Moussa Diallo, Directeur de l'Inspection Pharmaceutique, de la Surveillance du marché et des Vigilances, a dénoncé dans un audio authentifié par L'Observateur avoir été la cible de tentatives de corruption dans le cadre du dossier « Softcare », une affaire qui soulève de sérieuses inquiétudes sur l'intégrité du système de régulation pharmaceutique au Sénégal.
Selon ses déclarations, des ressortissants chinois lui auraient proposé « des mallettes remplies d'argent » en échange de faveurs administratives. « Ils sont venus à quatre reprises dans mon bureau », confie le haut responsable, évoquant des manœuvres insistantes visant à l'amener à altérer son travail d'inspection sur ce dossier sensible.
Pressions hiérarchiques et menaces
Au-delà des tentatives de corruption directes, Moussa Diallo affirme subir de fortes pressions au sein même de son institution. « Je reçois des menaces venant de mes supérieurs hiérarchiques », déclare-t-il dans cet audio qui fait déjà polémique dans les milieux de la santé au Sénégal.
L'inspecteur assure disposer de preuves matérielles pour étayer ses accusations, notamment des enregistrements vidéo et le témoignage de son assistante, éléments qu'il juge exploitables dans ce dossier explosif qui pourrait avoir des ramifications bien au-delà de l'ARP.
"Je travaille pour la population"
Face aux tentatives d'intimidation, Moussa Diallo affirme tenir bon. Il soutient que des démarches ont été entreprises pour l'obliger à revoir ses rapports d'inspection. « On m'a demandé de revenir sur mes conclusions, mais je travaille pour la population », martèle-t-il, réaffirmant son engagement à préserver l'intégrité de son travail malgré les pressions.
Cette affaire Softcare soulève de graves questions sur la sécurité sanitaire et l'intégrité du système de régulation pharmaceutique au Sénégal. Elle intervient dans un contexte où les autorités ont fait de la lutte contre la corruption un axe majeur de leur politique de gouvernance.
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