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Révision du procès Sonko : Thierno Alassane Sall dénonce une "pression" sur la Cour suprême

Lundi 22 Décembre 2025

Révision du procès Sonko : Thierno Alassane Sall dénonce une "pression" sur la Cour suprême

L'opposant Thierno Alassane Sall a vivement réagi à la demande de révision du procès ayant opposé le Premier ministre Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang en 2023 évoquée par ses avocats.

Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, l'ancien candidat à la présidentielle dénonce une tentative de pression sur la Cour suprême et conteste la légitimité de cette procédure exceptionnelle.
 

Citant SenePlus qui rapporte les propos d'un avocat d'Ousmane Sonko affirmant que "quand Monsieur Ousmane Sonko s'est retrouvé Premier ministre, le rapport dont on disait qu'il n'existait pas a été porté à sa connaissance", Thierno Alassane Sall en tire une conclusion sans appel : "En termes clairs et simples, l'opposant Sonko a été incapable d'étayer ses accusations dans les délais prescrits pour en apporter les preuves. Ce qui justifie et légitime sa condamnation."
 

Une condamnation "confirmée à toutes les instances"

 

L'opposant rappelle que cette condamnation a été "confirmée à toutes les instances, où ses avocats et lui avaient largement l'opportunité de soutenir leurs allégations". Pour Thierno Alassane Sall, le fait que le rapport du PRODAC n'ait été découvert qu'après l'accession d'Ousmane Sonko au poste de Premier ministre ne constitue pas un élément nouveau valable, mais plutôt la preuve d'une incapacité à prouver ses accusations au moment opportun.
 

"Mais voilà : à présent, le ministre de la Justice obéit aux ordres d'Ousmane Sonko. La voilà qui s'emploie à pousser la Cour suprême à se renier", écrit-il, mettant en cause l'indépendance de la garde des Sceaux Yacine Fall dans cette affaire.
 

La Cour suprême face à un test d'indépendance

 

Thierno Alassane Sall pose la question de l'indépendance de la justice en ces termes : "On verra si le Premier ministre Sonko avait raison de porter des accusations infamantes contre des juges de la Cour suprême, ou si ces derniers sauveront le peu d'apparence qui reste encore à la fiction d'une justice indépendante."
 

Cette déclaration intervient alors que la garde des Sceaux a officiellement saisi la Cour suprême pour examiner la demande de révision du procès, sur la base de l'apparition du fameux rapport du PRODAC, dont l'existence avait été contestée lors du procès initial.


Un débat qui divise la classe politique

 

Cette affaire révèle les fractures profondes au sein de la classe politique sénégalaise. D'un côté, les défenseurs d'Ousmane Sonko, emmenés par Me Ciré Clédor Ly, invoquent le droit fondamental à la révision pour toute victime d'erreur judiciaire et dénoncent des "violations honteuses" des droits de la défense.


De l'autre, des opposants comme Thierno Alassane Sall y voient une instrumentalisation de la justice par un Premier ministre qui utiliserait son nouveau pouvoir pour effacer une condamnation légitime prononcée lorsqu'il était dans l'opposition.
 

La Cour suprême du Sénégal se trouve ainsi au cœur d'un débat hautement politique qui testera son indépendance et sa capacité à résister aux pressions, qu'elles viennent du pouvoir actuel ou de l'opinion publique. Si elle accepte la révision, ce sera une première dans l'histoire judiciaire du pays. Si elle la rejette, elle s'attirera les foudres des partisans du Premier ministre.
 

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