La vitesse de propagation de la fièvre de la vallée du Rift (FVR) au Sénégal a connu une régression, a annoncé, lundi à Dakar, le médecin chargé de la gestion de l’épidémie, Boly Diop, lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
Selon le responsable sanitaire, cette évolution positive est le fruit des activités de saupoudrage et d’autres stratégies mises en œuvre sur le terrain. Il a exprimé l’espoir qu’il n’y ait pas beaucoup de nouveaux cas au mois de novembre.
La maladie touche toutes les catégories sociales, mais affecte davantage les hommes que les femmes. Les hommes représentent 64 % des personnes infectées, et 60 % des 21 décès recensés concernent des hommes. La majorité des cas confirmés, soit 75,2 %, ont été enregistrés dans les zones rurales, contre 24,8 % en milieu urbain.
Environ 70 % des patients sont âgés de 15 à 35 ans.
Sur les 245 cas confirmés depuis l’apparition de la FVR au Sénégal, le 21 septembre dernier, 206 sont guéris, 27 présentent des formes simples et quatre sont actuellement hospitalisés. Les formes graves de la maladie ne représentent qu’un pour cent des cas, selon le ministère.
Le docteur vétérinaire Mathioro Fall a rappelé que la maladie s’est propagée dans six des quatorze régions du pays, avec une concentration des cas dans les régions de Saint-Louis, Matam et Louga. Il a insisté sur la nécessité de rompre la chaîne de transmission pour maîtriser l’épidémie.
Parmi les groupes les plus exposés figurent les bouchers et les vétérinaires. Il a recommandé d’éviter tout contact avec la viande crue et de pasteuriser le lait d’origine animale avant consommation.