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RÉTRO - In Memoriam : Ces morts qui ne sont pas morts

Jeudi 1 Janvier 2015

L’année 2014 a été très douloureuse. De nombreux acteurs culturels et pas des moindres ont tiré leur révérence.

Leur départ de cette terre des hommes fait encore pleurer les vivants. Parmi eux, le comédien et metteur en scène Macodou Mbengue, l’écrivain et dramaturge Omar Ndao, le critique littéraire Charles Camara, la chanteuse Sokhna Khady Bayo… En cette fin d’année, nous avons une pieuse pensée pour eux.

Omar, l’immense perte
14 janvier 2014. Le professeur Omar Ndao, «éminent homme de culture», décède à l’âge de 56 ans. Dramaturge, écrivain, il a eu une vie bien remplie. Critique littéraire, spécialiste des littératures maghrébines, le défunt Oumar Ndao a beaucoup fait pour le théâtre sénégalais et pour la ville de Dakar, dont il était le responsable culturel. Professeur de lettres, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le défunt avant sa disparition était directeur de la Culture et du tourisme, à la mairie de Dakar. Il est l’auteur de Dakar l’Ineffable, présenté comme un récit itinérant à mi-chemin entre le guide touristique et le carnet de voyage. Dans cet ouvrage, il «raconte la ville de Dakar, sa ville de Dakar, avec la liberté du romancier, la rigueur de l’historien et la passion du poète», indiquait un communiqué de son éditeur, en 2010.

Macodou, l’inoubliable
15 juin 2014. Un talent des planches s’en est allé. Le comédien Macodou Mbengue, qui a participé à la formation de nombreux jeunes du théâtre sénégalais à travers les ateliers du Fest’art, a tiré sa révérence. Acteur et metteur en scène, Macodou Mbengue fut en effet, directeur artistique de la compagnie Les Gueules Tapées et initiateur du Festival international de théâtre de la paix. Les planches sénégalaises et africaines ont ainsi perdu un professionnel chevronné. L’artiste, selon certaines sources, s’était levé de bonne heure de Rufisque comme d’habitude pour aller à Dakar. En quittant sa banlieue natale, il ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la mort. Atteint d’un malaise et transféré à l’hôpital, le comédien, un asthmatique, n’a pas pu résister à la crise. Macodou Mbengue a rendu l’âme en cette matinée du mois de juin. Le monde de la culture a pleuré et pleure encore «une énorme perte». Le devenir du théâtre au Sénégal et en Afrique le préoccupait énormément. Comédien sollicité aussi dans d’autres structures et compagnies, il a joué dans les plus grandes productions de la dernière décennie créées par le Théâtre National Daniel Sorano.
Charles, l’éternel regret
23 juin 2014. Le Sénégal enregistre à nouveau une grosse perte en apprenant le décès du professeur Charles Camara, éminent homme de Lettres et pilier de la culture à Saint-Louis. Charles Camara avait été emporté par un malaise au service de cardiologie de l’hôpital régional de Saint-Louis. C’est toute la communauté culturelle de Saint-Louis qui a été dans l’émoi après l’annonce de cette douloureuse nouvelle. L’hom­me a été salué pour sa générosité, sa disponibilité et son humanisme. Critique littéraire, Maître du verbe, grand francophile, Charles Camara était professeur de Lettres au prytanée militaire Charles Ntchororé de Saint-Louis. Président du festival Duo Solo, Charles fait partie des pionniers du festival de jazz de Saint-Louis qu’il accompagnait encore. Son activisme et son engagement pour la promotion de la culture à Saint-Louis n’avaient pas de frontières et faisaient de lui, un monument culturel.

Sokhna, la regrettée
22 août 2014. La Yaye FallSokhna khady Bayo est décédée. D’après plusieurs sources, elle venait d’accoucher dans un hôpital de la place. Cette chanteuse de musique religieuse semblait être au sommet de son art après avoir connu des fortunes diverses à ses débuts. Avec neuf albums à son actif, elle s’était véritablement fait une place dans le milieu. On se souvient que durant les mois du ramadan de chaque année, la routine quotidienne de cette femme était partagée entre les soirées de chants religieux et les plateaux de télévision pour son talent de chanteuse. Yaye Fall jusqu’au bout des ongles, elle avait commencé à lire et chanter les khassaïdes (poèmes) de Cheikh Ah­ma­dou Bamba dès l’âge de huit ans. Tabala, xiin, clavier rythmaient sa voix mélodieuse qui chante les khassaïdes.

LEQUOTIDIEN

 
 


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