Un atelier de restitution des résultats du projet de mise en place d’un Système d’Alerte Précoce (SAP) pour la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) s’est tenu ce jeudi à Saint-Louis, réunissant des chercheurs, médecins, vétérinaires, responsables de la santé publique et environnementale, ainsi que des partenaires techniques et financiers, a constaté Ndarinfo.
Conçue dans une logique "One Health", l’initiative vise à intégrer des données sanitaires, climatiques et environnementales pour détecter les foyers épidémiques et alerter les autorités avant la propagation du virus.
La région de Saint-Louis, fortement touchée lors de la dernière épidémie, est considérée comme une zone à haut risque.
Selon le Dr Dame Diong, enseignant-chercheur à l’Institut Polytechnique de Saint-Louis, cette application offre un outil numérique de surveillance épidémiologique qui prend en compte les dynamiques vectorielles (présence de moustiques), les cas d’avortement chez les animaux, les paramètres météorologiques et les données de santé humaine et animale.
"Cette application aurait pu permettre une alerte précoce à Saint-Louis si elle avait été disponible plus tôt", a déploré Dr Ibou Gueye, médecin-chef du district sanitaire de Saint-Louis.
Il a salué l’introduction d’un module de reconnaissance des moustiques via intelligence artificielle, outil essentiel pour contrôler la densité vectorielle à l’origine des transmissions .
Les intervenants ont plaidé pour une adoption nationale du dispositif, notamment par le ministère de la Santé, les Directions régionales de l’élevage, et les collectivités locales, afin de généraliser son utilisation. Une feuille de route pour la pérennisation et l’extension du système a été discutée à la fin de la rencontre.
MS



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