune frère mal en point dans un duel avec Malick Thilél Ba, il a tenté juste de les séparer quand ce dernier l’attaqua au coupe-coupe.
En fait, Ibrahima Ba a été confondu par les témoignages d’un commerçant qui a assisté à toute la scène. Ce dernier, a réitéré invariablement à la barre, les déclarations qu’il avait faites depuis le début de l’enquête. C’est bien le prévenu qui frappait au coupe-coupe la victime, pendant que son jeune frère le tenait solidement. Ibrahima Samba Ba a reconnu devant la cour avoir donné un coup sur la tête et un second au bras, mais a dit n’avoir pas voulu tuer. Seulement, sa stratégie de défense n’a pas convaincu l’avocat général.
Dans sa plaidoirie, Saliou Mbaye a fait prévaloir les parties vitales du corps visées par le prévenu, le certificat de genre de mort « extrêmement claire», les déclarations constantes du témoin, mais aussi l’aveu même de l’inculpé. Suffisant pour asseoir la culpabilité du prévenu contre qui il a requis 10 ans de travaux forcés. Quant à Abou Samba Ba, l’avocat de la société constatant son absence, a requis les travaux forcés à perpétuité. Me Mbaye Sène avocat de la défense explique le geste de ses clients par leur jeunesse : 19 ans pour l’aîné et 17 ans pour le cadet au moment des faits. Puis, Me Sène laissant entrevoir son appartenance ethnique (Sérére), mêlant humour et cousinage à plaisanterie, l’avocat donne une justification du port du coupe-coupe par le Peul comme étant « un élément de sa culture. » Puis, un brin sérieux, il présenta le coupe-coupe comme son instrument de travail. C’était en fait un détour rhétorique pour convaincre la cour de disqualifier le meurtre en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Dans son délibéré, la Cour présidée par le président Momar Sidibé a condamné Ibrahima Samba Ba à 08 ans de travaux forcés. En détention depuis 2005, il lui reste moins d’un an à purger. En revanche, son frère, Abou Samba Ba, jugé par contumace, est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Comme c’est souvent le cas dans la zone de Linguère-Dahra Djoloff, c’est le langage du coupe-coupe qui a encore tragiquement parlé. Malick Thilél Ba a perdu la vie suite à une bagarre qui l’a opposé aux frères Ibrahima Samba Ba dit Demba Koydi et Abou Samba Ba. L’histoire se déroule le 06 juin 2005 au village de Loumby dans l’arrondissement de Dodji. Ce meurtre leur a valu d’être attrait devant la Cour d’Assises de Saint-Louis. Si l’aîné a été présenté à la barre, le cadet, toujours en cavale, a été jugé par contumace.
Ce jour-là, les éléments de la gendarmerie de Linguère informés d’une bagarre en cours, se sont déplacés sur les lieux où ils ont trouvé les protagonistes blessés. Evacué d’abord au district de santé, puis à l’hôpital régional de Saint-Louis, Malick Thilél Ba devait décéder le lendemain, 07 juin 2005. Le certificat de genre de mort, établi par le docteur Makha Lo, fait état « d’une fracture ouverte de l’humérus gauche avec section de l’artère humérale avec état de choc, d’une fracture ouverte de l’avant-bras et d’une blessure au genou.»
Interpelé, Ibrahima Samba Ba niait devant les enquêteurs avoir donné des coupe-coupe et imputait de tels actes à son jeune frère. Mais devant le magistrat-instructeur, il reconnut avoir asséné un coup sur la tête et un autre au bras. Il justifiait son geste par le fait qu’ayant retrouvé son jeune frère mal en point dans un duel avec Malick Thilél Ba, il a tenté juste de les séparer quand ce dernier l’attaqua au coupe-coupe.
En fait, Ibrahima Ba a été confondu par les témoignages d’un commerçant qui a assisté à toute la scène. Ce dernier, a réitéré invariablement à la barre, les déclarations qu’il avait faites depuis le début de l’enquête. C’est bien le prévenu qui frappait au coupe-coupe la victime, pendant que son jeune frère le tenait solidement. Ibrahima Samba Ba a reconnu devant la cour avoir donné un coup sur la tête et un second au bras, mais a dit n’avoir pas voulu tuer. Seulement, sa stratégie de défense n’a pas convaincu l’avocat général.
Dans sa plaidoirie, Saliou Mbaye a fait prévaloir les parties vitales du corps visées par le prévenu, le certificat de genre de mort « extrêmement claire», les déclarations constantes du témoin, mais aussi l’aveu même de l’inculpé. Suffisant pour asseoir la culpabilité du prévenu contre qui il a requis 10 ans de travaux forcés. Quant à Abou Samba Ba, l’avocat de la société constatant son absence, a requis les travaux forcés à perpétuité. Me Mbaye Sène avocat de la défense explique le geste de ses clients par leur jeunesse : 19 ans pour l’aîné et 17 ans pour le cadet au moment des faits. Puis, Me Sène laissant entrevoir son appartenance ethnique (Sérére), mêlant humour et cousinage à plaisanterie, l’avocat donne une justification du port du coupe-coupe par le Peul comme étant « un élément de sa culture. » Puis, un brin sérieux, il présenta le coupe-coupe comme son instrument de travail. C’était en fait un détour rhétorique pour convaincre la cour de disqualifier le meurtre en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Dans son délibéré, la Cour présidée par le président Momar Sidibé a condamné Ibrahima Samba Ba à 08 ans de travaux forcés. En détention depuis 2005, il lui reste moins d’un an à purger. En revanche, son frère, Abou Samba Ba, jugé par contumace, est condamné aux travaux forcés à perpétuité.