Le président aura misé gros, pas moins de sept milliards, sur la participation victorieuse de notre pays au Mondial, pour faire oublier les difficultés économiques et le climat sociopolitique délétère, qui sévissent dans notre pays. Mais, après plusieurs semaines de diversion footballistique, grande fut la déception des politiciens bluffeurs, des charlatans et autres vendeurs d’illusions !
Ils auront appris, à leurs dépens, la prééminence des énormes enjeux financiers de la Coupe du Monde sur leurs dérisoires calculs de récupération politicienne ou mercantiliste des prouesses de notre valeureuse équipe nationale.
Par ailleurs, les contre-performances des équipes africaines sont moins liées à l’introduction du video assistant referee (VAR) ou à un mépris culturel indéniable qu’à cette logique cynique, qui caractérise la gestion du foot mondial, caractérisée par la gabegie et émaillée de multiples scandales. Tant que la quasi-totalité des footballeurs de notre sélection nationale proviendront des championnats étrangers et que perdurera la mainmise de l’Europe sur notre politique de formation sportive, notre participation au Mondial s’apparentera à de la figuration et sera tributaire d’enjeux publicitaires et financiers plus que de critères purement sportifs.
L’élimination malheureuse et prématurée de notre sélection nationale nous ramène donc à nos cruelles réalités néocoloniales, avec une économie dominée par ces mêmes puissances occidentales, que nous rêvions précisément de battre au football.
On peut également, au risque de commettre un crime de lèse-majesté à l’endroit du football-roi, dire que les tensions de trésorerie au niveau de l’État, la grève dans le secteur de la santé avec la Coalition AND GUEUSSEUM, les tripatouillages de la Constitution avec la loi sur le parrainage et la violation des libertés publiques constituent des problématiques plus essentielles, avec un fort potentiel déstabilisateur pour notre démocratie bananière.
A cet égard, l’instrumentalisation de la Justice sénégalaise maintes fois dénoncée, depuis 2012, par les organisations des droits de l’Homme et les partis d’opposition vient d’être confirmée par la dernière décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, une institution loin d’être subversive. Ce verdict stipule, à propos de l’affaire Khalifa Sall, que "le droit à l’assistance d’un conseil, le droit à la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable des requérants ont été violés".
Sans entrer dans le débat juridique sur la culpabilité du premier magistrat de la Ville de Dakar, le refus de lui accorder une liberté provisoire entre la date de proclamation des résultats des élections législatives et celle de la levée de son immunité parlementaire traduit une cruauté sans nom reflétant une volonté de règlement de comptes contre un potentiel adversaire politique.
Mais aujourd’hui, le bon sens voudrait que l’État du Sénégal respecte la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, dont l’autorité devrait s’imposer à la Justice sénégalaise, en application du Traité de la CEDEAO et de son protocole additionnel. En tout état de cause, dans tout État de droit qui se respecte, une procédure tronquée devrait constituer une cause d'annulation des poursuites judiciaires.
Le maintien en détention du maire de Dakar risque, dans tous les cas, d’être très mal perçu par l’opinion publique sénégalaise allergique à toute forme d’injustice. Et ce, d’autant plus que le récent scandale du PRODAC, dont la responsabilité politique incombe au Ministre alors en charge de la Jeunesse, semble devoir être rangé aux oubliettes, par la volonté du Prince.
D'un autre côté, les militants du parti démocratique sénégalais fantasment sur un éventuel retour aux affaires, ragaillardis qu’ils sont par le fiasco de la traque des biens mal acquis, le protocole nébuleux sur la libération de Karim Wade et la débâcle de plus en plus flagrante de la politique économique du pouvoir apériste.
Au total, les maladresses récurrentes du Président de l’APR, conseillé par d’obscurs comploteurs, à propos de traque sélective des biens mal acquis, de la caisse d’avance de la Ville de Dakar, du limogeage de la directrice de l’OFNAC, de la radiation d’Ousmane Sonko, ont fini de revigorer ses adversaires politiques au moment où l’État, en situation de quasi-banqueroute financière, fait face à une exacerbation de la demande sociale.
Tout cela est annonciateur d’une période pré-électorale agitée, dont pâtira en premier lieu le pouvoir en place. C’est dire, qu’à l’instar de notre équipe nationale, le candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar, risque, malgré les combines politico-juridiques, les charlatanismes et les rodomontades, d’être écarté de la compétition électorale, dès le premier tour des élections présidentielles de février 2019.
NIOXOR TINE
Ils auront appris, à leurs dépens, la prééminence des énormes enjeux financiers de la Coupe du Monde sur leurs dérisoires calculs de récupération politicienne ou mercantiliste des prouesses de notre valeureuse équipe nationale.
Par ailleurs, les contre-performances des équipes africaines sont moins liées à l’introduction du video assistant referee (VAR) ou à un mépris culturel indéniable qu’à cette logique cynique, qui caractérise la gestion du foot mondial, caractérisée par la gabegie et émaillée de multiples scandales. Tant que la quasi-totalité des footballeurs de notre sélection nationale proviendront des championnats étrangers et que perdurera la mainmise de l’Europe sur notre politique de formation sportive, notre participation au Mondial s’apparentera à de la figuration et sera tributaire d’enjeux publicitaires et financiers plus que de critères purement sportifs.
L’élimination malheureuse et prématurée de notre sélection nationale nous ramène donc à nos cruelles réalités néocoloniales, avec une économie dominée par ces mêmes puissances occidentales, que nous rêvions précisément de battre au football.
On peut également, au risque de commettre un crime de lèse-majesté à l’endroit du football-roi, dire que les tensions de trésorerie au niveau de l’État, la grève dans le secteur de la santé avec la Coalition AND GUEUSSEUM, les tripatouillages de la Constitution avec la loi sur le parrainage et la violation des libertés publiques constituent des problématiques plus essentielles, avec un fort potentiel déstabilisateur pour notre démocratie bananière.
A cet égard, l’instrumentalisation de la Justice sénégalaise maintes fois dénoncée, depuis 2012, par les organisations des droits de l’Homme et les partis d’opposition vient d’être confirmée par la dernière décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, une institution loin d’être subversive. Ce verdict stipule, à propos de l’affaire Khalifa Sall, que "le droit à l’assistance d’un conseil, le droit à la présomption d’innocence et le droit à un procès équitable des requérants ont été violés".
Sans entrer dans le débat juridique sur la culpabilité du premier magistrat de la Ville de Dakar, le refus de lui accorder une liberté provisoire entre la date de proclamation des résultats des élections législatives et celle de la levée de son immunité parlementaire traduit une cruauté sans nom reflétant une volonté de règlement de comptes contre un potentiel adversaire politique.
Mais aujourd’hui, le bon sens voudrait que l’État du Sénégal respecte la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO, dont l’autorité devrait s’imposer à la Justice sénégalaise, en application du Traité de la CEDEAO et de son protocole additionnel. En tout état de cause, dans tout État de droit qui se respecte, une procédure tronquée devrait constituer une cause d'annulation des poursuites judiciaires.
Le maintien en détention du maire de Dakar risque, dans tous les cas, d’être très mal perçu par l’opinion publique sénégalaise allergique à toute forme d’injustice. Et ce, d’autant plus que le récent scandale du PRODAC, dont la responsabilité politique incombe au Ministre alors en charge de la Jeunesse, semble devoir être rangé aux oubliettes, par la volonté du Prince.
D'un autre côté, les militants du parti démocratique sénégalais fantasment sur un éventuel retour aux affaires, ragaillardis qu’ils sont par le fiasco de la traque des biens mal acquis, le protocole nébuleux sur la libération de Karim Wade et la débâcle de plus en plus flagrante de la politique économique du pouvoir apériste.
Au total, les maladresses récurrentes du Président de l’APR, conseillé par d’obscurs comploteurs, à propos de traque sélective des biens mal acquis, de la caisse d’avance de la Ville de Dakar, du limogeage de la directrice de l’OFNAC, de la radiation d’Ousmane Sonko, ont fini de revigorer ses adversaires politiques au moment où l’État, en situation de quasi-banqueroute financière, fait face à une exacerbation de la demande sociale.
Tout cela est annonciateur d’une période pré-électorale agitée, dont pâtira en premier lieu le pouvoir en place. C’est dire, qu’à l’instar de notre équipe nationale, le candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar, risque, malgré les combines politico-juridiques, les charlatanismes et les rodomontades, d’être écarté de la compétition électorale, dès le premier tour des élections présidentielles de février 2019.
NIOXOR TINE