Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a affirmé samedi à Dakar que son gouvernement avait refusé une proposition du Fonds monétaire international (FMI) visant à restructurer la dette publique du pays, au motif qu’un tel mécanisme serait perçu comme une « humiliation » pour le Sénégal.
« Les négociations avec le FMI ont été difficiles. Ils nous ont proposé une restructuration de la dette, ce qui induirait un défaut de paiement, et ce serait un pays en quasi-faillite. Nous leur avons répondu que nous ne voulons pas de restructuration », a déclaré M. Sonko lors d’un rassemblement politique tenu au parking du stade Léopold Sédar Senghor.
Le chef du gouvernement, par ailleurs président du parti Pastef, a souligné que le Sénégal préfère « faire des sacrifices » et mobiliser davantage de ressources internes afin de préserver sa « dignité » et sa « souveraineté économique ».
Tout en réfutant les accusations de l’opposition, qui évoque une pression fiscale accrue, le Premier ministre a précisé qu’aucune nouvelle taxe n’avait été appliquée sur les produits de grande consommation tels que l’eau, l’électricité, le riz ou le sucre.
Il a par ailleurs annoncé des mesures d’austérité budgétaire, avec une réduction significative des crédits alloués aux séminaires, voyages, ateliers et à l’acquisition de véhicules dans le cadre du projet de loi de finances 2026. Un comité budgétaire est également en préparation, a-t-il ajouté.
M. Sonko a une nouvelle fois appelé les Sénégalais à faire preuve de résilience pendant « deux à trois ans », conformément au Plan de redressement économique et social (PRES) lancé par son gouvernement.
APS

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