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Réponse du Consultant bancaire Mohamed Dia au Premier Ministre du Sénégal, Mouhammad Dionne

Jeudi 20 Septembre 2018

RESUME DU PLAN SENEGAL HORS DE LA PAUVRETE (PSHP)

« Une situation d’optimalité au sens de Pareto n’est pas nécessairement une situation socialement juste »
Ceci est un résumé du Plan Sénégal Hors de la Pauvreté (PSHP) que je vous propose. Comme son nom l’indique, c’est un programme qui permettra au Sénégal de sortir de la pauvreté pour tendre vers l’émergence. Dans ma contribution intitulée « Le plan d’infrastructures de Macky Sall envoie le Sénégal droit dans le mur », j’ai eu à expliquer que les priorités étaient autre part et non dans certaines infrastructures de nouvelle génération. Les infrastructures sont certes une nécessité pour le développement de l’économie et de l’amélioration des conditions de vie des citoyens mais le Sénégal est dans cette lancée depuis l’an 2000.

Si dix-huit ans plus tard, notre croissance est toujours relativement fragile, les niveaux de vie des Sénégalais toujours bas, la pauvreté endémique, le taux de chômage toujours élevé, nous pensons qu’il est temps de chercher les solutions autre part. Nous ne disons pas que nous n’avons pas besoin d’infrastructures, bien au contraire, le manque d’infrastructures est un frein au développement mais il faut savoir identifier quelles infrastructures sont prioritaires. Au lieu de seulement créer des infrastructures de nouvelle génération pour faire face à l’exode rural, l’Etat devrait aussi corrélativement essayer d’encourager l’exode urbain en développant les régions pour que la tendance soit inversée. Les régions doivent être dotées d’infrastructures adéquates pour que les industries puissent s’y implanter. Tous les programmes mis en place par le gouvernement (CMU/Bourses Sociales, PUDC, CAPSU, PUMA, Promovilles) sont d’excellents programmes mais il faudrait aussi penser à comment arrêter les subventions et de faire de chaque citoyen un acteur de développement. C’est cette vision qui fait défaut au Sénégal depuis l’indépendance. Les médecins, les enseignants, les avocats entre autres doivent être fiers de vouloir exercer dans les régions tout en y trouvant des infrastructures appropriées et un cadre de vie agréable.


L’allocation des investissements doit se faire d’une manière plus ou moins proportionnelle sinon nous ne pourrons jamais combattre l’exode rural. Nous devons d’abord décider d’un modèle économique à suivre pour notre développement vu que le gouvernement actuel a un plan en place (PSE) mais pas de modèle économique. Nous pensons qu’au stade où nous en sommes il est plus sage d’utiliser « le modèle de l’industrialisation fondé sur la promotion des exportations ». Ce modèle a été utilisé par les pays de l’Asie de L’Est qu’on appelle les pays nouvellement industrialisés (Corée du Sud, Singapour, Taïwan et Hong Kong). Nous devons davantage investir dans les infrastructures de santé et d’éducation pour avoir une base solide puis nous pourrons élever ce que nous désirons sans risque d’effondrement. Les fondements de l’émergence résident dans les changements sociaux, politiques, économiques et institutionnels pour une image saine de notre nation qui attirera les investisseurs nationaux et étrangers. 


 Je comprends que critiquer sans rien proposer est une chose facile et c’est la raison pour laquelle nous proposons ce plan pour que nous puissions bâtir notre Sénégal sur des bases solides. 
Nous pensons qu’il est impératif de développer le secteur primaire pour créer l’effet d’entrainement sur les autres secteurs. Nous privilégierons le secteur agricole sans négliger les autres secteurs. Nous devons changer la structure de notre économie pour passer d’une économie agricole à une économie industrielle, arrêter d’exporter nos matières premières et les transformer avant de les exporter. Pour une émergence du Sénégal, il faudra impérativement développer toutes les régions d’une manière harmonieuse pour inverser la tendance de l’exode rural à l’exode urbain qui est un autre frein au développement. 


La région de Dakar représente 0.3% du territoire national et abrite plus de 25% de la population. L’incapacité de l’Etat de construire des infrastructures appropriées pour faire face à la démographie croissante est l’une des raisons principales de la naissance de Diamniadio. Nonobstant la création de cette cité qui est une bonne vision pour la décentralisation, cela risque de devenir un problème dans l’avenir avec l’urbanisation croissante. Nous voulons éviter que cette même vision soit portée par le prochain président, que cela soit le président Sall ou un autre président, vu que la population actuelle est de 15 millions d’habitants avec un taux de croissance d’environ 3% par année. Cette vision est une bonne vision mais ressemble plus à ce que les Américains appellent « To kick the can down the road ». Nous avons une vision que nous proposons au prochain président de la République du Sénégal pour nous sortir de la pauvreté et tendre vers l’émergence. Il faut construire sur des bases solides pour une émergence durable. 
Selon le projet de loi des finances de 2017, certaines dépenses publiques se présentaient comme suit :

Dette du Sénégal : 5.848,5 milliards, service de la dette : 680 milliards (Intérêt : 165,3 milliards, Principal : 514,7 milliards), dépense de fonctionnement : 756,9 milliards, dépense d’investissement : 1225,2 milliards, dépense des comptes spéciaux du trésor : 111,9 milliards, effectif fonction publique : 121.065, et le déficit budgétaire : 362,2 milliards


Cela étant dit nous savons que notre économie repose largement sur l’exportation de nos matières premières or celles-ci dépendent principalement des cours sur le marché international ; la baisse des cours fausse souvent nos prévisions budgétaires. Une grande dépendance sur les matières premières peut aussi être assujettie à un chantage sur le prix d’achat. Cela ne fait pas de nous une nation souveraine. Nous devons être indépendant en transformant nos matières premières pour notre consommation d’abord puis en les exportant dans le marché national, régional et international.  Nous devons développer l’agroalimentaire, les partenariats doivent être gagnant-gagnant et c’est là seulement que nous pourrons aspirer à sortir de la pauvreté avec la création d’emplois stables.


Ce résumé de notre plan pour un Sénégal hors de la pauvreté se résume en cinq parties : le développement du secteur primaire, secondaire, tertiaire, la solution à certains problèmes récurrents et le financement de certaines propositions. 


Le PSHP dans son entièreté sera publié ultérieurement pour le bénéfice de la nation.
Développement du secteur primaire 

Le développement de ce secteur est primordial pour une économie durable. C’est le premier secteur qui doit se développer pour créer un effet d’entrainement sur les autres secteurs. En quelque sorte c’est le secteur qui représente la fondation du développement. Tant que ce secteur ne se développera pas, nous ne pourrons point sortir de la pauvreté, nous pouvons avoir une croissance durable néanmoins cela ne se sentira pas à travers l’indice de développement humain. Pour combattre la pauvreté, il est primordial de mettre l’accent sur ce secteur vu que la majeure partie de la population vit en milieu rural. Selon l’article de la Banque Mondiale intitulé Développement local, institutions et changement climatique au Sénégal, le Sénégal comprend six grandes zones agroécologiques : la vallée du fleuve Sénégal couvrant une partie de Matam et de Saint-Louis, la zone sylvo- pastorale qui est la principale région d’élevage, la zone des Niayes qui est une zone horticole,  le bassin arachidier qui couvre les régions de Thiès, Diourbel, Louga, Fatick, Kaolack et Kaffrine, la Casamance où on cultive le riz et la production fruitière, céréales et de coton,  et le Sénégal oriental, couvrant la région de Tambacounda et de Kédougou, qui est une zone cotonnière et céréalière.
Nous n’oublierons pas de citer les produits que nous exportons qui sont entre autres le phosphate, l’or, les produits pétroliers, le ciment hydraulique. Ces secteurs seront développés pour accroitre la production et l’exportation. Nous mettrons aussi l’accent sur le développement des produits les plus importés tels que le riz, les métaux, et les produits pharmaceutiques entre autres.


Cela nous permettra d’avoir un excèdent budgétaire dans les années à venir.
Nous devons dans ce cas précis mettre l’accent sur l’agriculture d’abord en transformant l’agriculture traditionnelle et en mettant en place un développement agricole très extensif. Nous faciliterons l’accès à la terre pour la culture, la mise en place des pluies artificielles, la formation sérieuse des agriculteurs, des magasins de stockage dans chaque région et commune, l’arrêt progressif des subventions et l’octroi de crédits aux agriculteurs pour qu’ils puissent devenir des employeurs. L’industrialisation sera un élément très important dans notre développement. Dans un premier temps, nous utiliserons le modèle introverti d’abord avant de procéder au modèle extraverti.


L’assurance de l’auto-suffisance alimentaire étant un élément de base dans ce processus, nous assurerons ensuite la matière première aux industries que nous créerons et enfin nous exporterons les produits semi-finis et finis. La vision de W. W. Rostow sera suivie pour la mise en place : la société traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le décollage, la phase de maturité et l’âge de la consommation de masse. Nous mettrons l’accent dans ce secteur en y mettant tous les moyens et le suivi nécessaire pour la réussite de ce programme. Chaque secteur d’activité sera développé selon les ressources qui sont présentes dans les zones agroécologiques comme démontrées ci-dessus. 
Développement du secteur secondaire


Ce secteur est directement lié au secteur primaire. C’est le secteur qui va aussi créer des emplois stables avec des avantages comme la prise en charge et la cotisation pour la retraite et non des emplois précaires ou des emplois dits journaliers. Les industries seront développées dans les départements selon les ressources principales. Leur développement entrainera la création d’emplois et arrêtera l’exode rural vers Dakar. A titre d’exemple, les régions qui sont sur le littoral abriteront les industries halieutiques. Les régions du bassin arachidier abriteront les industries de transformation de l’arachide. Le secteur agricole sera commercialisé en nous inspirant toujours des pays de l’Asie du sud-est. Les banques seront cruciales dans l’accompagnement pour l’industrialisation du secteur agricole.



Les infrastructures dans les départements vont être développées, l’accès à l’eau et l’électricité doivent devenir une chose normale, la construction de routes pour plus faciliter le déplacement des biens et l’assainissement du territoire. Les entreprises gagnent à être plus proches des lieux de production plutôt que des lieux de consommation. L’Etat devra commencer le développement des industries pour que plus tard les investisseurs nationaux et étrangers puissent suivre et nous assisterons à l’emploi immédiat des jeunes et à une contribution plus importante des PME sur le PIB.

Développement du secteur tertiaire 

Si notre économie nationale est dominée par ce secteur, il faut en déduire qu’aucun modèle économique n’est utilisé. Le secteur primaire devrait être le secteur le plus dominant qui développerait les autres secteurs. La majeure partie de la main-d’œuvre qui était disponible dans le secteur primaire a migré dans ce secteur. Le commerce faisant partie de ce secteur est l’élément que nous organiserons et développerons.

Le secteur informel sera formalisé et les acteurs dudit secteur seront accompagnés pour avoir accès au crédit bancaire ce qui haussera le taux de bancarisation. La construction de marchés et centres commerciaux dans des points stratégiques sera faite pour remplacer les marchés. Ils seront dotés de parkings payants et les cantines seront arrangées sur différents niveaux avec des bureaux pour l’administration, des toilettes, d’une infirmerie, d’un centre de police et une caserne de sapeurs- pompiers. Les prêts seront garantis par l’Etat et les traites très abordables. Un délai sera donné pour détruire les marchés qui sont mal assainis et mal organisés et des aires de jeux et parcs de loisirs seront aménagés ou ils seront classés dans le patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le coût d’un marché de ce genre est estimé à 10 milliards pour plus ou moins 500 cantines. Le manque à gagner en fiscalité dû au secteur informel est de plus de 300 milliards de nos francs. Si tous les domaines du secteur informel sont formalisés, l’investissement s’amortira en peu de temps et le manque à gagner disparaîtra pour combler notre déficit budgétaire. La formalisation de ce secteur ne peut passer que par le développement du secteur en créant des infrastructures nouvelles et en facilitant l’accès au crédit pour les acteurs. La seulement pourrons-nous les recenser, les accompagner à se formaliser pour pouvoir amortir l’investissement et arrêter l’évasion fiscale qui blesse notre économie. Il faut que les acteurs sachent qu’ils y gagnent quelque chose pour accepter de se formaliser. Cela n’a jamais été le cas et c’est ce qui les pousse à l’incivisme fiscal.


PROBLEMES RECURRENTS

Pour financer notre propre développement nous devons investir dans ce qui rapporte, formaliser le secteur informel pour mieux recouvrir les impôts. Nous résumerons les solutions envisageables à certains problèmes récurrents au Sénégal. Nous ne soignons pas la cause des maladies mais plutôt les symptômes ce qui fait que des milliards ont été investis par tous nos présidents et nous sommes toujours un pays sous-développé et parmi les 25 les moins avancés. Rappelons-nous toujours que sortir du sous-développement pour aller vers l’émergence prend environ 25 ans, vu que c’est la moyenne pour les pays qui ont eu à le faire.


Parmi les urgences dont nous faisons face, la plus urgente dans la réalisation du PSHP est l’informatisation des donnés de l’état civil et des autres secteurs et l’adressage. A titre d’exemple, chaque citoyen doit être en mesure de demander son extrait de naissance en ligne moyennant un frais et le recevoir à son adresse physique. Plusieurs secteurs doivent être informatisés pour pouvoir être plus efficient et cela réduira la corruption et permettra à certaines institutions de se focaliser dans d’autres aspects plus importants de leur travail. Cela permettre d’économiser des milliards et permettra à l’Etat de pouvoir connaitre l’adresse des citoyens durant cette ère de terrorisme. L’ADIE doit être dotée de gros moyens pour pouvoir en faire une priorité.


JUSTICE : la perception est une chose très importante et les récentes sorties des opposants concernant la justice du Sénégal peuvent porter préjudice aux investissements. Le prochain président ni son ministre de l’Intérieur ne doivent être président et vice-président du Conseil supérieur de la magistrature ni être impliqué de près de leur plan de carrière. Cela aidera à soigner l’image de notre justice pour promouvoir les investissements tant nationaux qu’étrangers.


SANTE : la construction d’hôpitaux dans chaque département du Sénégal pouvant prendre en charge toutes pathologies. Une assurance sera obligatoire pour l’hôpital et pour les médecins en cas d’erreur médicale. Les responsabilités seront situées et les familles victimisées seront dédommagées. La répartition des médecins dans le territoire sera proportionnelle à la démographie de chaque région tenant en compte l’exode urbain qui prendra place une fois ces régions industrialisées. Nous ne pouvons plus admettre qu’en 2018 que certaines personnes meurent du paludisme ou en donnant naissance ou par suite d’erreurs médicales sans conséquences majeures. Des primes de relocations seront octroyées aux médecins qui accepteront de servir dans les régions.


EDUCATION : l’éducation sera obligatoire jusqu’à un niveau déterminé et elle pourra se faire dans la langue officielle ou en langues nationales. Chaque région aura au moins une université et des écoles spécialisées dans les domaines d’industrialisation pour mieux préparer la ressource humaine. L’anglais sera obligatoire pour faciliter et promouvoir l’installation des investisseurs étrangers dans notre pays étant donné que la plupart de ces entreprises opèrent en anglais. Le but est de former la population pour faire face à ces industries que les investisseurs nationaux et étrangers créeront car l’Etat facilitera l’implantation de ces industries tant sur le plan de la ressource humaine qu’infrastructurel. Nous négocierons avec certaines entreprises pour un plan d’éducation pour qu’ils puissent s’implanter dans notre pays avec une main-d’œuvre qualifiée.


INFRASTRUCTURES/ASSAINISSEMENT : la construction de routes et pistes sera une priorité dans les départements et chaque département aura son marché/centre commercial de qualité avec des cantines organisées et l’accès au crédit facilité pour les acteurs du secteur. Le niveau de vie des citoyens sera amélioré et l’indice de développement humain va s’élever conséquemment. Chaque région aura une agence quasi indépendante qui veillera au suivi des travaux d’assainissements et travaux d’infrastructure. Les bureaux gouvernementaux des régions seront réfectionnés et seront en phase avec les infrastructures de dernière génération prenant en compte les handicapés pour l’accès facile. L’assainissement sera une priorité et les régions seront assainies pour éliminer les fosses et transformer les déchets en énergie renouvelable pour l’électrification. Les eaux de pluie seront aussi récupérées pour l’agriculture et l’élevage. Si les régions n’ont pas suffisamment de médecins, d’avocats, et d’enseignants entre autres, c’est dû principalement aux conditions de travail. Nous disposons de la matière grise pour les mettre dans de bonnes conditions mais c’est l’allocation qui pose un problème.


EAU/ELECTRICITE : Création d’une usine de dessalement et l’accès à l’eau et à l’électricité par des biais de solaires pour tous. Un pays qui ose parler d’émergence doit impérativement avoir déjà réglé ces problèmes qui sont des besoins essentiels de chaque citoyen. 


MEDECINS/ENSEIGNANTS : La santé et l’éducation étant très importantes, nous mettrons les médecins et enseignants dans de bonnes conditions. Cela afin d’éviter l’absentéisme des médecins des hôpitaux publics au profit des cabinets privés et les enseignants à ne pas avoir de vie de famille à cause des cours particuliers. Les spécialisations médicales seront réévaluées et les spécialisations les plus demandées auront plus d’avantages. Avec les nouvelles structures sanitaires dans les régions et les écoles d’excellence, la tendance sera inversée et chacun aura une fierté à travailler dans les régions car les infrastructures seront de nouvelle génération et ils auront accès au logement et à une vie décente.


LOGEMENTS : Vu que Dakar est mal construite et que les régions ne sont pas assez construites, nous mettrons l’accent là-bas. Des logements seront construits par les promoteurs immobiliers et garantis par l’Etat pour l’accès au logement à tous. Avec l’industrialisation de ces régions, des emplois seront à pourvoir et on assistera à l’exode urbain. L’accès au logement deviendra une chose normale et la base du développement est souvent attribuée à une société moins collectiviste comme la nôtre. Si chaque jeune est en manière de trouver un emploi décent, il lui sera octroyé un prêt pour trouver un logement de son choix et il sera un membre actif de la société qui paiera les impôts, la traite, l’eau, le courant entre autres donc les caisses de l’Etat seront fournies et le déficit budgétaire disparaîtra au fil du temps. Les banques disposeront de liquidités pour pouvoir prêter aux PME qui à leur tour emploieront des citoyens. Ces prêts immobiliers seront garantis par l’Etat et des programmes mis en place avec les compagnies d’assurance pour permettre aux propriétaires en difficulté de paiement de bénéficier d’aide de la part du gouvernement et ou des compagnies d’assurance.


CMU/BOURSES FAMILIALES : Avec l’industrialisation des régions, chaque citoyen qui aura un emploi bénéficiera d’une prise en charge donc il faudra investir dans les régions pour que l’Etat puisse arrêter de dépenser de l’argent qu’il n’a pas. Ceux qui ne trouveront pas encore d’emplois seront couverts sous la CMU ou une autre forme de couverture. L’Etat optera à apprendre au citoyen à pêcher plutôt qu’à lui donner un poisson. L’industrialisation de chaque région créera l’exode urbain et l’accès à l’emploi à tous. La CMU actuelle a malheureusement créé un déficit budgétaire des hôpitaux à cause des gratuités de certains soins. Même les grands hôpitaux manquent de sang et d’oxygène. Tant que l’Etat ne facilitera pas la création d’emplois, il fera face à des citoyens malades sans moyens qu’il devra essayer de prendre en charge vu que c’est impossible. Des citoyens meurent chaque jour de cancer, d’insuffisance rénale entre autres car l’Etat veut les prendre en charge sans en être capable. Nous n’avons pas assez de machines pour faire face à ces pathologies. Pendant que ces programmes sont mis en place, il faudrait aussi penser à comment faire que chaque citoyen puisse avoir un emploi décent et avoir une prise en charge pour revitaliser le système de santé.


IMMIGRATION : une entité indépendante sera créée dans ce sens. Nos frontières seront mieux sécurisées pour arrêter l’immigration clandestine. Le visa et titre de séjour seront applicables à certains ressortissants. Tant que nous ne savons pas qui est dans notre pays, il sera quasi impossible de combattre le terrorisme et notre atout principal est la stabilité de notre pays.


FONCTION PUBLIQUE : avec l’industrialisation des régions, la fonction publique ne sera plus une fonction de premier choix, ainsi nous assisterons à une réduction de l’effectif de la fonction publique. Cela nous permettra d’augmenter les salaires sans affecter le budget de fonctionnement. Le recrutement se fera sur la base d’un système méritocratique et non sur la base d’affinités personnelles et ou politiques. Les corps militaires et paramilitaires indépendamment du rang bénéficieront de crédits immobiliers avec des taux d’intérêt préférentiels. Si les fonctionnaires de n’importe quel pays sont décemment payés parallèlement avec des codes de conduite à suivre, la corruption diminuera d’une manière extraordinaire et ces citoyens feront leur travail honnêtement. La corruption est un frein au développement et il faudra l’éradiquer avant de pouvoir parler d’émergence. Peut-on reprocher à quelqu’un qui est mal payé d’être corrompu ?


BOURSES D’ETUDES : 50 milliards par année en moyenne dépensés en bourses. Pour faciliter le paiement des bourses, il suffira d’orienter les futurs étudiants dans leurs régions d’origine et ceux qui préfèrent aller dans d’autres universités seront soumis à un test d’entrée avec des places limitées et ou un droit d’inscription plus élevé et ces étudiants n’auront pas droit à une bourse. Cela limitera le nombre d’étudiants dans les universités de Dakar et de Saint-Louis. Les universités auront un effectif très équilibré avec une option de cour du jour et de cour du soir pour permettre aux étudiants désirant travailler à mi-temps ou à temps plein de pouvoir le faire. Cela pourra ainsi alléger le paiement de l’Etat aux écoles privées pour ceux qui n’ont pas été orientés.

MENDICITE : 


Adultes : les mendiants ne seront plus autorisés dans les rues et seront tous formés pour être des membres actifs de la société. Une société qui se respecte ne doit pas laisser ses citoyens à chaque coin de rue en train de mendier. Ceux qui seront incapables de travailler bénéficieront d’une carte spéciale les permettant d’avoir accès aux transports publics et autres services comme la restauration et les soins médicaux d’urgence.


Enfants : la mendicité des enfants ne sera pas tolérée et un ministère des affaires confrériques sera créé pour qu’avec les porte-parole de chaque confrérie qu’une solution durable soit prise et respectée. Des daaras modernes seront créés et gérés par ce ministère. Chaque daara légalement constitué bénéficiera d’une subvention et d’un accompagnement pour une indépendance financière. 
 
 
Coût des propositions 
Un hôpital dans chaque département sera construit pour un cout de 205 milliards.
Les abris provisoires au nombre de 6369 abris seront totalement éliminés pour un cout de 40 milliards.
L’assainissement des régions non assainies pour un cout de 300 milliards.
La création de nouvelles industries pour un cout de 410 milliards. L’Etat commencera par la création de ces industries pour l’emploi immédiat des jeunes puis les investisseurs auront le courage de venir s’installer dans les régions.
Une usine de dessalement pour un cout de 135 milliards.
Un marché/centre commercial sera construit dans chaque département avec une capacité de 200 cantines pour un cout de 410 milliards.

La construction de 1000 logements dans chaque département par an pour un cout de 400 milliards 
Une gare routière de dernière génération dans chaque département pour un cout de 82 milliards
Le développement du réseau ferroviaire pour un cout de 1000 milliards.
Le renouvellement immédiat des voitures de transport urbain et interurbain pour 100 milliards.
Dans la dernière phase de notre programme du PSHP, des aérodromes seront construits ou réfectionnés dans les 13 régions.  
Il faut noter que ces estimations ont été faites sans prendre en compte les infrastructures présentes dans certains départements et ou régions qu’il faudrait juste rénovées au lieu de construire.
 
FINANCEMENT DES PROPOSITIONS 

Nous allons démontrer qu’hormis le budget dont l’Etat dispose chaque année pour son fonctionnement, nous pouvons trouver de l’argent dans nos caisses pour s’auto-financer et non s’endetter pour financer nos projets de développement. Cela voudra dire que notre politique de développement actuelle pourra être poursuivie parallèlement.

Les exonérations fiscales nous coutent environ 500 milliards par an pour des compagnies ne créant pas assez d’emplois et qui rapatrient leurs bénéfices dans leurs pays d’origine. Nous allons procéder à une évaluation de l’impact de ces exonérations et nous allons supprimer les exonérations octroyées aux entreprises qui ne créent pas assez d’emplois et qui n’investissent pas dans les infrastructures dont nous avons besoin. Le conseil économique social, et environnemental nous coute environ 6,2 milliards par an et peut être dissout dans le HCCT.  Le budget de la présidence qui s’élève à 88 milliards sera réduit à 50 milliards créant ainsi un surplus de 38 milliards par an. Le budget de l’assemblée nationale qui est de 14.134.506.000 sera réduit en diminuant le nombre de députés et certains avantages pour créer un surplus de 4 milliards par an. Le budget de la primature qui est 12.922.273.980 pour 83 ministres sera réduit pour créer un surplus d’au minimum 5 milliards par an. Nous pensons que le Sénégal peut fonctionner normalement avec 30 ministres au maximum. Le secteur informel une fois formalisé versera plus de 300 milliards par an dans les caisses de l’Etat. L’élimination des caisses noires, fonds politiques et caisses d’avance doteront les caisses de l’Etat de quelques dizaines de milliards par an. Le pétrole et le Gaz devraient nous procurer au minimum 600 milliards par an. La liste est exhaustive et sera disponible une fois que le plan dans son intégralité sera publié.

 
Pour développer le Sénégal, il faudra nécessairement développer le secteur primaire d’abord en y mettant les moyens nécessaires. Il suffit d’industrialiser les départements et zones selon les ressources naturelles qui y sont présentes. Cela entrainera les opportunités économiques dans ces régions et la création d’emplois suivra facilement. L’Etat en tant que facilitateur de création d’emplois est responsable des infrastructures dans chaque région, l’accès au crédit bancaire pour les agriculteurs, l’accès à l’eau, aux routes et les voies ferrées. Une fois ces infrastructures en place, l’Etat devra commencer par y implanter des industries puis les entreprises seront obligées de déménager pour se rapprocher des zones de production. Avec les universités dans chaque région et les écoles de formation spécialisées selon les industries présentent dans cette zone, les régions se développeront. Le but est d’arrêter immédiatement l’exode rural et de tendre vers l’exode urbain pour balancer la population dans les régions ainsi que les médecins, avocats et autres qui sont presque tous à Dakar. Le but est de sortir du Sénégal de la pauvreté d’ici 25 ans et de commencer à parler d’émergence. Nous ne pouvons pas sauter des étapes en parlant d’émergence alors que nous sommes un pays pauvre qui est juste doté d’infrastructures de dernière génération. Il faut impérativement développer le secteur primaire qui développera tous les autres secteurs. Cela n’est pas chose facile mais demande du courage de la part d’un dirigeant courageux face aux pressions extérieures. Tant que nos dirigeants n’accepteront pas unanimement de se soigner dans nos hôpitaux publics et d’envoyer leurs enfants dans nos écoles publiques, cela voudra dire qu’ils n’y ont pas mis les moyens nécessaires.  L’Etat est dans l’obligation de subventionner certains secteurs et d’aider certains citoyens vulnérables mais parallèlement il faudrait penser à des mesures pour arrêter ces aides et que ces citoyens deviennent indépendants et productifs.


Depuis l’indépendance de notre pays, l’Etat subventionne plusieurs secteurs et même les denrées de première nécessité sont subventionnées pour séduire l’électorat. Il est temps que nos dirigeants sachent que pour développer le Sénégal, il faut penser à changer les conditions en créant des emplois pour que chaque citoyen puisse contribuer au développement du Sénégal. Gouverner c’est prévoir mais le problème en est que nous ne disposons pas des ressources pour faire face à l’exode rural. La création de Diamniadio est une bonne idée mais une meilleure idée serait le développement des régions pour que ce problème reste derrière nous. Comment peut-on investir des milliards pour accommoder des millions de personnes à Dakar alors que ces milliards pouvaient développer ces régions pour que des millions de personnes aillent le choix d’aller ou de retourner dans ces régions ? Nous devons toujours nous rappeler que nous sommes un pays pauvre et que nous devons tous contribuer au développement de notre Sénégal pour pouvoir le léguer à nos enfants et petits-enfants.
 
Mohamed Dia, Consultant bancaire


 


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