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Plus de 5,3 millions de citoyens appelés aux urnes pour élire 28.028 conseillers

Samedi 28 Juin 2014

Plus de 5,3 millions de citoyens sénégalais sont appelés aux urnes, dimanche, pour élire 28.028 conseillers qui seront répartis dans les 602 collectivités locales du pays, lors d’un scrutin dont l’issue est jugée incertaine par beaucoup d’observateurs. Lors des élections locales de 2002, il n’y avait que 14.351 conseillers à élire. Mais entre temps, les nombre de collectivités locales est passé de 441 à 602.

En 2014, plus de 2.700 listes -- un record -- sont en compétition. Ce qui laisse penser que des couacs ne sont pas à écarter dans l’organisation du scrutin, surtout que dans certaines localités, plus de cinquante listes briguent les suffrages des électeurs.

Cette pléthore de listes fait que le coût global des élections est évalué à 15 milliards de francs dont 4 milliards pour l’impression de plus 100 millions de bulletins de vote.

Cette prolifération de candidatures s’explique, entre autres, par le fait que la coalition au pouvoir Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) s’est présentée en ordre dispersé.

Dans plusieurs localités, les principaux partis qui la composent (APR, AFP, PS, PIT, LD, etc.) se retrouvent sur plusieurs listes concurrentes notamment dans les communes de Grand-Yoff où le maire sortant de la ville de Dakar, Khalifa Sall (PS), sera opposé à l’actuel Premier ministre Aminata Touré (APR).

Le même scénario (opposition PS-APR) a été noté dans plusieurs communes de la ville de Dakar et dans d'autres localités dont Saint-Louis, Louga et Podor.

Vu le peu d'engouement populaire suscité par les deux semaines de campagne électorale, beaucoup d'observateurs craignent un faible taux de participation. D'habitude, les élections locales mobilisent beaucoup moins d'électeurs que la présidentielle ou les législatives.

Mais l'entrée en vigueur de l'Acte 3 de la décentralisation pourrait peser sur la balance et amener plus de citoyens à aller voter. Le scrutin de dimanche somme en effet le début de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la réforme de la décentralisation.

Celle-ci est marquée notamment, dans sa première phase, par la suppression de la région en tant que collectivité locale et l’érection des départements en ordre de collectivités.

Il s’agira également de procéder à la communalisation intégrale par l'érection des communautés rurales et des communes d'arrondissement en communes et de créer la ville en vue de mutualiser les compétences communes la constituant.

Cette réforme vise en outre à répartir les neuf domaines de compétences jusqu'ici transférées entre les deux ordres de collectivités locales que sont le département et la commune.

(Avec APS)