Le ministre des Infrastructures, Déthié Fall, a effectué une visite de terrain sur le tracé de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, en présence de l’administration territoriale, pour évaluer l’état d’avancement des travaux sur cet axe stratégique de 200 kilomètres réparti en huit lots, dont six sont actuellement en cours de réalisation.
« Nous sommes sur instruction du chef de l’État et du Premier ministre pour descendre sur le terrain, identifier les blocages, et accélérer la cadence afin que les chantiers soient livrés dans les meilleurs délais », a déclaré le ministre, tout en pointant les retards constatés chez certaines entreprises. Il a rappelé la fermeté du gouvernement sur le respect des délais contractuels, précisant que des sanctions sont prévues pour les prestataires défaillants.
Le projet, financé à hauteur de 760 milliards de FCFA HT par l’État du Sénégal et plusieurs partenaires techniques et financiers (BAD, BOAD, BID, etc.), affiche actuellement un taux d’exécution global de 31 %. Certains tronçons, comme Dakar-Tivaouane (51 %) et Guéoul-Louga (79 %), progressent de manière satisfaisante, tandis que d’autres, tels que Mékhé-Ndande et Ndande-Guéoul (3 % chacun), restent en retard.
Ce projet vise à désenclaver le nord du pays, renforcer les échanges régionaux et relier le Sénégal à la Mauritanie via Rosso.
« Ce projet est d’autant plus crucial qu’il s’inscrit dans le cadre du corridor sous-régional qui ouvrira des connexions avec plusieurs pays de la CEDEAO », a souligné Déthié Fall.
Il a également annoncé une réunion prochaine avec le directeur général de l’AGEROUTE pour examiner certaines contraintes techniques.
7 milliards FCFA pour les impacts sociaux du projet
Le ministre a salué les aménagements sociaux prévus dans le projet, financés à hauteur de 7 milliards de FCFA, notamment la construction de salles de classe, postes de santé, ouvrages hydrauliques et le développement de micro-projets villageois.
« Nous sommes là pour les populations, et chaque projet d’envergure doit les accompagner positivement », a-t-il ajouté.
Parmi les principales difficultés identifiées figurent le manque de sites de recasement dans plusieurs communes, l’impact du tracé sur le champ de tir militaire de Boudiouck, les retards de paiement de la TVA (estimés à 86 milliards FCFA) et l’absence de financement du prolongement de la VDN, indispensable pour assurer la jonction avec Dakar.

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