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''9 boulangeries sur les 25 que compte Saint-Louis, ont fait faillite'', révèle Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal

Dimanche 8 Janvier 2012

''9 boulangeries sur les 25 que compte Saint-Louis, ont fait faillite'', révèle Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal
Le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal Amadou Gaye a préconisé, samedi à Tambacounda, une réduction de 6.000 francs sur le prix de la farine de blé, compte tenu de la baisse de moitié des cours mondiaux de cette céréale qui sont passés de 400 à 200 euros la tonne.

Les meuniers avaient invoqué les incendies qui avaient frappé la Russie et les inondations en Australie, pour justifier une hausse de 6.000 francs sur le sac de farine, soit de 14.600 à 20.600 francs CFA, alors que la tonne de blé s’échangeait à 400 euros sur le marché mondial, ont dit les boulangers.

‘’Les mécanismes du marché devaient entraîner une baisse du prix de la farine, mais six mois après la baisse (des cours mondiaux de blé), on ne voit rien’’, a noté Alioune Thiam, vice-président de la Fédération, chargé de la communication, lors d’un point de presse organisé à Tambacounda dans le cadre d’une tournée nationale d’une délégation du bureau national de la Fédération des boulangers.

‘’Si on suit la logique des cours mondiaux, on devrait réclamer une baisse de 8.000 francs sur le prix du sac de farine’’, a d’ailleurs souligné Amadou Gaye, président de la Fédération qui conduisait la délégation. ‘’En ce moment, le prix du pain devrait augmenter de 30 francs’’, a-t-il ajouté.

La Fédération avait envisagé dans un premier temps de demander l’augmentation du prix du pain, mais certains membres avaient estimé qu’il était plus judicieux de demander à l’Etat de réduire le prix de la farine que de s’en prendre aux consommateurs déjà éprouvés.

Aussi les boulangers ont-ils entamé, depuis le 19 décembre, une tournée à travers le pays pour ‘’mettre à niveau’’ leurs collègues et les consulter sur la conduite à tenir face à cette situation. ‘’Impérativement, le prix de la farine doit baisser’’, selon Gaye

L’autre facteur qui a changé la donne est l’augmentation du coût du gasoil qui n’a pas été suivie d’une augmentation du prix du pain, a relevé M. Thiam, selon qui, c’est le conseil national de la consommation qui devrait être convoqué, afin de réviser la structure du prix du pain, ce qui n’a pas été fait.

Pourtant, s’est-il rappelé, ‘’pour la première fois’’ en 2009, le ministère du commerce s’était basé sur la baisse du prix du gasoil de 509 à 309 francs CFA, pour demander aux boulangers de baisser le prix de la baguette.

Aujourd’hui, a-t-il relevé, la situation inverse s’est posée, à savoir que le prix du gasoil a connu une hausse de 309 à 609, sans que le prix du pain ne suive.

Pour les boulangers, la TVA est aussi un facteur qui grève leur coût de production, puisqu’elle est prélevée aussi bien sur les intrants, le pain que sur les voitures qui transportent leur production.

A ce propos, le président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal a demandé à ce que la TVA sur la farine soit simplement supprimée, dès lors que le pain est un ‘’produit social’’ ou encore ‘’produit sensible’’, la TVA ne devant être supportée que par les produits de luxe.

D’après Thiam, 3.400 francs de Tva sont prélevés sur chaque sac de farine acheté par les boulangeries, alors que 16.000 sacs de farine sont transformés pour 3 millions de baguettes par jour à travers le pays.

Les conséquences se font ressentir puisque les boulangeries ferment les unes après les autres. A Dakar, sur plus de 500 boulangeries, 56 ont déjà mis la clé sous le paillasson, là où à 9 boulangeries sur les 25 que compte Saint-Louis, ont fait faillite. Une bonne partie de celles qui continuent de fonctionner, le font grâce à des dettes, ont indiqué les responsables.

Le président des boulangers a fait remonter la ‘’crise perpétuelle’’ qui secoue le secteur de la boulangerie à novembre 2006 avec le décret d’homologation du prix du pain et de la farine par l’Etat. Plus tard, les meuniers étaient autorisés à fixer le prix de la farine, au grand dam des boulangers, a-t-il noté.

A ces maux, les boulangers ont rajouté la concurrence jugée ‘’déloyale’’ de la part des fours traditionnels. Cela, alors que la loi interdit la production de pain tapa-lapa dans toute agglomération de 10.000 habitants.

’’Nous n’allons plus accepter qu’on détruise notre métier’’, a dit Alioune Thiam. Selon Gaye, à l’issue de leur tournée, il n’est pas exclu qu’il y ait un mouvement de grève. Lors de leur tournée, certains se sont prononcés en faveur de mots d’ordre allant jusqu’à 15 jours de grève, a-t-il relevé, non sans prévenir que ‘’cette fois-ci, ce sera totalement différent de tout ce que le Sénégal a connu’’.

D'après l'APS


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