Les jeunes du Sénégal, qui représentent 75 % de la population, font toujours face à d’importants besoins non satisfaits en matière de santé sexuelle et reproductive, a déclaré lundi soir Rokhaya Gningue, responsable suivi-évaluation à l’ONG Jeunesse et Développement (JED).
« Aujourd’hui, une grande partie des besoins des jeunes en santé sexuelle et reproductive ne sont pas couverts, qu’il s’agisse de l’accès à l’information ou aux services sanitaires », a-t-elle affirmé, en marge d’une rencontre organisée à Saint-Louis dans le cadre du projet Alliance Transformatrice (AT).
Elle a déploré la persistance des tabous autour du sujet, ainsi qu’une méconnaissance des droits liés à la santé sexuelle, aussi bien chez les jeunes que chez certains prestataires.
La rencontre a été co-organisée avec la plateforme Taxawu Ndaw Yi ngir ñoñal seen ëllëg et le comité de pilotage de Diama. Elle a permis la mise en place d’un comité de suivi et a été ponctuée par une prestation théâtrale de sensibilisation.
Coumba Guèye Ly, membre de la plateforme, a salué l’initiative, soulignant les besoins urgents en information des jeunes de Saint-Louis sur leur santé et leur bien-être.
Le projet Alliance Transformatrice vise à renforcer l’engagement des acteurs locaux autour des questions de santé reproductive, maternelle et infantile, et à soutenir les mouvements collectifs pour la promotion des droits reproductifs des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest.