Connectez-vous
NDARINFO.COM
NDARINFO.COM NDARINFO.COM
NDARINFO.COM
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte

Protéger la Langue de Barbarie, préserver aussi le terroir Gandiolais.

Vendredi 2 Décembre 2016

Protéger la Langue de Barbarie, préserver aussi le terroir Gandiolais.
En 2003, pour trouver une solution durable aux récurrents problèmes d’inondations de  la ville de Saint-Louis, les autorités avaient à l’époque précipitamment  creusé un canal ou brèche de cent (100) mètres de long sur quatre mètres de large en aval de la ville afin de permettre aux eaux du fleuve de se déverser dans la mer.
 
Aujourd’hui, cette brèche s'est élargie en amont vers l’ancienne embouchure à une vitesse inattendue pour atteindre plusieurs Kilomètres à cause de la pression combinée des eaux du fleuve et de la mer.
Cette situation  perturbe depuis  tous les écosystèmes du milieu avec des impacts environnementaux et sociaux  indescriptibles et   difficile à gérer par les populations du Gandiolais:
 
  1. La disparation des îlots environnants (village de Doune Baba DIEYE) et la destruction de  la mangrove qui servait de refuge et de lieu de reproduction aux poissons, aux tortues et à plusieurs espèces d'oiseaux ;
  2. La nappe d'eau douce de la zone est en train de remonter en devenant de plus en plus salée, ce qui expose les populations à des problèmes d'alimentation en eau persistants ;
  3. La salinisation des sols constitue une menace sérieuse sur l'avenir de la culture maraîchère qui était jusque-là  avec la pêche, les principales activités des populations de la zone ;
  4. L’exode des jeunes en acticité ayant perdu leurs moyens de subsistance vers d’autres horizons.  
En effet, durant la période de 2004 à 2008 beaucoup de jeunes du Gandiol ont entrepris des voyages très risqués à travers l’océan pour regagner l’Espagne. Cette immigration clandestine s’est traduite par des séries d’accidents et son corollaire de morts ou de disparus à jamais dans les flots de l’océan Atlantique ;
  1. Plusieurs installations hôtelières se trouvant à l’époque sur la langue de Barbarie au niveau  de Gandiol sont aujourd’hui rayées de la carte, privant des chefs de famille de leur outil de travail et réduisant sensiblement la capacité d’accueil touristique de la région
Tous les villages du Gandiol en amont de la ville de Saint Louis  subissent encore les conséquences du projet de 2003. Aujourd’hui à Ndoune Baba DIEYE, à Pilote Bar, à Tassinere, à Mouit Mboubaye et plus encore à l’intérieur des terres, on assiste à la destruction continue  des habitations et des espaces agricoles.

C’est donc avec un grand intérêt et beaucoup de soucis que nous accueillons le projet de construction d’un ouvrage qui devra jalonner les côtes de la Langue de Barbarie  sur 3,5 kilomètres dont le but est de protéger les populations de Guêtt Ndar contre  les crues du fleuve et les débordements imprévisibles de la mer.

Cependant, nous osons espérer que l’objectif du projet, au-delà de soulager les populations de Saint Louis vise  aussi à préserver tout le littoral ainsi que les intérêts de l’ensemble  des populations riveraines du fleuve Sénégal.
Actuellement, les populations du Gandiol vivent avec désolation et impuissance les conséquences  du canal creusé en 2003 avec tout le lot de désagréments cités précédemment. 

La situation actuelle de l’embouchure du fleuve est un problème global et toute intervention est susceptible d’avoir des répercussions  au-delà de la ville de Saint Louis.

Ainsi après avoir identifié les acteurs du projet et l’ensemble des parties prenantes, la convention des Gandiol-Gandiol qui est un regroupement des forces vives du terroir attire l’attention des autorités sur la nécessité de prendre en compte  les préoccupations des populations qui vivent en amont de la ville de Saint.Louis.

En application de la Loi 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l'Environnement du Sénégal  et de l’ensemble des dispositions légales et réglementaires qui organisent et encadrent  des projets de cette nature, nous demandons aux acteurs concernés de prendre toutes les mesures nécessaires pour une bonne exécution du projet.
 
 
El   Hadji Ndiogou DIOP
Coordonnateur de la Convention des Gandiol-Gandiol
Géographe, Ingénieur en Environnement et Santé Sécurité au Travail
Expert Qualité à la Senelec
Tel : 00 221 77 561 07 61

 


Réagissez ! Vos commentaires nous intéressent. Cliquez ici !

1.Posté par Tintin le 02/12/2016 07:48
2003 - 2016 : 13 ans déjà et l'état n'a que des promesses à offrir (voir le succession de ministres à St Louis...) pour régler le probleme !!!!