Le Chef de l’Etat a présidé, ce mardi 28 juillet 2015, au King Fahd, la Conférence internationale sur la « contribution de l’islam à l’avènement d’une paix mondiale » organisée par l’Initiative de Médina Baye pour la paix avec la bénédiction du Khalife Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahim Niass, un des principaux guides religieux au Sénégal et en Afrique (Soudan, Ghana, Nigéria).
La cérémonie a noté la présence de plusieurs représentants de familles maraboutiques et de dignitaires religieux dont celle du porte-parole du Khalife Général des Tidiane, une des principales confréries musulmane ainsi que le représentant de l’Eglise Catholique au Sénégal.
Ouvrant les travaux, le Président Macky Sall a exprimé la fierté qu’il a de voir se tenir, ici, au Sénégal, cette conférence : « Nous tenons aujourd’hui une rencontre qui fait la joie et la fierté du peuple sénégalais dans toute sa diversité. Il en est ainsi parce que cette conférence sur La contribution de l’Islam à l’avènement d’une paix mondiale durable fait corps avec notre vieille tradition du vivre ensemble, en symbiose avec nos valeurs partagées, et dans le respect de nos diversités. »
L’Islam, c’est d’abord la Paix
Une fierté qui devient un plaisir pour le Chef de l’Etat : « A ce sentiment s’ajoute le grand plaisir de partager un moment avec vous, oulémas, dépositaires du savoir et de la sagesse dont s’éclairent la foi et le cœur des croyants. Je rends hommage à tous nos guides religieux, toutes confessions confondues. »
Cette conférence sur Islam et paix est d’autant plus importante aux yeux du Chef de l’Etat, qu’elle intervient dans un contexte de violence meurtrière : « Alors que nous tenons ces Assises, le fracas d’une violence meurtrière continue de résonner à travers le monde, semant la mort et la désolation. Par des actes insensés, des extrémistes de tous bords s’acharnent à prendre la religion en otage. D’autres s’entêtent dans une islamophobie tout aussi répugnante, qui nourrit la peur et la haine du musulman.
Un appel à l’action contre l’islamisme
Dès lors, il est essentiel d’agir et d’œuvrer pour un changement de perception et de comportement. D’où l’appel à l’action lancé par le Président Macky Sall : « Il est donc temps de rendre audible la voix de la paix et de la fraternité humaine. »
Un appel que le Chef de l’Etat explique en invoquant la fameuse formule de Martin Luther King : « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants mais le silence des bons ».
Rendre audible la voix de la paix, c’est aussi, pour le président Macky Sall, « rehausser le niveau éthique, moral et intellectuel de l’humanité, en poursuivant, par l’acte et la parole, l’enseignement des valeurs authentiques qui s’attachent au Message divin.
Explorant le répertoire éthique et moral qui abhorre toute violence, le Président Macky Sall, n’a pas manqué, dans son discours, de revisiter des passages du Saint Coran. : « Il est dit dans le Coran que : «Nous croyons en Allah et en ce qu’on nous a révélé, et en ce qu’on a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui (Dieu), nous sommes Soumis». Sourate 2, (La Vache) verset 136.
Dénonçant sans ambages ceux-là qui s’appuient faussement sur le Coran pour justifier des pratiques violentes et aveugles, le Président Macky Sall soutient : « Dans son authenticité divine et sa continuité chronologique, la Parole de Dieu est une et éternelle. Ce qui change, c’est le comportement de l’homme. Et ceux qui répandent la violence par leurs actes trahissent en vérité celui qu’ils prétendent servir. Car le Commandement divin, tel que transmis successivement par la Torah, la Bible et le Coran, a toujours prôné le bien, prohibé le mal et exalté la fraternité humaine. »
Si l’Islam proscrit le mal et la violence, il prône, au contraire, la tolérance et la coexistence pacifique. Là aussi, le Chef de l ‘Etat trouve la référence, tantôt dans le Saint Coran « Ne discutez avec les gens du Livre (les juifs et les chrétiens) que de la manière la plus douce », dit la Sourate 29, (L’Araignée) en son verset 46. Et à l’endroit direct du Prophète Mohammed Paix et Salut sur Lui, la Sourate 16, (Les Abeilles), verset 125, prescrit ceci : « Appelle (les gens) au chemin de ton Seigneur avec la sagesse et la bonne exhortation, puis discute avec eux sur un ton modéré ».
Tantôt à travers les actes et le vécu du Prophète Mohammad (PSL), comme ici : « Ainsi en est-il du dialogue dans sa mosquée de Médine, avec ses hôtes chrétiens venus de Najrane, et qu’il invita à dire leurs prières à l’intérieur même de la mosquée. Ainsi en est-il de la Charte de Médine de 622, qui reconnaissait aux différentes communautés religieuses de la ville des droits et libertés individuels et collectifs. »
C’est aussi le même procédé qu’emprunte le Président à travers cet exemple : « Souvenons-nous également qu’aux heures difficiles de l’islam à Mecque, c’est auprès d’un roi chrétien d’Abyssinie qu’une partie de la petite communauté musulmane mecquoise trouva asile et protection. »
L’Islam, c’est aussi la tolérance
Le Président Macky Sall en fait de même en invoquant, la coexistence pacifique à l’époque des Califes : « En d’autres temps, sous le règne et la protection de Souverains musulmans, en Andalousie, en Irak, et dans l’Empire Ottoman, la cohabitation des trois religions monothéistes a généré une brillante civilisation dans les domaines aussi variés que l’art, la littérature, la grammaire, la philosophie, la pensée ésotérique, la science et la technologie. »
Ou en faisant référence à l’empire Ottomane : « Ainsi en est-il de la première presse écrite créée à Istanbul en 1493, par David et Samuel Ibn Nahmias, juifs expulsés par le Roi Ferdinand en 1492 et accueillis par le Souverain Ottoman, Bayazid II. »
Autant d’exemples, de faits et de situations sur lesquels s’est appuyés le Chef de l’Etat pour démontrer, par la preuve et la référence, que « l’Islam se veut une religion du juste milieu et de la paix. »
Une quête de paix qui n’est pas simple refus ou absence de guerre. Une quête de paix qui est aussi, aux yeux du Chef de l’Etat, en islam, « justice sociale » et « solidarité » :
« C’est le sens même de la zakat et de sa dialectique avec la prière maintes fois établie dans le Coran. « Accomplissez la prière et acquittez la zakat » ! commande le Coran ; une façon de promouvoir la paix sociale en corrigeant les inégalités qui nourrissent le sentiment de d’exclusion, alimentent la frustration, l’extrémisme et la violence. »
L’islam, c’est surtout la solidarité et la justice sociale
Le Président Macky Sall rappelle ainsi que la parole de Dieu appelant à l’a Paix et la concorde est un « message d’actualité ». Un message que chacun et tous doivent s’approprier.
Ce qui amène le président Macky Sall à opérer une articulation parfaite entre, d’une part, la recherche de la paix et la solidarité et, d’autre part, sa propre quête de la paix et la politique sociale qu’il mène en sa qualité de Chef de l’Etat :
« Voilà pourquoi je souhaite, pour ma part, que le Sénégal de tous soit aussi le Sénégal pour tous, pour une société plus juste et plus solidaire.
C’est tout le sens des initiatives novatrices que j’ai engagées, comme la Couverture Maladie Universelle, la Carte d’égalité des Chances en faveur des personnes vivant avec un handicap, les Bourses de Sécurité Familiale et, plus récemment, le Programme d’Urgence Communautaire en faveur de nos zones rurales déshéritées. »
Comme pour dire que la Paix, en politique comme en religion est aussi fruit de la solidarité.
Cette fois-ci, le Président Macky Sall, comme pour démontrer que « les doctrines sociales de l’Islam et de l’Eglise se rejoignent », trouve la référence à sa position, non pas dans l’Islam, mais dans la religion Chrétienne, notamment dans les Épitres de Saint Jacques :
« C’est ce qui transparait dans une vieille sagesse de Saint Jacques lorsqu’il pose la question suivant : "Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ?" » Ch. 2, V. 15- 16
En guise de clôture, le Chef de l’Etat, comme pour préciser que le mot conférence signifie, étymologiquement une discussion que tiennent plusieurs personnes sur un sujet défini, invite l’assemblée à chercher ensemble la réponse la plus appropriée à la relation paix et solidarité :
« Nul doute que nous trouverons une réponse dans le dialogue que vous engagez ici au service de la paix, notre affaire commune. Puisse Dieu vous accorder la récompense qu’il a promise dans la Sourate à ceux qui « se consultent entre eux à propos de leurs affaires » (Sourate 42, Achoura, la Consultation, verset 38).
La cérémonie a noté la présence de plusieurs représentants de familles maraboutiques et de dignitaires religieux dont celle du porte-parole du Khalife Général des Tidiane, une des principales confréries musulmane ainsi que le représentant de l’Eglise Catholique au Sénégal.
Ouvrant les travaux, le Président Macky Sall a exprimé la fierté qu’il a de voir se tenir, ici, au Sénégal, cette conférence : « Nous tenons aujourd’hui une rencontre qui fait la joie et la fierté du peuple sénégalais dans toute sa diversité. Il en est ainsi parce que cette conférence sur La contribution de l’Islam à l’avènement d’une paix mondiale durable fait corps avec notre vieille tradition du vivre ensemble, en symbiose avec nos valeurs partagées, et dans le respect de nos diversités. »
L’Islam, c’est d’abord la Paix
Une fierté qui devient un plaisir pour le Chef de l’Etat : « A ce sentiment s’ajoute le grand plaisir de partager un moment avec vous, oulémas, dépositaires du savoir et de la sagesse dont s’éclairent la foi et le cœur des croyants. Je rends hommage à tous nos guides religieux, toutes confessions confondues. »
Cette conférence sur Islam et paix est d’autant plus importante aux yeux du Chef de l’Etat, qu’elle intervient dans un contexte de violence meurtrière : « Alors que nous tenons ces Assises, le fracas d’une violence meurtrière continue de résonner à travers le monde, semant la mort et la désolation. Par des actes insensés, des extrémistes de tous bords s’acharnent à prendre la religion en otage. D’autres s’entêtent dans une islamophobie tout aussi répugnante, qui nourrit la peur et la haine du musulman.
Un appel à l’action contre l’islamisme
Dès lors, il est essentiel d’agir et d’œuvrer pour un changement de perception et de comportement. D’où l’appel à l’action lancé par le Président Macky Sall : « Il est donc temps de rendre audible la voix de la paix et de la fraternité humaine. »
Un appel que le Chef de l’Etat explique en invoquant la fameuse formule de Martin Luther King : « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants mais le silence des bons ».
Rendre audible la voix de la paix, c’est aussi, pour le président Macky Sall, « rehausser le niveau éthique, moral et intellectuel de l’humanité, en poursuivant, par l’acte et la parole, l’enseignement des valeurs authentiques qui s’attachent au Message divin.
Explorant le répertoire éthique et moral qui abhorre toute violence, le Président Macky Sall, n’a pas manqué, dans son discours, de revisiter des passages du Saint Coran. : « Il est dit dans le Coran que : «Nous croyons en Allah et en ce qu’on nous a révélé, et en ce qu’on a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui (Dieu), nous sommes Soumis». Sourate 2, (La Vache) verset 136.
Dénonçant sans ambages ceux-là qui s’appuient faussement sur le Coran pour justifier des pratiques violentes et aveugles, le Président Macky Sall soutient : « Dans son authenticité divine et sa continuité chronologique, la Parole de Dieu est une et éternelle. Ce qui change, c’est le comportement de l’homme. Et ceux qui répandent la violence par leurs actes trahissent en vérité celui qu’ils prétendent servir. Car le Commandement divin, tel que transmis successivement par la Torah, la Bible et le Coran, a toujours prôné le bien, prohibé le mal et exalté la fraternité humaine. »
Si l’Islam proscrit le mal et la violence, il prône, au contraire, la tolérance et la coexistence pacifique. Là aussi, le Chef de l ‘Etat trouve la référence, tantôt dans le Saint Coran « Ne discutez avec les gens du Livre (les juifs et les chrétiens) que de la manière la plus douce », dit la Sourate 29, (L’Araignée) en son verset 46. Et à l’endroit direct du Prophète Mohammed Paix et Salut sur Lui, la Sourate 16, (Les Abeilles), verset 125, prescrit ceci : « Appelle (les gens) au chemin de ton Seigneur avec la sagesse et la bonne exhortation, puis discute avec eux sur un ton modéré ».
Tantôt à travers les actes et le vécu du Prophète Mohammad (PSL), comme ici : « Ainsi en est-il du dialogue dans sa mosquée de Médine, avec ses hôtes chrétiens venus de Najrane, et qu’il invita à dire leurs prières à l’intérieur même de la mosquée. Ainsi en est-il de la Charte de Médine de 622, qui reconnaissait aux différentes communautés religieuses de la ville des droits et libertés individuels et collectifs. »
C’est aussi le même procédé qu’emprunte le Président à travers cet exemple : « Souvenons-nous également qu’aux heures difficiles de l’islam à Mecque, c’est auprès d’un roi chrétien d’Abyssinie qu’une partie de la petite communauté musulmane mecquoise trouva asile et protection. »
L’Islam, c’est aussi la tolérance
Le Président Macky Sall en fait de même en invoquant, la coexistence pacifique à l’époque des Califes : « En d’autres temps, sous le règne et la protection de Souverains musulmans, en Andalousie, en Irak, et dans l’Empire Ottoman, la cohabitation des trois religions monothéistes a généré une brillante civilisation dans les domaines aussi variés que l’art, la littérature, la grammaire, la philosophie, la pensée ésotérique, la science et la technologie. »
Ou en faisant référence à l’empire Ottomane : « Ainsi en est-il de la première presse écrite créée à Istanbul en 1493, par David et Samuel Ibn Nahmias, juifs expulsés par le Roi Ferdinand en 1492 et accueillis par le Souverain Ottoman, Bayazid II. »
Autant d’exemples, de faits et de situations sur lesquels s’est appuyés le Chef de l’Etat pour démontrer, par la preuve et la référence, que « l’Islam se veut une religion du juste milieu et de la paix. »
Une quête de paix qui n’est pas simple refus ou absence de guerre. Une quête de paix qui est aussi, aux yeux du Chef de l’Etat, en islam, « justice sociale » et « solidarité » :
« C’est le sens même de la zakat et de sa dialectique avec la prière maintes fois établie dans le Coran. « Accomplissez la prière et acquittez la zakat » ! commande le Coran ; une façon de promouvoir la paix sociale en corrigeant les inégalités qui nourrissent le sentiment de d’exclusion, alimentent la frustration, l’extrémisme et la violence. »
L’islam, c’est surtout la solidarité et la justice sociale
Le Président Macky Sall rappelle ainsi que la parole de Dieu appelant à l’a Paix et la concorde est un « message d’actualité ». Un message que chacun et tous doivent s’approprier.
Ce qui amène le président Macky Sall à opérer une articulation parfaite entre, d’une part, la recherche de la paix et la solidarité et, d’autre part, sa propre quête de la paix et la politique sociale qu’il mène en sa qualité de Chef de l’Etat :
« Voilà pourquoi je souhaite, pour ma part, que le Sénégal de tous soit aussi le Sénégal pour tous, pour une société plus juste et plus solidaire.
C’est tout le sens des initiatives novatrices que j’ai engagées, comme la Couverture Maladie Universelle, la Carte d’égalité des Chances en faveur des personnes vivant avec un handicap, les Bourses de Sécurité Familiale et, plus récemment, le Programme d’Urgence Communautaire en faveur de nos zones rurales déshéritées. »
Comme pour dire que la Paix, en politique comme en religion est aussi fruit de la solidarité.
Cette fois-ci, le Président Macky Sall, comme pour démontrer que « les doctrines sociales de l’Islam et de l’Eglise se rejoignent », trouve la référence à sa position, non pas dans l’Islam, mais dans la religion Chrétienne, notamment dans les Épitres de Saint Jacques :
« C’est ce qui transparait dans une vieille sagesse de Saint Jacques lorsqu’il pose la question suivant : "Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ?" » Ch. 2, V. 15- 16
En guise de clôture, le Chef de l’Etat, comme pour préciser que le mot conférence signifie, étymologiquement une discussion que tiennent plusieurs personnes sur un sujet défini, invite l’assemblée à chercher ensemble la réponse la plus appropriée à la relation paix et solidarité :
« Nul doute que nous trouverons une réponse dans le dialogue que vous engagez ici au service de la paix, notre affaire commune. Puisse Dieu vous accorder la récompense qu’il a promise dans la Sourate à ceux qui « se consultent entre eux à propos de leurs affaires » (Sourate 42, Achoura, la Consultation, verset 38).