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Donald Trump donne son feu vert au processus de transition, sans reconnaître sa défaite

Mardi 24 Novembre 2020

Après deux semaines d’incertitude, le président américain sortant s’est finalement dit prêt dans un tweet à initier le transfert du pouvoir au démocrate Joe Biden.

Il n’a jamais été aussi près d’admettre sa défaite : Donald Trump a finalement donné lundi 23 novembre au soir son feu vert au processus de transfert du pouvoir à Joe Biden, qui avait commencé, sans l’attendre, à dessiner son gouvernement. Après plus de deux semaines d’un refus sans précédent dans l’histoire politique américaine, le républicain s’est toutefois encore gardé de reconnaître directement la victoire du démocrate.

Le président sortant a promis sur Twitter de poursuivre un « juste combat », alors qu’il multiplie les recours en justice, sans succès, pour tenter de démontrer des fraudes lors du scrutin présidentiel du 3 novembre. Et « je crois que nous triompherons », a-t-il affirmé.

« Néanmoins », a nuancé le 45e président des Etats-Unis, « dans l’intérêt supérieur de notre pays, je recommande » que l’agence gouvernementale chargée du transfert du pouvoir fasse « ce qui est nécessaire concernant les protocoles, et j’ai demandé à mon équipe de faire de même ».


Biden prépare son équipe

L’équipe de Joe Biden a aussitôt pris note d’une étape permettant « un transfert du pouvoir pacifique et sans accroc ».

Le démocrate prépare son entrée à la Maison-Blanche le 20 janvier avec plusieurs personnalités chevronnées ayant servi sous Barack Obama, comme Antony Blinken, futur chef de la diplomatie américaine, ou Janet Yellen, l’ancienne présidente de la banque centrale (Fed) qui est pressentie au Trésor.

John Kerry, 76 ans et ancien secrétaire d’Etat de Barack Obama, fera lui aussi son retour à Washington en tant qu’émissaire spécial du président sur le climat, signe de l’importance qu’accorde Joe Biden à ce dossier.

Aucun doute ne pèse plus sur le fait que le démocrate deviendra le 46e président des Etats-Unis. Mais le déni jusqu’ici de Donald Trump signifie notamment que le président-élu n’a toujours pas accès aux informations classées secret-défense sur les questions ultrasensibles concernant la sécurité des Etats-Unis, comme c’est l’usage.

Il n’a pas non plus pu commencer à coordonner avec l’équipe Trump la gestion de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 257 000 morts aux Etats-Unis. Le président sortant est devenu de plus en plus isolé dans son appel aux républicains à « se battre » en justice, de grands noms de son parti voyant même dans le comportement des avocats de Donald Trump « une honte nationale », digne d’« une république bananière ».

La Bourse de Tokyo a grimpé à l’ouverture mardi matin après le feu vert du milliardaire au processus de transition.

« Soulagés »

« J’ai besoin d’une équipe prête au premier jour », composée de personnes « expérimentées et éprouvées aux crises », a expliqué lundi Joe Biden en donnant les premiers grands noms de son futur gouvernement. A 78 ans, le vieux routier de la politique essaie aussi de constituer une équipe « qui ressemble » aux Américains, avec une plus grande place pour les femmes et les minorités.

Il prévoit ainsi, selon une source dans son entourage, de nommer Janet Yellen, 74 ans, au Trésor, un poste occupé uniquement par des hommes jusqu’ici. Alejandro Mayorkas devrait, pour sa part, devenir le premier Hispanique ministre à la Sécurité intérieure. Une diplomate expérimentée afro-américaine, Linda Thomas-Greenfield, 68 ans, deviendra, elle, ambassadrice à l’ONU.

Joe Biden a également pioché dans le vivier de ses proches. Antony Blinken, 58 ans, qui doit devenir son secrétaire d’Etat, était jusque-là un de ses principaux conseillers en diplomatie. Ancien numéro deux du département d’Etat sous le président Barack Obama, ce fervent partisan du multilatéralisme devrait, s’il est confirmé au Sénat, s’attaquer en priorité au dossier du nucléaire iranien.

Pour Barack Obama, les alliés des Etats-Unis, malmenés ces quatre dernières années, « vont être très soulagés de voir arriver des gens comme Tony » Blinken. John Kerry sera pour sa part immédiatement chargé de faire revenir les Etats-Unis dans l’accord de Paris qu’il avait négocié en 2015 et que Donald Trump avait ensuite déchiré. Il a promis de traiter « la crise climatique comme la menace urgente de sécurité nationale qu’elle est ».

Le président élu a également l’intention de nommer Avril Haines, 51 ans, directrice du Renseignement national – elle serait la première femme à occuper ce poste – et Jake Sullivan, 43 ans, conseiller à la Sécurité nationale. Joe Biden et sa future vice-présidente Kamala Harris feront un discours pour annoncer formellement ces nominations mardi à Wilmington, dans le Delaware.

Le démocrate a remporté près de 80 millions de voix lors du scrutin, contre un peu moins de 74 millions pour Donald Trump. Mais la présidence américaine se joue au travers d’un système de grands électeurs attribués dans chaque Etat. Malgré de fortes pressions exercées sur les élus locaux du Parti républicain ces derniers jours, une commission a validé comme prévu lundi la victoire de Joe Biden dans l’Etat-clé du Michigan.

Par L'Obs avec AFP


 


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