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Youssou ou le symbole d'une classe politique à la dérive

Vendredi 13 Janvier 2012

Youssou ou le symbole d'une classe politique à la dérive
« La présidence n'est pas un concours de popularité, c'est un combat quotidien pour le peuple ». Cette assertion de Al Gore, tonne telle une ritournelle dans mon esprit, me servant de viatique dans ce déluge de candidatures, qui en désarçonnent plus d’un. La dernière en date est celle de Youssou Ndour, parangon d’une classe politique décadente en quête d’identité.

La politique est devenue aujourd’hui, comme le dit si bien Wolinski, « le dernier refuge des aventuriers ». Loin de sa vocation première, celle noble de gouverner la cité, elle est réduite à une vulgaire course aux suffrages.

C’est de ce contexte chaotique que Youssou Ndour a annonce sa candidature aux sénégalais. J’ai la ferme conviction que nul ne peut lui disputer ce droit. Encore qu’elle est, sans commune mesure, plus légitime que celle du président Wade. Elle requiert toutefois beaucoup de circonspection.

« Le Président de la République n’est pas un citoyen comme les autres » dixit Chirac. Il est le dépositaire de la confiance de son peuple, qui lui a donné mandat de parler et d’agir en son nom. Cet insigne honneur mériterait plus égards.

En effet, une candidature à la magistrature, au-delà des dispositions légales, doit avoir une légitimité rationnelle. Elle doit être consécutive à des préalables se déclinant en termes :
• D’identification des problèmes du peuple, hiérarchisés dans une échelle de priorité ;
• De proposition de solutions réalistes et efficientes pour venir à bout de ces derniers;
• De prospective prévoyant l’avenir de la nation.
Force est de constater, qu’aucune de ces dispositions, n’entre dans la grille de lecture de Youssou Ndour. Et il ne s’en cache pas. Un aveu de bonne foi, ou de simplicité d’esprit? Allez savoir. Ce qu'il nous propose c'est de demander au peuple, une fois élu, ses priorités. Comment ? Par référendum, audiences publiques, par voie épistolaire, nul ne sait ! C’est d’autant plus absurde que pendant que le peuple croule sous les urgences, qu’on n’ait rien de mieux à leur proposer qu'un jeu de devinette. « La popularité n’est pas un programme politique » (Jean-Pierre Raffarin).

Pour justifier sa reconversion, ses fédayins citent à qui veut l’entendre l’exemple de Ronald Reagan. Ce qu’ils oublient de dire c’est que « l’Errol Flynn des séries B », est diplômé de l’université d’Eureka (Illinois) en économie et en sociologie.

Par ailleurs, La crise de l’éducation est une réalité dans notre pays. Pour cause, les jeunes ne s’intéressent plus à l’école, que d’aucuns considèrent comme le « berceau de la République ». Dans les temps qui courent, la plupart des symboles de réussite sociale sont à compter dans les rangs des musiciens, lutteurs et footballeurs. Il est quasi normal qu’ils s’identifient à eux. Youssou Ndour président, ne serait que le point d’orgue de cette starmania.

Au moment où les chanteurs empêchent leurs enfants de suivre leurs traces (Manel, Viviane) serait-ce rendre service à la jeunesse que de voter Youssou Ndour ?


Posté par: Master MEMS


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