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ARCHIVES : Extrait du rapport du Gouverneur de LANNEAU sur un séjour de Cheikh Saad Bou à Saint-Louis, en 1872.

Mardi 14 Juin 2016

Ce jour là, Cheikh Saad Bou répondait à une convocation de l’administrateur colonial Xavier Coppolani. Cheikhna était accompagné de ses disciples et de ses fils dont Cheikh Mouhamed Malhayni. Doudou SECK «  Bou El Mogdad », traduisait …
Ce jour là, Cheikh Saad Bou répondait à une convocation de l’administrateur colonial Xavier Coppolani. Cheikhna était accompagné de ses disciples et de ses fils dont Cheikh Mouhamed Malhayni. Doudou SECK « Bou El Mogdad », traduisait …
Il faut rappeler que le Cheikh séjourna pour la première fois à Saint-Louis du Sénégal en 1872 et fut reçu par le Gouverneur Coppolani avec lequel il eu maille à partir au début.
 
Le Cheikh séjourna une nouvelle fois à Saint-Louis en 1881 et rencontra le gouverneur colonial Loius-Ferdinand de Lanneau le 09 mai de la même année qui lui dit ses inquiétudes par rapport aux troubles survenus dans le Cayor (Lat-Dior avait chassé des ingénieurs chargés d’étudier le tracé du chemin de fer Dakar-Saint-louis.)
 
Dans son rapport du 24 mai 1881 le Lanneau écrivît : « Le grand marabout Cheikh Saadbouh est venu me voir le même jour 09 mai, suivi par la foule innombrable de fidèles chantant ses louanges. Saadbouh a eu Lat-Dior comme élève et passe pour avoir sur sa personne une influence décisive. Il revient d’une grande tournée religieuse qu’il a entreprise dans l’intérieur.
 
Je reçus le marabout avec distinction et je lui demandai s’il voulait s’employer à atténuer les difficultés du Cayor. Je lui expliquai que, loin de nuire aux populations, le chemin de fer les servirait, et que c’était faire un noble emploi de son prestige que de réduire à néant une opposition sans raison. »
 
«Il est parti escorté de tout Saint-Louis, les gens se jetant à genou sur son passage, baisant ses pieds et ses mains. Blancs et noirs eurent le meilleur augure de cette visite, Saadbouh étant partout vénéré à l’égal d’un saint. »
De Lanneau informa le ministre de ce que la visite de Cheikhna Cheikh Saadbouh avait ramené la tranquillité dans le Cayor.
 
Par ailleurs, G THILMANS rapporte : « le campement de Cheikh Saadbouh était un important centre d’études dont les élèves, provenant pour la plupart soit de tribus maraboutiques, soit de wolof de Saint-Louis et du Cayor, étudiaient sous la tente.
 
En pays noir, l’influence du Cheikh était considérable s’étendant au Fouta, au Cayor, au Baol, au Djolof et même en Gambie et en Casamance. A Saint-Louis il jouissait de la considération générale. Il était en relation suivie avec El Hadji Malick SY, ainsi qu’avec Ahmadou Bamba. »
 

ARCHIVES : Extrait du rapport du Gouverneur de LANNEAU sur un séjour de Cheikh Saad Bou à Saint-Louis, en 1872.

Témoignage de Cheikh Oumar Foutiyou LY sur Cheih Saad Bou

Cheikh Oumar Foutiyou LY, un des disciples du Cheikh et père de Cheikh Ibn Arabi LY, écrivit ces vers merveilleux à l’endroit du Cheikh.
« O tombeau qui renferme ce puis (de science), cette célébrité, j’ai nommé notre Cheikh Saadbou, le rubis des savants
Il y a en toi, grâce au maître du trône, notre Créateur,
Une mer immense débordante et gonflée de pluies continuelles.
Il y a en toi du savoir, de la piété, une immense
Faveur qui fait oublier les hommes de prodige.
Il y a en toi un descendant de l’Apôtre de DIEU, le
Mondarite, un bonheur des bonheurs, père de nos plus grands maîtres.
Il y a en toi une lumière de la pleine lune, une générosité de la mer ;
Qu’il est considérable ce maître des pieux !
Il a remis à jour la voie des élus divins lorsque les traces en étaient effacées, donc il a ressuscité des os déjà réduits en poussière.
Il a dissipé l’esprit de rébellion contre Dieu, banni la sottise quand elle devenait monnaie courante, il a repoussé loin de nous l’injustice et les ténèbres… »

Cheikh Sidiya lui dit en revanche : Dans le Maghreb (l’ouest) tout le monde prétend être un « bonheur ».

Mais tout « bonheur » à côté de toi, est amoindri, dominé.
Car, tu es le meilleur de tous les « bonheurs ».
Et tu es assurément intérieurement et extérieurement un descendant de Mouhammad (PSL).

Cheikh Ould Moutâli dit au Grand Cheikh :

il y a parmi nous un descendant de Mouhammad (PSL) et il est la « fièvre jaune » de tous les saints.
 Aussi préféré-je disparaître pendant qu’il est temps.»
 Et en effet, il rendit l’âme peu de temps après

Cheikh Tourad Ould Cheikh Abbâs lui a ainsi rendu hommage 

je viens vers toi comme disciple ;
De Saint-Louis, je suis comme guidé vers toi par le parfum qui exhale de ton corps.
 Je jure par Dieu qu’après Mouhammad (PSL), il n’y a pas de figure religieuse plus illustre que toi.
 Dieu t’a comblé de toutes les faveurs dont il a pourvu le prophète (PSL)

Cheikh Akmal Aq, il dit ceci au Grand Maître :

A-t-on jamais vu dans le Maghreb
Un homme de Dieu de l’envergure de Cheikh Saadbouh
Qui est assurément le « bonheur » de l’ensemble des « bonheur » ?
Si vous voyez son égal, montrez-le moi.

Cheikh Amrabi Rabou Ould Cheikh Ma El Aynine dit également de lui :

« Si les autres saints incarnent l’eau, tu es celle du Zem Zem
Si tous les saints sont symbolisés par les étoiles, tu es pour eux l’étoile polaire.
Qui dispense sa lumière, les éclairs jaillissant des quatre points cardinaux.
Si tous les saints sont symbolisés par les prières surérogatoires, tu es leur Witr.
Ainsi est mise en évidence la différence entre les saints et toi.
Cette différence est la distance qui nous sépare du soleil,
 
Car tu es le canal par où passent les bienfaits, les puissances, les grâces et la pureté ;
Car tu es la grandeur, la miséricorde, la puissance et la piété.
Les mots me manquent pour te décrire.
Je suis obligé de me taire dans la mesure où il m’est impossible de dénombrer les gains de sable, les vagues et les gouttes de pluies »

Cheikh Mouhammad Taqi Allah Ould Mouhammad Fadel Ould Abaïdi Ould Mamin fit ce témoignage:

Quand s’est éteinte l’une des plus illustres créatures, j’avais commence à énumérer tous ceux qui ont pleuré.
Parmi ceux-ci, il y a tous les livres du savoir, la tablette et la plume sacrée.
Il y a eu également le Sirr, tout l’univers et tous les actes de dévotion.
Ont pleuré aussi avec tout ce monde Nim-Zaat, le roi des zones, tout le Sénégal.
Car ils venaient de perdre le saint des saints ;
Le soleil qui illumine et surplombe tout ;
L’homme vertueux, le sceau de cette vie, le « bonheur » sublime d’ici-bas et de l’au-delà.
Il s’est engagé, vers lui ; une course poursuite.
Ne soyez pas les derniers, du moment que je l’ai présenté.

Témoignage de Mansour Bouna N'DIAYE :

Dans son livre intitulé « Panorama politique du Sénégal ou les mémoires d’un enfant du siècle », publié aux Nouvelles Editions africaines Mansour Bouna Ndiaye, fils de Bouna Ndiaye et petit-fils de Alboury Ndiaye, le roi du Djolof qui s’exila au Soudan français (actuel Mali) en vue de s’allier avec Amadou fils d’El hadji Omar Tall pour combattre le colonisateur français sous la bannière de l’Islam écrit, en relatant la prière mémorable que Cheikhna  Cheikh Saadbouh fit pour son père et qui fut exaucée par le Seigneur :
« Les paroles que le très saints cheikh Saadbouh avait adressées au père de mon père avant son départ en exil provoquaient l’admiration de mon père qui me rapporta la scène en ces termes ; « J’ai offert au très saint Cheikh Saadbouh de Nimjat avant son départ dix dromadaires, dix chevaux, dix moutons, dix chèvres et dix esclaves en lui disant :
« Prie pour que :

  • Mon corps, le jour de ma mort échappe à la vue des colonisateurs et des infidèles ;
  • Pour que Dieu m’accueille dans son paradis ;
  • Pour que mon fils Bouna ait longue vie. »
  • Après trois jours de claustration dans des prières, le saint homme dit à Alboury :

 « A ta mort ton corps reposera dans une mosquée, tu iras au Paradis puisque tu mourras dans une jihad. Ton fils Bouna régnera sur le Djolof de ton vivant et aura ta renommée et une longue vie. »
« Mon fils ne pourra régner qu’après ma mort, répondit Alboury troublé.
« Tu vois, j’ai régné sur le Djolof, des 1895, pendant que mon père continuait sa guerre sainte contre les colonisateurs jusqu’à sa mort en 1902 », me dit mon père.

Lors d’un voyage en 1957 au Niger, suite à son affectation au Mali, il eut à constater de visu la concrétisation de la prière du Cheikh en ces termes :
« Le lendemain de mon arrivée à Niamey, je mis le cap sur Dosso, capitale du royaume Djerma (…)
Le Djermakoyé après nous avoir reçus chaleureusement, me fit pénétrer dans la mosquée, tandis qu’une grande foule nous emboîtait le pas. Il s’arrêta et me dit, en désignant un placement sur le côté gauche, contre les remparts de la mosquée :
« C’est ici que repose le bras de ton grand-père, Ali Boury, à lui seul, il valait 300 d’entre nous au combat. Mon grand-père, le djermakoyé Aouta, après que le bras lui fut apporté par Mayaki Goundo, dont le fils ici présent est un de mes fidèles compagnons, demanda que le corps de ce grand musulman qui fut jadis un Roi dans un pays lointain, fût enterré à l’intérieur de notre mosquée. »
« Je contemplai longuement la terre battue où, sans un signe, ni même un symbole, reposait ce bras qui sauva plusieurs empires ouest africains et qui se trouvait à cet endroit, comme jadis l’avait prédit le très saint Cheikh Saadbouh de Nimjat. »
Il faut souligner que Alboury quitta le Djolof pour rejoindre Ségou au mois de mai de l’année 1890 et qu’il prit part à plusieurs combats aussi bien au Niger qu’au Nigeria.

Cheikh Mouhammad El Foutiyou LY (père de Cheikh Ibn Arabi LY ; originaire de Nguidjilogne prés de Matam, il vécut à Thiès et décéda à la Mecque) a ainsi rendu hommage à son maître :

« O tombeau qui renferme ce puis (de science), cette célébrité,
J’ai nommé notre Cheikh Saadbouh, le rubis des savants
Il y a en toi, grâce au Maître du trône, notre Créateur,
Une mer immense débordante et gonflée de pluies continuelles.
Il y a en toi du savoir, de la piété, une immense
Faveur qui fait oublier les hommes de prodige.
Il y a en toi un descendant de l’Apôtre de Dieu, le
Mondarite, un bonheur des bonheurs, père de nos plus grands maîtres.
Il y a en toi une lumière de la pleine lune ; une générosité de la mer ;
Qu’il est considérable ce maître des pieux !
Il a remis à jour la voie des élus divins lorsque les traces en étaient effacées, donc il a ressuscité des os déjà réduits en poussière.
Il a dissipé l’esprit de rébellion contre Dieu, banni la sottise quand elle devenait monnaie courante, il a repoussé lion de nous l’injustice et les ténèbres… »

Extrait du rapport du Gouverneur de LANNEAU

Il faut rappeler que le Cheikh séjourna pour la première fois à Saint-Louis du Sénégal en 1872 et fut reçu par le Gouverneur Coppolani avec lequel il eu maille à partir au début.
Le Cheikh séjourna une nouvelle fois à Saint-Louis en 1881 et rencontra le gouverneur colonial Loius-Ferdinand de Lanneau le 09 mai de la même année qui lui dit ses inquiétudes par rapport aux troubles survenus dans le Cayor (Lat-Dior avait chassé des ingénieurs chargés d’étudier le tracé du chemin de fer Dakar-Saint-louis.)
Dans son rapport du 24 mai 1881 le Lanneau écrivît : « Le grand marabout Cheikh Saadbouh est venu me voir le même jour 09 mai, suivi par le foule innombrable de fidèles chantant ses louanges. Saadbouh a eu Lat-Dior comme élève et passe pour avoir sur sa personne une influence décisive. Il revient d’une grande tournée religieuse qu’il a entreprise dans l’intérieur.
Je reçus le marabout avec distinction et je lui demandai s’il voulait s’employer à atténuer les difficultés du Cayor. Je lui expliquai que, loin de nuire aux populations, le chemin de fer les servirait, et que c’était faire un noble emploi de son prestige que de réduire à néant une opposition sans raison. »
«Il est parti escorté de tout Saint-Louis, les gens se jetant à genou sur son passage, baisant ses pieds et ses mains. Blancs et noirs eurent le meilleur augure de cette visite, Saadbouh étant partout vénéré à l’égal d’un saint. » 
De Lanneau informa le ministre de ce que la visite de Cheikhna Cheikh Saadbouh avait ramené la tranquillité dans le Cayor.
Par ailleurs, G THILMANS rapporte : « le campement de Cheikh Saadbouh était un important centre d’études dont les élèves, provenant pour la plupart soit de tribus maraboutiques, soit de wolof de Saint-Louis et du Cayor, étudiaient sous la tente.
En pays noir, l’influence du Cheikh était considérable s’étendant au Fouta, au Cayor, au Baol, au Djolof et même en Gambie et en Casamance. A Saint-Louis il jouissait de la considération générale. Il était en relation suivie avec El Hadji Malick SY, ainsi qu’avec Ahmadou Bamba. »

PAR CHEIKH TALIBOUYA NIANG


ARCHIVES : Extrait du rapport du Gouverneur de LANNEAU sur un séjour de Cheikh Saad Bou à Saint-Louis, en 1872.


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