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Burkina : Bientôt, il faudra avoir le BAC pour pouvoir enseigner

Dimanche 15 Juillet 2018

Relecture des textes sur l’attribution des bourses, baccalauréat comme passe-droit pour accéder à l’enseignement primaire, mandatement, problèmes existants au niveau de l’organisation des examens techniques, après les 12 autres régions, le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a achevé son périple par la région du Centre pour en parler.


La salle de conférence du Conseil économique et social n’a pas pu contenir les participants à la rencontre régionale sur l’éducation nationale. Les derniers arrivants ont dû rester sur pied au fond de la salle ou même à la porte. « La salle malgré sa taille ne contient pas tout le monde.  Tout cela fait partie de votre engagement à ce que nous puissions échanger ensemble (rires) », dira le Pr Stanislas Ouaro.

L’engagement du personnel de l’éducation du Centre a contribué à faire d’elle la première région en termes de taux de réussite au BEPC avec 43% (7ème sur 13)  et au premier rang pour le CEP (73%). « Félicitations au regard de ce que le MENA a connu pendant quatre mois (octobre-janvier), une grave crise qui a connu son épilogue en fin janvier », indique le ministre. Hector Ardent Raphael Ouédraogo, président de l’union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B) apprécie : « En tant que le papa national des élèves et étudiants, je suis franchement satisfait. C’était des résultats auxquels, on ne s’y attendait pas au regard des quatre mois de grève ».

Du protocole d’accord

Le protocole d’accord signé le 27 janvier entre le gouvernement et la coordination nationale des syndicats de l’éducation qui regroupe 15 structures syndicales sur les 25 que compte le ministère était au menu des échanges. Le document contenant le statut valorisant pour le personnel de l’éducation nationale a été transmis par l’exécutif aux syndicats le 30 mai. « Nous attendons le retour de la partie syndicale pour entamer les discussions afin d’adopter de façon consensuelle un document technique final », a indiqué le ministre.

De l’attribution des bourses

Le chef de l’Etat alors candidat avait promis de relancer le système de bourses sur la base de l’excellence. La relance a eu lieu. Cependant pour le compte de l’année scolaire écoulée, il y en a qui n’ont pas encore perçu les deux autres tranches. Une situation qui serait due à l’absence des justificatifs devant venir des intendants pour débloquer la deuxième tranche. « Les fonds sont disponibles. Nous travaillons avec la direction pour faire en sorte que dans les années à venir, ce soit octroyé en début d’année parce que c’est des bourses pour étudier. Pas pour les vacances ».

Le critère autour des origines sociales cher aux syndicats a été ici pris en compte par le gouvernement. Ainsi, il a été procédé à l’augmentation du pourcentage de scolaires pouvant en bénéficier à hauteur de 60%. Et ce, tout en maintenant les critères d’excellence. Les pupilles de la nation concernées par cette catégorie ne seront pas en reste. Ils seront pris en compte. « Le décret a été adopté et signé. Les arrêtés sont en cours. On essaie d’accélérer ».


Bloc-notes en main, les acteurs de l’éducation nationale du Centre prennent des notes
Le baccalauréat pour accéder au monde de l’enseignement primaire

Jusqu’ici muni du Brevet d’études du premier cycle, le détenteur de ce diplôme peut candidater auprès de l’Etat pour obtenir un emploi d’enseignant pour le compte du ministère de l’éducation nationale. A présent, « pour améliorer le niveau parce qu’il faut vraiment travailler à la qualité de la formation qui est essentielle pour le développement de notre pays », le MENA propose d’« éteindre la voie d’accès à l’enseignement primaire par le BEPC ». Cela concerne aussi bien le recrutement pour les écoles nationales des enseignants du primaire que la catégorie des encadreurs des jeunes enfants.

Avant de refermer le portail à double tour, le ministère offre une marge de temps aux élèves formés dans les ENEP et les EPFEP avec le BEPC à qui, « il faut leur permettre de s’insérer ». Pour cela, le plan de l’heure est de leur permettre de prendre part au concours d’intégration jusqu’en 2025. « Si on s’entend cette année et que le statut est adopté, à partir de l’année prochaine, le concours d’accès à l’ENEP, le recrutement parallèle ou dans les EPFEP se fera à partir du baccalauréat pour qu’on ne récrée plus des situations ».

Mandatement                                               

Des chiffres partagés par le ministre de l’éducation nationale, en février 1 122 personnes ont été mandatés, 11 786 en fin mars,  3 403 en fin avril et  157 en juin. L’explication donnée par Stanislas Ouarao : « à cause de la crise au niveau du ministère de l’économie et des finances ». A la dernière étape de son périple, le ministre en référence au contenu de ses échanges dans les 12 autres régions partage son étonnement quant au fait que ’’les gens n’ont rien constaté’’.

« Tous ceux qui obtiennent des mandatements et autres, dira-t-il, personne ne sort dire que j’ai eu de l’argent. Si non, vous êtes en insécurité d’abord à l’extérieur et même à l’intérieur (cellule familiale ndlr). Ce qui fait que ce n’est pas vérifiable comme cela ».

Examens techniques

Le ministère de l’éducation nationale ne cache pas les difficultés liées à la matière d’œuvre qui influent autour de l’organisation des examens techniques comme le CAP et le BEP. « La ligne budgétaire qui a été octroyée par le ministère de l’économie et des finances est de 400 millions de francs CFA alors que les besoins qui avaient été exprimés étaient un peu plus d’un milliard. Et le ministère des finances refuse qu’on passe des marchés par entente directe », a déclaré le ministre de l’éducation nationale avant de poursuivre son exposition de la situation par un « appel au sursaut patriotique ».


Harouna Lankoandé, secrétaire général national du syndicat des personnels des encadreurs et des enseignants du secondaire et du supérieur (SPESS)
Oui mais…

Secrétaire général national du syndicat des personnels des encadreurs et des enseignants du secondaire et du supérieur (SPESS), Harouna Lankoandé dit être d’avis avec le chef de département que le gouvernement est en train de faire des efforts. Des efforts qu’ils entendent bien suivre pas à pas pour voir l’aboutissement.

« Il y a un protocole qui est signé. Le protocole dit qu’au plus tard le 31 septembre, tout va rentrer dans l’ordre. Si tout rentre dans l’ordre, il n’y aura pas de problème. Dans le cas contraire on est là. On va se défendre », prévient le syndicaliste.

Oui KOETA

Burkina24


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