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Crise universitaire au Sénégal: l’AEEMS propose des solutions ( communiqué)

Mardi 27 Mai 2014

Le sous-secteur de l’Enseignement supérieur portera sa propre croissance si le Sénégal parvient à construire un enseignement supérieur de qualité, a dit l’ancien Premier ministre, Abdoul Maye, à la clôturele mardi 09 avril 2013, de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (CNAES).

Dans le rapport général produit par le Comité de pilotage de la CNAES, 78 mesures sont édictées. Elles vont de la gouvernance à la recherche et à l’innovation en passant par le financement, l’internationalisation et l’ouverture sur le marché de même que l’offre et la qualité de l’enseignement. L’objectif est de réformer l’enseignement supérieur afin de l’inscrire dans une assurance qualité.
Cependant, certains points de désaccord et la procédure employée par le gouvernement pour mettre en œuvre certaines recommandations risquent de tout compromettre.
En effet, la non-implication de représentants légitimes des étudiants dans l’élaboration des réformes universitaires, la contestation des étudiants des nouvelles modalités d’attribution des bourses mis à part l’approbation du principe de la non-généralisation des bourses(moyenne de 12/20 pour obtenir une bourse entière, moyenne entre 11 et 10/20 pour une ½ bourse, validité de seulement une année pour une bourse, suppression des aides aux étudiants non boursiers).Le rejet formel de l’installation d’une police universitaire dans le campus universitaire pour ne citer que ceux-là sont à l’origine des bouillonnements ardents dans les universités sénégalaises. Le retard dans le payement des bourses constitue la dernière goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Dans le rapport de la CNAES, la quinzième mesure porte sur l’instaurationd’une culture de la paix dans les universités. Nous pensons que le diagnostic fait à ce niveau est pertinent mais la procédure de mise en œuvre laisse à désirer. Le rapport propose de Mettre en place un comité de dialogue social et une structure de médiation, de Créer une police universitaire, de Former les étudiants en leadership et actualiser les textes régissant les amicales et les associations d’étudiants, d’Actualiser les textes sur les franchises universitaires et de Généraliser le vote électronique.
A notre connaissance, seule la police universitaire a vu le jour comme si elle était l’unique moyen d’instaurer la paix dans les universités et on sait bien que les liens qui ont jadis existés entre les policiers ou « hommes de tenus » et les étudiants sont peu reluisants.

Aujourd’hui plus qu’hier, l’AEEMS a senti la nécessité de s’impliquer davantage, aux côtés des étudiants, pour proposer des solutions aux problèmes que rencontrent les universités sénégalaises.
 En ce qui concerne la résolution des violences à l’université, nous proposons de :
 Renoncer à la mise en place d’une police au sein de l’université mais de permettre au Recteur de disposer de la police en cas de violence dans le campus pédagogique (précisons que la franchise universitaire ne s’applique pas dans le campus social).
 Restaurer les amicales de facultés
 Revoir les privilèges accordés aux représentants des étudiants (la gestion des lits et des bourses ne doit plus relever de la responsabilité des représentants d’étudiants mais des autorités du C.O.U.D. en accordant aux étudiants la possibilité de procéder à des audits)
 Mettre en place un cadre de recours composé d’autorités universitaires, de parents d’étudiants et d’étudiants pour les étudiants victimes d’une injustice aussi bien sur le campus social (violence, privation de droit d’obtention de bourse ou de lit ou intoxication alimentaire…) que sur le campus pédagogique (possibilité de voir sa copie, de réclamer une note…)
 Respecter le délai de paiement des bourses

 En ce qui concerne les inscriptions, nous suggérons :
 D’augmenter les taux d’inscription en fonction des cycles universitaires et non selon les classes pour rester cohérent avec le système L.M.D.
 De rationaliser les taux d’inscription proposés par les réformes universitaires
 D’augmenter progressivement les taux d’inscription (pour ce qui sont déjà à l’université procéder par une augmentation de 5 000 FCFA par an à partir du taux d’inscription de l’année dernière ; pour les nouveaux bacheliers appliquer sans délai les réformes sur les inscriptions)
 De contrôler le circuit de l’argent des inscriptions avec les représentants des étudiants
 D’améliorer les conditions d’étude des étudiants (administratives et pédagogiques) dans les plus brefs délais
 En ce qui concerne les bourses

 Aucune nécessité de revoir les critères de jadis ; mieux les taux doivent être revus à la hausse pour les étudiants qui font preuve d’excellence afin de motiver davantage les autres
 En ce qui concerne la qualité de l’enseignement

 Recruter des enseignants
 Evaluer périodiquement les enseignants
Tout compte fait, nous pensons que les acteurs importants du système de l’enseignement supérieur que sont les étudiants et les enseignants doivent être considérés avec beaucoup plus d’attention et de respect. Sans ces derniers, le système est dépouillé de son essence. Les autres acteurs (Etat, parents d’élèves…) représentent dans le système ce que le catalyseur est dans une réaction chimique.
Aux « politiciens », nous demandons d’arrêter de semer la zizanie entre les étudiants, les enseignants et la population en versant dans le populisme.

Président de l’AEEMS
Alioune Badara NGOM


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