Hospitalisé depuis le 8 juin, les nouvelles sur la santé de Nelson Mandela, 94 ans, vient de partir par la pointe des pieds, a appris Ndarinfo.com, d’après la presse sud africaine. Dans le monde, on se pré- pare à l’inéluctable. Au Sénégal, pouvoir comme opposition ont soutenu farouchement la lutte antiapartheid. En dépit des années, Mandela jouit encore d’une très grande esti- me auprès de la classe politique sénégalaise. « Mandela a été un exemple pour le monde entier. Nous devons nous inspirer de son humilité, de sa capacité de renoncement et de son courage », a dit le chef de l’Etat, Macky Sall, lors d’une conférence de presse conjointe avec Obama qui était en visite au Sénégal (26 au 28 juin).
« C’est plus qu’un leader pour nous tous », a ajouté le président de la République. « Je n’hésite pas à dire que Nelson Mandela est actuellement le plus grand homme vivant. J’ai de la vénération pour cet homme, j’ai de l’amitié pour lui, j’ai du respect, j’ai de l’admiration. Quelqu’un qui a passé vingt-sept ans en prison, on peut en sortir complètement démoli. Il en est sorti plus fort. On peut en sortir complètement aigri, avec de la rancune, de la colère. Il en est sorti, apaisé, avec une âme plus belle encore, une sagesse ! C’est vraiment ce que tout homme doit être, à la fois ferme sur le principe, visionnaire, humble, simple, capable de tous les sacrifices pour une cause qui le dépasse. Mandela, c’est vraiment l’homme achevé ». C’est ce qu’a dit l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf (1981-2000) et actuel secrétaire général de la francophonie.
LIBERATION DE MANDELA
Ce dernier avait fait inscrire au tableau de toutes les écoles sénégalaises la phrase sui- vante : « L’apartheid est un crime contre l’humanité ». Un soutien radical qui a fini par payer. « Nous, nous étions partisans de cette position de soutenir l’ANC de toutes nos forces, jusqu’au moment où nous avons eu enfin un président éclairé, blanc, qui était Frederik de Klerk. Et à partir de ce moment-là, en parlant avec lui, nous avons réussi à créer cette dynamique de paix », s’est rappelé Abdou Diouf dans une interview accordée au site internet de Rfi. En tant que président de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1985, il a joint l’acte à la parole, en initiant une tournée « risquée » dans les pays de la Ligne de front, c’est-à dire les pays d’Afrique australe qui soutenaient l’ANC du temps de l’apartheid.
A Dakar, l’opposition d’alors, regroupée dans l’Alliance sénégalaise démocratique (ADS), a organisé le 22 avril 1985 une marche pour soutenir la lutte de libération en Afrique du sud. Au cours de celle-ci, de nombreux opposants comme Abdoulaye Bathily, Marie Angélique Savané, Landing Savané et Amath Dansokho, seront agressés et arrêtés. « Les partis de gauche ont activement participé à la libération de Mandela. Ce qui fait qu’il y a des liens très forts entre l’ANC et les partis de gauche », témoigne le chargé du protocole du Pr Abdoulaye Bathilly de la Ligue démocratique, Malick Sylla. A en croire Landing Savané, le Sénégal était « au cœur de la lutte contre l’apartheid ». C’est ce qui a expliqué que l’ANC de Mandela avait ouvert un bureau à Dakar, plus précisément à l’avenue Albert Sarraut. C’est en reconnaissance de ce combat que le l’ambassadeur de l’Afrique du sud a représenté l’ANC au 7e congrès de la LD, tenu ce week-end, au CICES. A l’occasion, le Pr Abdoulaye Bathily qui quitte le secrétariat de son parti après 30 ans, a rendu un vibrant hommage à Nelson Mandéla qui lutte actuellement contre la mort sur son lit d’hôpital à Pretoria. « Après une vie publique bien remplie, Mandela continue de lutter, même face à la maladie. Cela montre sa force de résistance. Son nom sera gravé à jamais dans l’histoire, comme un homme doté de grandes qualités. Il restera à jamais un exemple pour le monde entier », a-t-il lancé du haut de la tribune du congrès de son parti. La pression sera ainsi maintenue sur le régime ségrégationniste de l’apartheid jusqu’à l’élection de Mandela. Ainsi, le régime de l’apartheid est terrassé définitivement en 1994.
A DAKAR, EN 1991
Abdou Diouf se souvient de la libération de Mandela comme si s’était, hier. « Jusqu’au dernier moment, je n’y ai pas cru. Je me disais,’’qu’est-ce qui va arriver ?’’. Il y a tou- jours des impondérables qu’on ne peut pas gérer. J’étais vraiment très présent. Pour moi, c’était l’aboutissement d’un long combat. J’ai toujours considéré que c’était l’injustice poli- tique la plus grave qui demeurait sur le continent et que cette injustice, il fallait la réparer », a-t-il-dit. . En 1991, Nelson Mandela est venu à Dakar pour la première fois. Et le peuple sénégalais lui a réservé un accueil extraordinaire. « Mais à la fin, j’ai commis une erreur. Quand nous sommes arrivés devant le palais, le peuple était tellement heureux de le voir, j’ai dit « Monsieur le Président, nous allons descendre saluer cette foule en marchant ». J’avais commis une grosse erreur parce que le peuple a fait sauter les barrières, est venu vers nous, le service d’ordre a été débordé. Nous nous sommes trouvés pratiquement étouffés. Et quand, enfin, des gens ont réussi à nous dégager, il a eu cette phrase « Monsieur le Président, c’est ce qu’on appelle mourir d’amour ». Je trouve ça magnifique ! », s’est souvenu Abdou Diouf qui s’est retiré aujourd’hui de la gestion de l’Etat.
Leral.net et Ndarinfo.com
« C’est plus qu’un leader pour nous tous », a ajouté le président de la République. « Je n’hésite pas à dire que Nelson Mandela est actuellement le plus grand homme vivant. J’ai de la vénération pour cet homme, j’ai de l’amitié pour lui, j’ai du respect, j’ai de l’admiration. Quelqu’un qui a passé vingt-sept ans en prison, on peut en sortir complètement démoli. Il en est sorti plus fort. On peut en sortir complètement aigri, avec de la rancune, de la colère. Il en est sorti, apaisé, avec une âme plus belle encore, une sagesse ! C’est vraiment ce que tout homme doit être, à la fois ferme sur le principe, visionnaire, humble, simple, capable de tous les sacrifices pour une cause qui le dépasse. Mandela, c’est vraiment l’homme achevé ». C’est ce qu’a dit l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf (1981-2000) et actuel secrétaire général de la francophonie.
LIBERATION DE MANDELA
Ce dernier avait fait inscrire au tableau de toutes les écoles sénégalaises la phrase sui- vante : « L’apartheid est un crime contre l’humanité ». Un soutien radical qui a fini par payer. « Nous, nous étions partisans de cette position de soutenir l’ANC de toutes nos forces, jusqu’au moment où nous avons eu enfin un président éclairé, blanc, qui était Frederik de Klerk. Et à partir de ce moment-là, en parlant avec lui, nous avons réussi à créer cette dynamique de paix », s’est rappelé Abdou Diouf dans une interview accordée au site internet de Rfi. En tant que président de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1985, il a joint l’acte à la parole, en initiant une tournée « risquée » dans les pays de la Ligne de front, c’est-à dire les pays d’Afrique australe qui soutenaient l’ANC du temps de l’apartheid.
A Dakar, l’opposition d’alors, regroupée dans l’Alliance sénégalaise démocratique (ADS), a organisé le 22 avril 1985 une marche pour soutenir la lutte de libération en Afrique du sud. Au cours de celle-ci, de nombreux opposants comme Abdoulaye Bathily, Marie Angélique Savané, Landing Savané et Amath Dansokho, seront agressés et arrêtés. « Les partis de gauche ont activement participé à la libération de Mandela. Ce qui fait qu’il y a des liens très forts entre l’ANC et les partis de gauche », témoigne le chargé du protocole du Pr Abdoulaye Bathilly de la Ligue démocratique, Malick Sylla. A en croire Landing Savané, le Sénégal était « au cœur de la lutte contre l’apartheid ». C’est ce qui a expliqué que l’ANC de Mandela avait ouvert un bureau à Dakar, plus précisément à l’avenue Albert Sarraut. C’est en reconnaissance de ce combat que le l’ambassadeur de l’Afrique du sud a représenté l’ANC au 7e congrès de la LD, tenu ce week-end, au CICES. A l’occasion, le Pr Abdoulaye Bathily qui quitte le secrétariat de son parti après 30 ans, a rendu un vibrant hommage à Nelson Mandéla qui lutte actuellement contre la mort sur son lit d’hôpital à Pretoria. « Après une vie publique bien remplie, Mandela continue de lutter, même face à la maladie. Cela montre sa force de résistance. Son nom sera gravé à jamais dans l’histoire, comme un homme doté de grandes qualités. Il restera à jamais un exemple pour le monde entier », a-t-il lancé du haut de la tribune du congrès de son parti. La pression sera ainsi maintenue sur le régime ségrégationniste de l’apartheid jusqu’à l’élection de Mandela. Ainsi, le régime de l’apartheid est terrassé définitivement en 1994.
A DAKAR, EN 1991
Abdou Diouf se souvient de la libération de Mandela comme si s’était, hier. « Jusqu’au dernier moment, je n’y ai pas cru. Je me disais,’’qu’est-ce qui va arriver ?’’. Il y a tou- jours des impondérables qu’on ne peut pas gérer. J’étais vraiment très présent. Pour moi, c’était l’aboutissement d’un long combat. J’ai toujours considéré que c’était l’injustice poli- tique la plus grave qui demeurait sur le continent et que cette injustice, il fallait la réparer », a-t-il-dit. . En 1991, Nelson Mandela est venu à Dakar pour la première fois. Et le peuple sénégalais lui a réservé un accueil extraordinaire. « Mais à la fin, j’ai commis une erreur. Quand nous sommes arrivés devant le palais, le peuple était tellement heureux de le voir, j’ai dit « Monsieur le Président, nous allons descendre saluer cette foule en marchant ». J’avais commis une grosse erreur parce que le peuple a fait sauter les barrières, est venu vers nous, le service d’ordre a été débordé. Nous nous sommes trouvés pratiquement étouffés. Et quand, enfin, des gens ont réussi à nous dégager, il a eu cette phrase « Monsieur le Président, c’est ce qu’on appelle mourir d’amour ». Je trouve ça magnifique ! », s’est souvenu Abdou Diouf qui s’est retiré aujourd’hui de la gestion de l’Etat.
Leral.net et Ndarinfo.com