Le Sénégal amorce une transformation industrielle majeure avec le lancement de trois projets d’assemblage de véhicules, portés par le ministère de l’Industrie et du Commerce, sous la direction du ministre Serigne Guèye Diop.
L’ambition est de bâtir une industrie nationale forte, créatrice d’emplois et tournée vers la souveraineté technologique.
S’inscrivant dans la vision du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, ces projets concernent des partenariats avec Mercedes-Benz, Kia et des constructeurs chinois spécialisés dans les véhicules électriques.
Le premier chantier est dédié aux véhicules militaires, en partenariat avec Mercedes. Une usine d’assemblage est en cours d’implantation à Diamniadio, issue d’un accord signé en Allemagne entre les ministères de l’Industrie et des Forces armées. À terme, cette unité devrait être transférée à Touba, dans un écosystème industriel en développement.
Le second projet mobilise le constructeur sud-coréen Kia, pour une usine d’assemblage destinée au marché national et sous-régional. Une première implantation est prévue à Diamniadio, avant un déménagement sur un site de 400 hectares à Touba, mis à disposition par le Khalife général des Mourides.
Le troisième pilier vise la mobilité électrique, avec l’installation de lignes d’assemblage de taxis électriques en partenariat avec des entreprises chinoises. Le Sénégal entend ainsi anticiper la transition vers l’électromobilité, alors que l’Union européenne prévoit la fin des ventes de véhicules thermiques d’ici 2035.
Parallèlement, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres le 15 octobre un décret assouplissant les conditions d’importation de véhicules d’occasion. La limite d’âge passe de huit à dix ans pour les véhicules légers, et de dix à quinze ans pour les poids lourds. Cette mesure vise à rendre les véhicules plus accessibles, tout en dynamisant le marché.
Selon le ministre Serigne Guèye Diop, Touba deviendra un pôle industriel stratégique, avec un aménagement en cours sur les 400 hectares offerts par le Khalife. Trois partenaires techniques accompagnent ce projet de zone industrielle, pensée comme un futur hub de compétitivité nationale.

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