Le député sénégalais Tahirou Sarr, président du parti Jël Linu Moom / Les Nationalistes, a plaidé pour la mise en place d’une carte de séjour au Sénégal, une mesure qui, selon lui, pourrait générer jusqu’à 1 000 milliards de francs CFA par an sans alourdir la pression fiscale sur les citoyens.
Dans un entretien accordé au quotidien L’Observateur, l’élu soutient que cette nouvelle approche permettrait de mobiliser des ressources propres, dans un contexte de crise financière nationale, en ciblant des segments économiques aujourd’hui peu ou pas fiscalisés. « Des pans entiers de l’économie sénégalaise échappent encore à l’effort national », a-t-il estimé, citant notamment les étrangers, alors que « les salariés, les consommateurs et les PME sont toujours acculés d’impôts ».
M. Sarr a également évoqué la faible adhésion des Sénégalais au paiement de l’impôt, qu’il attribue à une absence de perception concrète des retombées fiscales. « Un citoyen accepte de payer lorsqu’il voit des services publics efficaces et ressent que l’effort est équitablement réparti », a-t-il déclaré
Insistant sur les enjeux de souveraineté économique, le député a affirmé que la souveraineté financière constitue « un levier fondamental pour sortir de la crise ». Il a défendu l’idée que le développement durable nécessite « un service public monétaire fort et un pouvoir réel de création et d’orientation du crédit ».
MS



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